Imaginez embaucher un employé qui peut améliorer la qualité de vos produits ainsi que la productivité et l’efficience de votre usine de fabrication, sans prendre de pause. Des entreprises de partout au Canada et à l’étranger ont déjà commencé à installer des « collègues » robotisés et automatisés pour poursuivre leurs activités et prospérer, malgré la pénurie de main-d’œuvre.
Le secteur de la restauration, l’un des plus durement touchés par le manque de travailleurs qualifiés, utilise également des robots pour prendre les commandes et servir la nourriture. Bien d’autres technologies encore peuvent aider les entreprises de toutes tailles à surmonter cette crise.
Le secteur manufacturier, qui devra sous peu faire face à une vague de départs à la retraite, tire profit de machines automatisées équipées de logiciels intelligents optimisés par une connectivité à haute vitesse (fixe et mobile) et de faible latence.
Les sociétés de construction peuvent compter sur le géorepérage (un logiciel qui délimite un périmètre géographique virtuel et qui contrôle et mesure le rendement des employés) et les drones pour éliminer la paperasserie, l’horloge pointeuse et les inspections en personne pour contrôler l’avancement des travaux. Elles peuvent également automatiser leurs processus opérationnels pour optimiser les flux de trésorerie.
Et ce n’est pas tout.
Les technologies de pointe contribuent à attirer et à retenir les meilleurs talents humains, plus particulièrement les jeunes de la génération Z (nés entre 1996 et le milieu des années 2000) qui souhaitent travailler dans des entreprises innovantes.
L’utilisation de la technologie de pointe dans les tâches les plus monotones permet au personnel de se concentrer sur des tâches plus intéressantes que la technologie et les robots ne peuvent pas accomplir (en anglais seulement), comme innover, tirer parti de l’intelligence émotionnelle, gérer du personnel et faire preuve de pensée critique.
Cinq raisons pour lesquelles la technologie attire les talents
1. La culture d’innovation de l’entreprise : les employés de la génération Y (millénariaux) et de la génération Z, plus particulièrement, accordent une grande importance à l’innovation et souhaitent travailler avec des technologies d’avant-garde.
2. La possibilité de travailler à distance : les employés de tous âges apprécient la flexibilité, les économies de coûts et l’équilibre travail-famille que permet le télétravail.
3. La collaboration accrue : grâce aux dernières technologies, les employés peuvent collaborer plus efficacement, qu’ils se trouvent dans le même bureau ou aux quatre coins du monde.
4. Perfectionnement professionnel : en apprenant à utiliser les plus récentes technologies et l’automatisation, les employés acquièrent de précieuses compétences qui améliorent leur employabilité.
5. Un milieu de travail plus écoresponsable : l’automatisation peut accroître l’efficacité tandis que les systèmes de chauffage, de climatisation et d’éclairage intelligents peuvent optimiser la consommation d’énergie, ce qui contribue à une empreinte écologique plus durable. C’est là une valeur à laquelle les travailleurs de tous âges accordent de plus en plus d’importance.
« Un certain nombre d’entreprises canadiennes sont des chefs de file mondiaux dans la production de technologies de pointe », fait valoir Vikas Arora, premier conseiller, Technologies de pointe, Entreprises en croissance du marché intermédiaire à Exportation et développement Canada (EDC). « Partout dans le monde, des sociétés adoptent des technologies canadiennes qui révolutionnent la façon de travailler dans les secteurs manufacturier, logistique, minier, agricole, industriel, etc. »
Mais contrairement à leurs pairs à l’étranger, les propriétaires d’entreprises canadiennes n’adoptent pas ces technologies révolutionnaires capables d’accroître leur agilité, leur productivité et leur innovation.
« Le Canada accuse un important retard par rapport aux États-Unis et à l’Europe, où l’on perçoit la technologie comme un investissement et une stratégie gagnante face à la pénurie de main-d’œuvre. Les entreprises canadiennes voient plutôt la technologie comme une dépense et un risque, comme quelque chose qui les force à changer leurs façons de faire et dont ils doutent de la nécessité », poursuit Vikas Arora.
L’entreprise aura beau trouver de nouveaux employés, si elle ne consolide pas ses fondations technologiques en cette quatrième révolution industrielle, elle restera à la traîne par rapport aux autres.
« Nous estimons que les technologies numériques joueront un rôle essentiel dans l’efficience, la rapidité, l’agilité et l’innovation opérationnelles et qu’elles stimuleront la concurrence mondiale », explique-t-il en ajoutant qu’il est essentiel de se préparer à l’avenir.
« Les entreprises doivent vite saisir l’occasion d’améliorer leur excellence opérationnelle en adoptant la technologie, en intégrant leur savoir-faire exclusif et en accédant à des données en temps réel. »
Vikas Arora a confiance que les entreprises canadiennes sauront appliquer les connaissances acquises ces dernières années pour favoriser leur croissance future.
« Durant la pandémie, les entreprises canadiennes ont relevé le défi de la mise en place d’innovations telles que les technologies liées au télétravail et les plateformes d’achat en ligne. Elles sont plus courageuses qu’elles le pensent. »
Malgré la légère hausse de 0,1 % du taux d’emploi au Canada en février 2023, le taux d’activité sur le marché du travail stagne et jamais les provinces n’ont connu un ratio chômeurs-postes vacants aussi faible.
Cette situation fait mal. Selon Statistique Canada, la pénurie de main-d’œuvre touche 37 % des entreprises. Les secteurs de la construction (49,5 %) et de la fabrication (47,4 %) sont ceux qui écopent le plus. Par ailleurs, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 56 % des répondants disent que la pénurie de main-d’œuvre nuit grandement au fonctionnement de leur entreprise. Un autre sondage mené par les Manufacturiers et exportateurs canadiens montre que 84 % des membres de cette association s’inquiètent des répercussions de la pénurie de main-d’œuvre sur leur capacité à soutenir la concurrence à l’échelle mondiale.
« Le manque d’employés force des entreprises canadiennes à refuser des commandes, ce qui a pour conséquence de ralentir leur croissance, voire de l’arrêter, observe Vikas Arora. Et c’est sans parler du tort causé à la satisfaction et à la fidélité de la clientèle. »
Au vu de l’urgence de la situation, Vikas Arora conseille aux entreprises d’agir. « Certaines entreprises modernisent la totalité de l’usine. Mais pour de plus petites entreprises, même des investissements modestes en technologie permettent de contrer la pénurie de main-d’œuvre et d’accroître la productivité, l’efficience et la sécurité, tout en diminuant les erreurs et les coûts. » Voici quelques exemples :
- les systèmes robotisés peuvent servir à l’assemblage, à la manutention et aux inspections;
- le robot collaboratif travaille avec l’humain, il peut aider à l’assemblage et à la manutention en plus d’effectuer des tâches dangereuses;
- le robot autoguidé transporte des articles d’un endroit à l’autre de l’établissement;
- le géorepérage a pour utilité de déterminer le moment où l’équipe de travail arrive et repart d’un site, générant automatiquement feuilles de temps, factures et paiements;
- les drones facilitent la collecte de données pour contrôler l’avancement des travaux, ils peuvent effectuer des inspections (y compris les tâches dangereuses), faire le suivi des déplacements des biens et assurer la surveillance d’un site;
- les logiciels et l’intelligence artificielle permettent d’optimiser les processus de fabrication, comme la planification, la gestion des stocks et le contrôle de la qualité.
« Une fois que vous avez surmonté vos craintes envers la technologie et que vous êtes prêt à bénéficier de ses avantages, vous pouvez faire appel à EDC pour entreprendre les premières étapes ou pour élargir votre technologie », explique Vikas Arora. EDC peut vous aider à :
- vous sentir plus confiant pour prendre des décisions éclairées : EDC peut compter sur de nombreuses études, sur sa connaissance approfondie du marché et sur son expérience dans l’accompagnement d’autres entreprises qui ont effectué le virage vers l’automatisation et la technologie.
- Établir des liens : EDC prend la technologie au sérieux, ce qui veut aussi dire établir des liens déterminants dans le secteur des technologies de pointe. Nous pouvons vous mettre en lien avec les gens et les ressources dont vous avez besoin pour amorcer votre virage.
- Obtenir le financement nécessaire : les prêts garantis et les marges de crédit d’EDC peuvent inciter votre institution financière à augmenter votre financement pour que vous puissiez acquérir la technologie et le matériel dont vous avez besoin pour accroître votre capacité. Nos solutions comprennent :
- Le Programme de garanties d’exportations d’EDC, qui fournit à votre institution financière des garanties pouvant atteindre dix millions de dollars américains pour qu’elle puisse augmenter votre marge de crédit, vous accorder des prêts à terme ou encore adosser une marge à vos actifs ou à vos stocks à l’étranger, réduisant ainsi les risques du prêteur.
- L’Assurance crédit d’EDC vous protège contre le risque de non-paiement. Vous pouvez ainsi libérer vos flux de trésorerie pour les investir dans la technologie.
- Les solutions de financement d’EDC aident les entreprises à forte croissance ayant de solides équipes de gestion et un excellent bilan à croître et à augmenter leurs investissements dans la technologie et l’automatisation.