L’économie ukrainienne fait face à des problèmes de sécurité qui entraînent des conditions du marché défavorables qui perturberont le commerce et l’investissement ainsi que la croissance du pays. Par conséquent, peu de secteurs sont susceptibles d’échapper aux répercussions de la crise. EDC prévoit que les secteurs ukrainiens des produits agricoles, des métaux, de la machinerie et des pièces automobiles seront gravement touchés, étant donné le rôle majeur de l’Ukraine en tant qu’exportatrice de ces produits.
Au fil de la crise, les coûts de l’énergie monteront en flèche, tout comme les préoccupations concernant les secteurs pétrolier et gazier. Et pour cause : la Russie produit 10 % des réserves mondiales. Le 1er mars, le pétrole brut de référence brent a franchi le seuil de 100 dollars américains. En outre, la Russie fournit 40 % du gaz naturel européen, dont une grande partie passe par l’Ukraine, qui est aussi un point de transbordement pour environ 250 000 barils de pétrole brut par jour en destination de l’Europe.
La Russie est un important producteur de nickel. À l’échelle mondiale, le pays est le premier exportateur de céréales et d’engrais, le troisième exportateur de charbon et d’acier, et le cinquième exportateur de bois. Le conflit, selon son ampleur, risque de perturber les ports voisins de la mer Noire, y compris ceux de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Géorgie et de la Turquie.