Les accords commerciaux internationaux ouvrent la voie à des débouchés dans le monde entier pour les entreprises canadiennes.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le commerce constitue le principal moyen par lequel des pays du monde entier ont connu la croissance et la prospérité. Au fur et à mesure qu’il fleurissait, les revenus augmentaient et les travailleurs bénéficiaient de nouvelles possibilités.
Depuis les premiers jours du commerce de la fourrure au Canada à aujourd’hui, où les produits et les services représentent 64 % du produit intérieur brut (PIB), les Canadiens comptent sur le commerce international pour prospérer.
Selon Affaires mondiales Canada, un emploi sur cinq au pays est directement lié aux exportations.
Les échanges et les politiques favorisant le commerce ont stimulé la productivité du Canada, surtout celle du secteur manufacturier, selon une recherche de Statistique Canada (Baldwin et Yan, 2015). De 1974 à 2010, les 35 % d’entreprises manufacturières exportatrices totalisaient 72 % des emplois et 79 % des livraisons du secteur.
De 1974 à 2010, les 35 % d’entreprises manufacturières exportatrices… totalisaient 72 % des emplois… et 79 % des livraisons du secteur.
On estime que l’accord commercial Canada-États-Unis a, à lui seul, augmenté de 13,8 % la productivité du secteur manufacturier canadien entre 1988 et 1996.
Reconnaissant l’importance du commerce pour l’économie canadienne, des gouvernements successifs ont négocié des accords de libre-échange grâce auxquels des entreprises ont accès à de nouveaux marchés dans le monde entier. Bref, les accords commerciaux uniformisent les règles du jeu de façon à permettre aux entreprises de faire concurrence dans les marchés internationaux. Ils ouvrent des marchés à des sociétés canadiennes de toutes tailles en réduisant les obstacles aux échanges, comme les tarifs douaniers, les quotas ou les barrières non tarifaires. Ils créent des conditions plus prévisibles, équitables et transparentes pour les entreprises ayant des activités à l’étranger.
Nombre des accords de libre-échange conclus plus récemment par le Canada ne se bornent pas aux enjeux commerciaux traditionnels. Ils traitent de domaines comme les services, la propriété intellectuelle, les investissements, le commerce électronique, le travail et l’environnement. Le récent Accord économique et commercial global (AECG) qui lie le Canada et l’Union européenne comprend un chapitre sur le commerce et le développement durable qui favorise celui-ci par la coordination et l’intégration des politiques en matière de travail, d’environnement et de commerce.
Le Canada compte maintenant 14 accords de libre-échange en vigueur et est membre fondateur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), organisme international qui s’occupe des règles régissant les échanges entre les pays.
Si le Canada conclut un accord avec les 11 membres restants du Partenariat transpacifique (PTP), il échangera librement avec plus de 60 % de l’économie mondiale.
Les entreprises canadiennes bénéficieraient ainsi d’un accès préférentiel à près de 90 % des marchés d’exportation existants, ce qui ferait du pays le seul du G7 à avoir un libre accès aux États-Unis, aux Amériques, à l’Europe et à l’Asie-Pacifique, y compris à trois des quatre plus grandes économies de la planète.
Étant donné la croissance rapide de la classe moyenne en Asie, de nouveaux débouchés commerciaux s’offrent aux entreprises canadiennes chaque jour. D’ici 2030, les deux tiers des consommateurs de la classe moyenne se trouveront en Asie (Brookings, 2017). La vaste majorité (88 %) du prochain milliard de personnes qui intégreront la classe moyenne dans le monde seront asiatiques.
Pour s’assurer que les sociétés du pays sont bien placées pour réussir dans cette région en plein essor, Affaires mondiales Canada a amorcé des discussions exploratoires en vue d’un accord de libre-échange Canada-ASEAN possible et en a terminé d’autres avec la Chine, notre deuxième plus grand partenaire commercial. Des négociations sont en cours avec l’Inde et le Japon.
Cependant, l’expansion du commerce et l’accès à de nouveaux marchés ne relèvent pas du gouvernement seulement. Les sociétés canadiennes, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), doivent adopter une mentalité axée sur le monde pour faire concurrence et acquérir de nouveaux clients à l’échelle internationale.
Selon Innovation, Sciences et Développement économique Canada, seulement 10 % des PME ont exporté des produits et des services en 2011. L’an dernier, les 500 plus importants exportateurs du Canada, qui représentent environ 1 % de l’ensemble des exportateurs, ont généré près des trois quarts des ventes totales à l’exportation (Statistique Canada, 2017).
Les États-Unis demeurent de loin le plus grand marché pour les exportations canadiennes : ils ont été la destination de plus de 76 % de nos produits exportés l’an dernier. Comme le montre la carte interactive consultable ici, 7 705 entreprises appartenant à des intérêts canadiens ont des activités à travers les États-Unis, selon une analyse du Conseil canadien des affaires sur notre empreinte économique dans ce pays.
Bien que les relations commerciales du Canada avec les États-Unis soient extraordinairement positives, nous ne pouvons nous permettre de nous reposer sur nos lauriers. La Banque du Canada estime que, si le Canada avait la même exposition aux marchés émergents qu’aux États-Unis, la valeur de nos exportations augmenterait de 60 milliards de dollars.
Heureusement, le Canada possède une économie diversifiée et avancée qui est dotée de riches ressources naturelles de plus en plus en demande à l’échelle planétaire. Avec un vaste réseau en pleine croissance d’accords d’investissement et commerciaux bilatéraux et multilatéraux, le Canada est bien placé pour gagner dans le marché mondial en pleine évolution.