Pendant que le monde a les yeux rivés sur l’épidémie de coronavirus en Chine, les économistes en étudient les répercussions sur le commerce international.
La réponse courte : Tout dépend de l’intensité de ce virus mortel.
Au 9 février, l’Organisation mondiale de la Santé rapportait 812 victimes du virus respiratoire et près de 38, 000 cas confirmés dans le monde, y compris aux États-Unis, en Australie et au Japon.
Les effets de l’épidémie se font sentir sur l’économie mondiale : fermetures d’usines, restrictions de voyage et chute de la demande de biens et services. Si le risque persiste et que la Chine maintient ses restrictions de voyage, l’incidence sur les chaînes d’approvisionnement et les cours mondiaux des produits de base ira croissante.
La valeur totale des exportations de biens canadiens en Chine, y compris les produits agricoles, les produits de la mer et les produits du bois, a atteint 24 milliards de dollars en 2019. Plus le virus persistera et se répandra, plus grand sera le risque que les perspectives des Services économiques d’EDC pour les exportations et la croissance globale du Canada doivent être revues à la baisse.
Répercussions sur le Canada
Les exportations canadiennes, y compris le transport aérien, le tourisme, les produits de la mer et le porc, ont déjà été touchées par le coronavirus. On s’attendait à ce que les festivités du Nouvel An lunaire entraînent une hausse de la demande chinoise de biens et services dans ces secteurs, mais après l’éclosion du virus, les entreprises ont prolongé les fermetures temporaires pour les fêtes et des restrictions de voyage ont été imposées.
À mesure que la contagion s’étend, on s’inquiète de plus en plus de ses répercussions immédiates sur l’économie chinoise, ce qui a provoqué la chute des cours mondiaux des produits de base, notamment les cours du pétrole, alors que les marchés se préparent à une baisse de la demande et à un départ lent au premier trimestre de 2020. Ce déclin des cours pose d’importantes difficultés et entraîne une baisse des revenus pour le Canada et d’autres pays producteurs de pétrole.
Il faudra un peu plus de temps avant que les autres secteurs canadiens subissent les contrecoups. Vu le caractère interrelié des chaînes d’approvisionnement mondiales, plus de secteurs seront touchés si le virus persiste et que les usines, les ports et les aéroports demeurent fermés. Compte tenu de l’information dont nous disposons pour le moment, il est trop tôt pour prédire toutes les répercussions du coronavirus.
Nous surveillons de près ce qui se passe en Chine et continuerons de tenir les Canadiens au fait des répercussions du coronavirus sur le commerce international. Si vous prévoyez des déplacements professionnels, nous vous recommandons fortement de consulter Affaires mondiales Canada pour obtenir de l’information à jour sur les avertissements et les restrictions de voyage.
Société d’État à vocation financière, Exportation et développement Canada aide les entreprises canadiennes de toutes tailles à réussir à l’étranger. En tant qu’experts du risque international, nous leur offrons le savoir commercial, les solutions de financement et d’assurance, et les réseaux de relations dont elles ont besoin pour prospérer en toute confiance.