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Les perspectives économiques en Amérique du Nord sont moroses, victimes des tensions commerciales qui ébranlent des décennies de coopération économique. Ces tensions entre les signataires de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) ont fait dévisser les marchés boursiers –causant des pertes se chiffrant en milliers de milliards de dollars –, et aussi perturbé les investissements et les chaînes d’approvisionnement.
Après avoir subi la flambée des prix et la montée des coûts d’emprunt, les consommateurs nord-américains ont profité du répit apporté par la détente de l’inflation et la réduction des taux d’intérêt par les banques centrales. Or, cette éclaircie risque de prendre fin alors que les États-Unis imposent des tarifs douaniers substantiels à l’encontre du Mexique et du Canada. En guise de riposte, le Canada a instauré des contre-tarifs sur certains produits des États-Unis. Ces mesures coup sur coup pourraient devenir incontrôlables et causer des dommages plus importants et plus profonds.
L’incertitude économique engendrée par la guerre commerciale survient alors que les ménages nord-américains sont fortement endettés et disposent de peu d’épargne, situation qui les rend vulnérables aux chocs économiques. Par ailleurs, l’envolée du prix des logements rend l’accès à la propriété impossible pour bon nombre de citoyens. Les taux hypothécaires élevés ont stoppé la construction de nouveaux logements et l’immigration à la hausse a exercé une tension accrue sur les loyers. Tant que le déficit de l’offre ne sera pas résorbé, le logement continuera de constituer un poids dans le budget des ménages et de brider les dépenses discrétionnaires partout sur le continent.
Compte tenu de ces vulnérabilités, la guerre commerciale a augmenté la probabilité d’une récession au Canada et au Mexique, tandis que l’économie étatsunienne perd son allant. Les banques centrales partout sur le continent vont probablement assouplir leur politique monétaire respective afin de prêter main-forte à l’économie intérieure.
États-Unis : les tensions économiques s’accentuent
Les droits de douane du président américain Donald Trump exercent des tensions supplémentaires sur certains volets de l’économie :
- La consommation : elle s’essouffle puisque les ménages suspendent les dépenses alimentant leur dette
- L’embauche : elle tourne au ralenti en raison d’une intensification des suppressions d’emplois
- La confiance des consommateurs : elle suit une spirale descendante
Ces indicateurs laissent à penser que les consommateurs dépenseront moins au cours des prochains mois. Les entreprises ont besoin de clarté pour planifier leurs investissements et leurs activités, mais l’incertitude provoquée par la guerre tarifaire découragera les affaires et l’embauche. Les contre-tarifs mineront la demande pour les exportations en provenance des États-Unis et les droits de douane élevés sur les importations généreront des chocs au niveau des prix pour les consommateurs.


La Réserve fédérale américain (la Fed) est confrontée à un choix difficile en matière de politique : s’attaquer à une inflation en hausse ou bien à une économie moins tonique. Il est probable que la Fed abaisse son taux directeur, mesure qui fera rempart aux difficultés du marché du travail.
Le marché du logement aux États-Unis : autre point sensible
Taux hypothécaires : Il est peu probable que les taux redescendent à leur niveau prépandémique, soit sous la barre de 4 %, ce qui limitera l’offre sur le marché de la revente et maintiendra les prix élevés.
Répression de l’immigration : Ces mesures privent l’industrie de la construction de travailleurs compétents et augmentent les salaires.
Prix du bois d’œuvre : Le prix du bois d’œuvre est à la hausse en raison des droits de douane imposés à l’offre canadienne, ce qui freinera la construction de nouveaux logements. Les droits compensateurs et antidumping imposés sur les exportations de bois d’œuvre canadien vers les États-Unis ont augmenté à 34 % et, par le fait même, ajouté environ 9 000 $ au prix moyen des propriétés aux États-Unis.
La guerre tarifaire entraverait les progrès de l’économie étatsunienne, mais une récession est improbable. On prévoit que le produit intérieur brut (PIB) réel ralentira cette année à 1,7 %, comparativement à 2,8 % l’an dernier, avant de remonter à 1,9 % en 2026, une fois que le choc et la confusion initiaux autour des droits de douane se seront atténués.
Perspectives pour l’économie canadienne : l’incidence des droits de douane sur notre stabilité économique
Après avoir surmonté l’inflation et les coûts d’emprunt élevés, l’économie canadienne se préparait à croître, mais ce n’est plus ce qui risque de se produire cette année. Une guerre tarifaire injustifiée menace de faire glisser l’économie canadienne dans une récession. Le président Trump a imposé des droits de douane de 25 % sur des produits canadiens non conformes aux exigences de l’ACEUM. Seuls 38 % des exportations canadiennes vers les États-Unis étaient conformes à l’accord de libre-échange l’an dernier. Comme une grande partie de nos produits sont actuellement non conformes à l’ACEUM, les droits de douane vont causer des torts à l’économie canadienne. Les exportateurs canadiens sont s’affairent à soumettre les formulaires pour se conformer à l’ACEUM. Cela dit, on s’attend à ce que le nouveau gouvernement fédéral élu, au terme du scrutin du 28 avril, annonce des politiques audacieuses pour aider à guider l’économie canadienne à travers les tempêtes tarifaires.
Avant même l’entrée en vigueur des droits de douane, les volte-face dans les annonces ont causé de l’incertitude pour les entreprises et mené à une baisse d’activité et de la confiance des consommateurs. Cette incertitude a mené à de l’hésitation sur le plan des investissements et à des mises à pied, ce qui a mis en péril le gagne-pain des ménages canadiens.

La bonne nouvelle est que, compte tenu de l’envergure des contre-mesures canadiennes, l’inflation n’est pas susceptible d’échapper à tout contrôle. Voilà qui permettrait à la Banque du Canada de se concentrer sur la réduction de l’incidence des droits de douane sur le marché du travail. Le 12 mars, elle a abaissé son taux directeur de 25 points de base, à 2,75 %, et des réductions additionnelles sont prévues. Ces diminutions contribueront à réduire les coûts d’emprunt et à stimuler la demande intérieure.
La menace des tarifs douaniers des États-Unis a plombé le dollar canadien, qui est passé sous la barre des 70 cents face au billet vert. Le huard perdra à nouveau de l’altitude en raison des réductions futures du taux d’intérêt par la Banque du Canada. Le dollar canadien devrait s’établir en moyenne à 66 cents cette année, poursuivant sa tendance à la baisse des trois dernières années.
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Perspectives économiques pour le Mexique : des maladresses en matière de politiques nuisent à la tenue de l’économie
Le Mexique doit composer avec deux situations défavorables dans la foulée des changements touchant les politiques :
1. Une réforme constitutionnelle qui a affaibli la qualité institutionnelle est entrée en vigueur en septembre dernier. Cette réforme a un effet défavorable sur la gouvernance et la règle de droit, deux éléments essentiels pour attirer les investissements directs étrangers (IDE). Certains IDE annoncés précédemment ont été annulés ou mis en attente.
2. Les droits de douane du président Trump refroidissent l’enthousiasme des entreprises souhaitent s’établir au Mexique. C’est le cas de Honda, qui déménage en Indiana son usine de production de la Civic hybride prévue au Mexique, le constructeur japonais invoquant des droits de 25 % imposés sur les automobiles et les pièces entrant aux États-Unis. Les États-Unis comptent pour plus de 80 % des exportations mexicaines et environ la moitié d’entre elles sont conformes à l’ACEUM. Résultat : la moitié des exportations mexicaines sont maintenant soumises à des tarifs douaniers de base de 10 %, tandis que les exportations automobiles doivent faire face à des droits de 25 %. Ces tarifs risquent fort de plonger l’économie mexicaine dans une récession cette année, avec des prévisions voyant le PIB réel se ralentir à 0,3 % cette année et remontant la pente jusqu’à 0,9 % en 2026.
L’économie mexicaine était déjà aux prises avec un sous-emploi élevé, tout particulièrement chez les travailleurs autonomes. Ces changements de politiques aggraveront la situation économique des Mexicains.
Avec en toile de fond des perspectives d’emploi plus moroses au pays, les Étatsuniens sont confrontés à une situation d’expulsion bien plus lourde de conséquences. Pour éviter d’être arrêtés par les autorités, plusieurs immigrants sans papiers aux États-Unis se mettent à l’abri. Cette situation a pour conséquence de privé les Mexicains de cette importance source de revenus, des envois de fonds essentiels pour leur subsistance au quotidien.

Le gouvernement mexicain s’est montré prudent dans l’imposition de droits de douane sur les biens en provenance des États-Unis, en raison de leur incidence sur l’inflation et la production intérieure. Compte tenu de la détente de la demande intérieure, la Banque centrale du Mexique abaissera probablement son taux directeur. Les réductions de taux d’intérêt devraient faire peser sur le peso et pousser le taux de change par rapport au dollar américain en moyenne autour de 20,70 pesos mexicains cette année et à 21,20 pesos mexicains l’an prochain.
Comment EDC peut aider votre entreprise
Exportation et développement Canada (EDC) propose plusieurs solutions, notamment sa connaissance des marchés et son programme de jumelage d’affaires, pour soutenir les entreprises canadiennes dans leur expansion mondiale. Nos équipes sectorielles disposent de vastes connaissances et d’une grande expertise.
Le 7 mars, le gouvernement du Canada a annoncé un soutien de 6,5 milliards de dollars pour les entreprises touchées par l’incertitude commerciale actuelle, ce qui comprend le lancement du Programme d’impact commercial d’EDC. Grâce à ce tout nouveau programme, EDC est prête à libérer des fonds additionnels de 5 milliards de dollars sur deux ans pour appuyer les entreprises admissibles. Elle compte proposer ce soutien par l’entremise de sa vaste gamme de produits, l’objectif étant d’aider ces entreprises à affronter les défis économiques.
« Nous avons une connaissance du marché local et de la manière de faire des affaires sur différents marchés. Nous sommes en relation avec les bonnes personnes qui disposent des bons contacts et nous pouvons tirer parti de ces avantages pour les exportateurs canadiens », explique Jorge Rave, vice-président régional, Amérique latine et Antilles à EDC.
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- Pour en apprendre davantage sur la façon de composer avec ce pays, consultez notre page Renseignements sur le marché américain.
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