Le Brésil : un géant à ne pas négliger

Vous songez à faire affaire au Brésil? Consultez donc le webinaire Pleins feux sur l’exportation : Percer le marché de l’Amérique latine. Maintenant disponible sur demande, il explore les débouchés de trois des principaux marchés dans la région, et particulièrement le Brésil. En plus de mes observations, vous entendrez celles de co-panélistes d’EDC : Monica Busch, directrice régionale principale pour l’Amérique du Sud; Justin Taylor, analyste principal de la gestion des risques auprès de l’Équipe de la responsabilité des entreprises d’EDC; et Andrea Gardella, économiste principale du Centre d’information économique et politique d’EDC qui s’occupe de l’Amérique du Sud.

L’une des raisons de songer à exporter au Brésil, c’est son grand marché dynamique. Il est sans contredit le moteur économique de l’Amérique du Sud. Avec un PIB qui dépasse les 2 billions de dollars, son économie, par la taille, lui vaut le huitième rang mondial. Sa population relativement jeune de 208 millions d’habitants vient sans cesse gonfler les rangs de la classe moyenne. Le Brésil est le plus grand partenaire commercial du Canada dans la région, avec des échanges bilatéraux d’environ 6,4 milliards de dollars. Les investissements entre les deux pays sont impressionnants et laissent deviner une relation tissée serrée : l’IDCE au Brésil se chiffre à 11,6 milliards de dollars, tandis que l’investissement direct brésilien au Canada dépasse largement les 18 milliards de dollars. C’est sans compter que c’est l’un des cinq pays avec lesquels le Canada a conclu un accord en science, en technologie et en innovation.

Même si les chiffres sont impressionnants, le Brésil comporte son lot de défis. Ni la qualité ni la quantité d’initiatives relatives aux infrastructures n’ont pu suivre la cadence de la croissance globale du pays. La lourdeur du régime fiscal, la panoplie de règlements sur le travail et la complexité des procédures douanières y augmentent à la fois les coûts et les délais des échanges commerciaux. Par ailleurs, la sécurité publique demeure un grand enjeu dans le pays, et elle mettra à l’épreuve la détermination du président nouvellement élu, qui entrera en fonction en janvier 2019.

Beaucoup de gens associent vite le pays au scandale de corruption de l’opération « Lava Jato », qui a gravement ébranlé la confiance. Or, le cadre institutionnel rigoureux du pays a mené à la mise en place de nouvelles lois anticorruption importantes qui régissent les sociétés d’État, et à la réforme des pratiques d’approvisionnement et de conformité. Ainsi, il y a dorénavant de meilleures pratiques d’entreprise dans tous les secteurs, ce qui viendra renforcer l’éthique et la viabilité de l’environnement commercial d’aujourd’hui et de demain.

Malgré les avancées du Brésil dans son combat contre la corruption, il est primordial que les entreprises canadiennes qui décident d’y faire du commerce disposent d’un solide programme de lutte contre la corruption. Il est essentiel de se protéger non seulement des risques de corruption, mais aussi des risques de réputation qui peuvent découler d’une simple accusation de corruption. Comme panéliste, Justin Taylor soulève dans le webinaire que les fournisseurs d’une chaîne d’approvisionnement dont les ventes sont destinées à une entité gouvernementale doivent vérifier la légitimité de chaque acheteur ou partenaire avec qui ils font affaire. À cette fin, il existe de nombreuses bases de données et solutions logicielles qui peuvent faciliter le repérage et l’examen d’antécédents problématiques. Dans le doute, vous pouvez toujours joindre notre équipe de délégués commerciaux et les spécialistes d’EDC sur le terrain pour obtenir leur avis et leur soutien.

La relance économique point à l’horizon, et elle devrait favoriser la croissance des investissements dans des secteurs stratégiques comme le pétrole et le gaz naturel, les infrastructures, l’énergie et l’agroentreprise ainsi que dans de nouvelles technologies novatrices visant la modernisation des capacités de fabrication du pays. Vu nos ressemblances géographiques, ce n’est pas étonnant qu’un bon nombre des secteurs brésiliens cadrent avec les nôtres. Les deux pays occupent un vaste territoire où abondent les ressources naturelles, et ils ont besoin de réseaux de transports efficaces sur de longues distances.

Voici quelques-uns des principaux débouchés :

• Le Brésil accueille le plus grand marché des TIC en Amérique latine, et on y retrouve plus de numéros d’appareils mobiles que d’habitants. Il héberge aussi les plus grandes banques en Amérique latine et une forte concentration de services financiers, ce qui présente d’excellents débouchés dans le secteur des technologies financières.
• Le potentiel de la fabrication de pointe et de l’intelligence artificielle, surtout dans tous les secteurs de production et de fabrication, est très grand.
• La demande de solutions de technologies propres et d’énergie est élevée, surtout dans les domaines de la gestion des eaux et des eaux usées, du captage et du stockage du carbone et des technologies de réseau intelligent, sans compter leur rôle pour rendre les industries extractives et le secteur de l’infrastructure plus durables et plus responsables.
• Les marchés brésiliens des industries extractives comptent parmi les plus dynamiques du monde et offrent une multitude de débouchés dans le secteur du pétrole et du gaz naturel à tous les stades (exploration, production, raffinage, distribution et transport). Le pays regorge aussi de ressources minérales, y compris des métaux rares. Il y a aussi une forte concentration d’entreprises notables sur le marché, et de nombreuses possibilités d’établir des partenariats de R-D.
• Le secteur de l’aéronautique est propulsé par Embraer et la nécessité d’étendre les réseaux aériens régionaux.
• La demande de solutions de sécurité et de défense se maintiendra étant donné que le gouvernement s’attaque aux problèmes de sécurité publique.
• Compte tenu du système de soins de santé universel offert à l’ensemble de la population, le secteur des sciences de la vie fait preuve d’une préférence marquée pour les services de santé canadiens et les adopte rapidement. Il y a également de nombreux débouchés pour les solutions de diagnostic, surtout auprès des fournisseurs privés de soins de santé et des centres de diagnostic, toujours à l’affût des meilleures technologies disponibles pour préserver leur avantage concurrentiel.

Il convient de souligner que le Canada négocie actuellement un accord de libre-échange inclusif et progressiste avec le Brésil et les autres membres du Mercosur. D’ici là, pensez à consulter Info-Tarif Canada pour savoir quels tarifs pourraient s’appliquer à votre secteur.

Malgré l’abondance des débouchés sur ce marché, n’oubliez jamais que le Brésil récompense qui sait attendre. La patience est le mot d’ordre, puisque le pays fonctionne par cycles. Tout en continuant de miser sur la marque Canada et sur vos propres avantages concurrentiels, vous devez aussi être prêt à investir dans d’autres modèles d’affaires. Choisissez avec soin vos partenaires locaux et tissez un réseau solide d’associés. Si vous vous questionnez sur la façon d’y arriver, le Service des délégués commerciaux (SDC) est à votre disposition.

Il y a plus de 35 délégués commerciaux répartis dans six bureaux du SDC au Brésil. Si vous songez à faire du commence dans ce pays – ou n’importe où dans le monde, en fait –, vous devriez commencer par joindre un délégué commercial du bureau régional canadien le plus près de vous. En plus d’évaluer avec vous votre potentiel sur les marchés étrangers, il pourra vous aider concrètement à faire du commerce au Brésil. On vous informera sur les missions commerciales stratégiques utiles pour mieux comprendre le marché et avoir la chance de rencontrer des partenaires potentiels.

Quand vous serez prêt à exporter, votre personne-ressource du SDC au Canada vous présentera à des délégués commerciaux de votre secteur au Brésil. Ces délégués connaissent bien les pratiques commerciales locales et peuvent vous fournir une liste de personnes fiables pour que vous bâtissiez votre propre réseau. Il peut s’agir de vendeurs et de distributeurs, d’avocats, de traducteurs, de fonctionnaires du gouvernement local ou même de clients potentiels. Par ailleurs, les délégués commerciaux peuvent vous aider à résoudre des problèmes commerciaux, le cas échéant.

Si vous voulez percer le marché brésilien, mais que vous accepteriez volontiers un peu d’aide financière, pensez à faire une demande au programme CanExport. Il peut rembourser jusqu’à 50 % des dépenses admissibles relatives à vos activités d’expansion des exportations, comme les déplacements, la participation à des colloques, la traduction, les conseils juridiques, fiscaux et commerciaux, la certification et la protection de la propriété intellectuelle ou l’adaptation du matériel de marketing et de votre site Web. Jusqu’à maintenant, nous avons aidé plus d’un millier de petites entreprises dans l’exploration de nouveaux débouchés sur 53 marchés dans le monde. Et si vous étiez le prochain?