Avec 1,3 milliard de citoyens, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde et s’est imposée au cours des dernières années comme l’économie qui croît le plus rapidement. Et avec les récentes réformes apportées à l’environnement commercial du pays, les perspectives économiques sont excellentes.
La plupart des spécialistes s’attendent à moyen terme à une croissance économique annuelle de 6 à 8 %, ce qui doublerait la taille de l’économie en une décennie. Une telle croissance représenterait un potentiel considérable pour les entreprises canadiennes
Le gouvernement du premier ministre indien Modi a mis en œuvre une série de réformes économiques prometteuses. La plus importante est l’adoption d’une nouvelle taxe sur les produits et services qui favorise le commerce intérieur et élargit l’assiette fiscale. L’Inde s’est aussi ouverte aux investissements directs étrangers. De nouvelles lois sur les faillites augmenteront la capacité d’emprunt et pourraient attirer des investissements en actions. De plus, la rationalisation des processus d’approbation facilite entre autres la création d’entreprises.
Ces changements ont amélioré de façon notable l’environnement commercial pour les investisseurs, les entreprises et les institutions financières, comme le confirme le classement des pays selon leur facilité à conduire des affaires, où l’Inde est maintenant au 100e rang sur 190 pays.
Malgré ces améliorations, il reste de nombreux défis à relever. Parmi les réformes à venir, il y a notamment l’amélioration du traitement des transactions commerciales et du paiement des droits et la baisse des coûts de transaction grâce à une simplification et un traitement plus rapide de la documentation requise pour le dédouanement des biens.
Pour réaliser son plein potentiel économique, l’Inde doit améliorer de beaucoup ses infrastructures. Le plan d’investissements gouvernementaux dans ce secteur est ambitieux. Cela dit, même avec les actions soutenues du gouvernement et l’engagement du secteur privé indien, on estime qu’il faudra encore entre 25 et 30 milliards de dollars supplémentaires pour répondre aux besoins au cours des prochaines décennies.
À moyen terme, on s’attend à ce qu’environ 80 % des investissements en infrastructure en Inde le soient dans la production d’énergie, les transports et les villes.
Engagement limité du Canada à ce jour
Les données de Statistique Canada sur le commerce des biens (en excluant les services) révèlent qu’en 2016, environ 1 650 entreprises canadiennes ont exporté des biens d’une valeur totale de 3,6 milliards de dollars. Cela représente 2,2 millions de dollars par entreprise exportatrice (soit presque deux fois plus qu’en 2010), mais c’est encore loin de la moyenne de 10 millions de dollars des entreprises canadiennes dans les autres marchés.
Il en va de même pour les investissements directs canadiens à l’étranger en Inde. Avec une valeur totale de seulement 2,6 milliards de dollars, l’Inde est au 32e rang, juste derrière l’Indonésie.
Selon certains analystes et certaines entreprises présents en Inde toutefois, la faiblesse des investissements directs canadiens en Inde pourrait s’expliquer par une mauvaise évaluation. En effet, ces statistiques officielles ne tiendraient pas compte de certaines activités bilatérales transitant par des pays intermédiaires comme le Royaume-Uni, la Belgique ou l’Île Maurice.
En fait, les caisses de retraite et investisseurs institutionnels canadiens estiment avoir au total environ 20 milliards de dollars d’investissements directs en Inde, principalement dans des projets d’infrastructures comme les aéroports, les routes, les autoroutes à péage et l’énergie solaire, ce qui représente une part respectable du total des investissements directs étrangers en Inde.
Le Canada possède certains avantages qui pourraient créer une valeur significative en Inde. En autres, les firmes canadiennes d’ingénierie et de gestion de projets d’infrastructure seront en demande. D’autres types d’entreprises canadiennes seront aussi recherchés :
Transports
Il faudra investir massivement dans l’élargissement, le pavage, l’entretien et l’amélioration de la sécurité des routes. Il faudra également développer le métro et le train léger, et on s’attend à ce que tout le transport par train soit électrique en 2022.
Le pays a un plan ambitieux pour accroître la capacité de trafic aérien tant pour les personnes que pour les marchandises. On estime qu’il faudra consacrer entre 36 et 45 milliards de dollars pour construire 55 nouveaux aéroports d’ici 2030 et d’autres investissements seront nécessaires pour rénover les aéroports existants. On entend également accroître la capacité portuaire et de construction navale et lier le transport maritime aux autres modes de transport afin d’améliorer l’efficience logistique, accroître la compétitivité et réduire les coûts de transport.
Des villes intelligentes
L’Inde a désigné 99 villes du pays comme villes intelligentes, ce qui offre des possibilités à long terme pour les entreprises de haute technologie, y compris l’Internet des objets.
L’énergie
Les compagnies canadiennes de technologies vertes pourront profiter des besoins importants en matière d’énergies renouvelables. On évalue à 300 milliards de dollars les investissements requis dans le secteur de l’énergie au cours de la prochaine décennie.
Les partenariats public-privé
Les partenariats public-privé (PPP) sont de plus en plus populaires dans des projets d’infrastructures comme les autoroutes à péage, les hôpitaux et établissements de santé, les métros, les aéroports, le transport d’énergie, les routes et autoroutes et les énergies propres comme la construction de parcs solaires.
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