Femme de confession musulmane vendant des légumes frais au marché de Kota Bharu en Malaisie

Le Bureau Indo-Pacifique pour l’agroalimentaire aide les exportateurs

Des économies émergentes et une classe moyenne en pleine croissance stimulent l’appétit pour un approvisionnement durable en aliments sains et de grande qualité dans l’Indo-Pacifique. Conscient des débouchés considérables qui s’offrent aux exportateurs canadiens de produits agroalimentaires désireux d’accroître leur rayonnement dans le monde, le Canada a récemment ouvert son premier Bureau Indo-Pacifique pour l’agriculture et l’agroalimentaire aux Philippines.  

« La région de l’Indo-Pacifique représente un potentiel extraordinaire pour les exportateurs canadiens », souligne Jay Albers, directeur, Commerce international, Agroalimentaire en Indo-Pacifique à Exportation et développement Canada (EDC). « Des pays comme le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines connaissent une croissance rapide, particulièrement au sein de leur classe moyenne, ce qui stimule la demande pour des produits agricoles haut de gamme et des produits alimentaires à valeur ajoutée ». 

Profitez du soutien de spécialistes sur le terrain

Appuyée par EDC, l’ouverture du bureau à Manille marque une étape stratégique dans l’approfondissement des relations commerciales et l’élargissement du rayonnement du Canada dans l’Indo-Pacifique, qui englobe 40 pays, dont l’Inde, l’Australie, la Corée, le Vietnam et le Japon. Diedrah Kelly, directrice générale du nouveau bureau, affirme que celui-ci aidera les producteurs et les transformateurs alimentaires canadiens à faire progresser leurs objectifs d’affaires dans la région en leur fournissant des renseignements sur les marchés, des contacts au sein de l’industrie et un soutien en matière de réglementations. 

« Le bureau, qui compte des représentants d’Agriculture et Agroalimentaire Canada ainsi que de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, assure une représentation gouvernementale homogène du secteur agricole dans la région », explique-t-elle. « Nous sommes aux Philippines pour nouer des relations essentielles avec les autorités réglementaires et les marchés, et pour avoir des entretiens de premier plan avec nos homologues dans la région. » 

Un fermier dans la cinquantaine debout au milieu d’un champ de maïs par une journée ensoleillée, regardant vers le haut avec un visage sérieux et contemplatif, les bras croisés sur la poitrine.

Des relations commerciales de longue date

Les entreprises canadiennes qui exportent vers l’Indo-Pacifique ne partiront pas de zéro. Le Canada entretient déjà des relations commerciales bien établies avec de nombreux pays dans cette partie du monde, grâce à des accords commerciaux tels que l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste et l’Accord de libre-échange Canada-Corée. Ces pactes économiques ont réussi à stimuler les exportations du Canada vers l’Indo-Pacifique dans un vaste éventail de secteurs. 

À titre d’exemple, le secteur agricole et agroalimentaire du Canada a exporté pour 22,5 milliards de dollars de produits de base et de produits à valeur ajoutée vers la région en 2023, ce qui représente un quart des ventes totales de produits agricoles et agroalimentaires canadiens dans le monde au cours de la même année. Pourtant, la part de marché du pays demeure relativement modeste en Indo-Pacifique et, de ce fait, il présente un important potentiel de croissance.

« L’Indo-Pacifique est un importateur net de produits alimentaires et agricoles, en dépit de ses propres avantages agricoles », précise M. Albers, qui ajoute que « le Canada a la possibilité de combler des lacunes en matière d’approvisionnement ».
 

Sursaut de la demande de produits agroalimentaires sur les marchés de l’ANASE

Ce potentiel est particulièrement élevé parmi les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) où les importations ont augmenté de 177 % entre 2012 et 2022. Cette embellie de la demande est alimentée par l’augmentation des revenus, la croissance de la classe moyenne et la progression de l’urbanisation – des facteurs qui ont entraîné des changements dans les habitudes de consommation ainsi qu’un plus grand appétit pour des produits alimentaires de plus haute qualité et plus diversifiés.

« Grâce à des revenus disponibles plus élevés, les consommateurs des pays de l’Asie du Sud-Est consacrent de plus en plus d’argent aux protéines, aux fruits et aux aliments sains », explique Peter Ng, directeur, Commerce international, Indo-Pacifique à EDC, basé à Singapour. « Ils recherchent aussi des aliments transformés de meilleure qualité. » 

Les consommateurs dans la région effectuent aussi de plus en plus d’achats dans des épiceries en ligne, ce qui représente des débouchés potentiels pour les exportateurs canadiens qui peuvent proposer des produits qui se démarquent dans ce segment concurrentiel.

Les Philippines : un choix stratégique

Le choix des Philippines pour l’implantation du nouveau bureau du Canada dans l’Indo-Pacifique est logique d’un point de vue stratégique, indique M. Ng. Les réformes réglementaires des dernières années ont aplani les barrières à l’entrée pour les sociétés étrangères, et l’utilisation courante de l’anglais – la langue officielle des affaires et la deuxième langue nationale des Philippines –simplifie encore plus la conduite des affaires dans le pays. 

« Les Philippines sont une porte d’entrée naturelle vers la région de l’ANASE dans son ensemble », précise M. Ng. « Son environnement favorable aux affaires et ses affinités linguistiques et culturelles avec l’Occident en font un lieu idéal pour les exportateurs canadiens qui souhaitent y établir leurs activités. » 

Ce pays de 113 millions d’habitants – le deuxième marché de l’ANASE en importance en matière de population – est aussi devenu une destination incontournable pour les exportateurs canadiens de produits agroalimentaires, explique Mme Kelly. Ces dernières années, le pays est devenu de plus en plus dépendant des produits alimentaires importés tels que le blé et le porc, en grande partie en raison de sa population croissante, de la progression de la classe moyenne et de l’évolution des goûts des consommateurs. 

« Non seulement les Philippines servent de porte d’entrée aux entreprises canadiennes qui cherchent à se développer dans l’Indo-Pacifique, mais ce pays  constituent également un marché en plein essor à part entière », affirme Mme Kelly.

Un pêcheur trie des homards vivants par taille dans des bacs sur son bateau pour les exporter vers l’Asie.

Divers débouchés pour les exportateurs canadiens

Au-delà des marchés des Philippines et de l’ANASE, l’Indo-Pacifique offre aux exportateurs canadiens des occasions d’affaires dans un large éventail de produits agroalimentaires : 

  • Blé : Le blé est l’un des produits les plus recherchés dans l’Indo-Pacifique. Des pays comme l’Indonésie, les Philippines et le Vietnam importent de grandes quantités de blé pour soutenir leur secteur boulanger respectif en pleine croissance. Selon M. Albers, le Canada détient actuellement une part modeste du marché du blé dans la région, mais il dispose d’un potentiel significatif d’augmentation de ses exportations. 

« Les Philippines importent à elles seules pour plus de 3 milliards de dollars de blé par année. Pourtant le Canada ne détient actuellement que 1,7 % de ce marché », ajoute M. Albers. « Grâce à leur solide réputation en matière de qualité, les producteurs de blé canadiens disposent d’une grande marge de manœuvre pour étendre leur présence dans la région. »

  • Porc : La demande pour la viande de porc est en hausse dans l’Indo-Pacifique, en particulier dans des pays comme les Philippines et le Vietnam, où l’augmentation des revenus favorise l’adoption de régimes alimentaires plus riches en protéines et une consommation accrue de porc. Aux Philippines, la production locale de porc a été gravement compromise par la peste porcine africaine, suscitant une plus grande dépendance à l’égard de l’importation. 

« Le Canada est devenu un fournisseur clé de viande de porc pour les Philippines et nous nous attendons à ce que cette demande se poursuive à mesure que la région se remet de la peste porcine africaine », déclare Mme Kelly.

  • Poissons et fruits de mer : Les pays de l’Indo-Pacifique représentent certains des plus grands marchés de poissons et fruits de mer du monde. Alors que la région possède une solide industrie nationale des produits de la mer, elle connaît une demande croissante pour les poissons et fruits de mer de qualité comme le saumon, le homard et le crabe.  

« Les produits de la mer canadiens, plus particulièrement ceux des provinces de l’Atlantique, sont très prisés dans des pays comme le Vietnam et Singapour », indique M. Ng. « Les exportateurs canadiens de produits de la mer disposent de belles occasions d’expansion sur ces marchés. »

  • Aliments transformés : À mesure que l’urbanisation s’accélère dans l’Indo-Pacifique, la demande pour les aliments transformés s’accroît. Les consommateurs dans des pays tels que l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines recherchent de plus en plus des options haut de gamme pour des aliments à valeur ajoutée comme des produits de confiserie, selon M. Ng. 
  • Malt : L’industrie brassicole de l’Indo-Pacifique est également en effervescence,  stimulée par le succès de grandes brasseries comme San Miguel aux Philippines et Asia Brewery au Vietnam. Les producteurs d’orge du Canada ont ainsi la possibilité d’accroître leurs exportations de malt.
  • Protéines végétales : L’intérêt croissant pour les protéines végétales offre aux producteurs canadiens de légumineuses, notamment les pois et les lentilles, des possibilités de répondre à la demande de la région pour des sources de protéines alternatives.
  • Nourriture pour animaux de compagnie : Le marché des soins aux animaux de compagnie est en plein essor dans la région, où de plus en plus de ménages considèrent leur animal comme un membre de la famille. Cette tendance a entraîné une augmentation de la demande de nourriture pour animaux de compagnie de grande qualité, créant ainsi un marché de niche pour les exportateurs canadiens. Comme le fait remarquer Mme Kelly, « il existe d’énormes débouchés pour les entreprises canadiennes de nourriture pour animaux de compagnie qui souhaitent percer ce marché en expansion, particulièrement avec des produits haut de gamme et santé ».
  • Aliments halal : Abritant un pourcentage élevé de la population musulmane mondiale, la région de l’Indo-Pacifique constitue le plus grand marché mondial pour les aliments halal. Ce marché s’est accru ces dernières années en raison de la hausse du revenu des ménages dans de nombreux pays musulmans. Parallèlement, l’évolution des goûts chez les jeunes consommateurs musulmans a stimulé la demande de boissons non alcoolisées, de protéines végétales halal et de produits santé tels que les superaliments et les produits cétogènes. 
  • Aliments biologiques : Les consommateurs de la région – plus particulièrement en Corée du Sud, au Japon et à Taïwan – tentent d’intégrer davantage d’aliments biologiques à leur régime alimentaire. Pour ouvrir la voie aux exportateurs canadiens, les organismes de réglementation de ces pays ont signé des ententes d’équivalence relatives aux produits biologiques, destinées à assurer l’acceptation des produits biologiques certifiés au Canada. 
     

Parlons des défis et de la façon dont le nouveau bureau peut aider

Bien que l’Indo-Pacifique présente de nombreuses possibilités aux exportateurs canadiens, il comporte aussi son lot de défis. L’un des principaux obstacles est la complexité logistique de l’expédition de marchandises du Canada vers l’Asie du Sud-Est. M. Ng souligne également les coûts plus élevés du transport – qui peuvent être réduits grâce à des stratégies adéquates – ainsi que les délais d’expédition plus longs, comparativement à ceux de concurrents tels que l’Australie

Autre défi : se retrouver dans le dédale de la réglementation en place dans la région. Chaque pays de l’Indo-Pacifique a ses propres exigences en matière d’importation et le respect de ces exigences peut se révéler un processus qui prend beaucoup de votre temps. Voilà précisément là où le Bureau Indo-Pacifique pour l’agriculture et l’agroalimentaire peut être d’une grande utilité.

« Notre bureau offre de l’aide sur le terrain aux exportateurs canadiens, les aidant à relever les défis de la réglementation et à surmonter les obstacles au commerce », explique Mme Kelly. « Avec l’appui d’EDC, d’AAC et du Bureau Indo-Pacifique pour l’agriculture et l’agroalimentaire, les entreprises canadiennes peuvent surmonter les obstacles, nouer des relations et tirer parti des importants débouchés que recèle la région de l’Indo-Pacifique », précise-t-elle. 

Exportation et développement Canada : prête à vous épauler tout au long de votre parcours d’exportation

EDC fait partie de l’écosystème commercial du gouvernement du Canada composé de spécialistes à votre disposition pour vous aider à épargner du temps, à mieux connaître vos marchés cibles et à trouver les capitaux dont vous avez besoin pour prendre de l’expansion. Dans le cadre de sa stratégie pour l’Indo-Pacifique, EDC est résolue à aider les entreprises canadiennes à pénétrer de nouveaux marchés et à prospérer dans cette région dynamique. 

Nous fournissons aussi des renseignements sur les marchés et mettons en contact les exportateurs canadiens avec des acheteurs et des distributeurs locaux. Non seulement ce soutien complet aide les entreprises à s’implanter sur le marché de l’Indo-Pacifique, mais il leur permet aussi d’y prospérer dans un horizon à long terme. 

De plus, EDC propose :   

  • Une gamme complète de produits d’assurance crédit pour réduire votre risque lorsque vous faites des affaires à l’étranger;
  • De l’aide pour accéder à un fonds de roulement;
  • De l’expertise pour vous permettre d’en apprendre davantage sur les marchés internationaux; 
  • Des contacts avec des sociétés internationales qui ont besoin de vos produits ou services. 

Apprenez-en plus sur la façon dont les solutions de financement et les connaissances d’EDC peuvent vous aider à comprendre les débouchés dans votre marché cible et à rendre l’exportation moins risquée. 

Pour communiquer avec un conseiller en exportation d’EDC, consultez notre Centre aide-export

     

   

                                               

Date de modification : 2024-12-17