En tant que directrice de l’équipe responsable du commerce inclusif à Exportation et développement Canada (EDC), Jennifer Cooke espère encourager les entrepreneurs de tous les groupes en quête d’équité à oser voir grand et à être audacieux pour partir à la conquête du monde.
« Les femmes et les personnes issues de la diversité qui dirigent des entreprises m’inspirent vraiment et j’ai à cœur de les aider à exporter afin de favoriser leur croissance. J’adore travailler pour une organisation qui accorde de l’importance à la diversité et à l’inclusion, et si j’ai été nommée responsable de notre stratégie pour le commerce inclusif, je me considère plus comme une facilitatrice — tout le monde a son rôle à jouer à EDC pour éliminer les préjugés et faciliter l’accès à nos solutions et à nos services. »
Mme Cooke a intégré l’organisme de crédit à l’exportation du Canada il y a 12 ans, d’abord à titre de directrice principale de comptes, puis de directrice de district, poste où elle agissait en première ligne pour aider les PME à percer les marchés internationaux. Elle a ensuite accepté le poste de responsable nationale pour les femmes en commerce pour se concentrer spécifiquement sur les entreprises détenues et dirigées par des femmes afin qu’elles aussi puissent tirer profit des avantages du commerce.
Des règles du jeu équitables pour tous
Aujourd’hui, Mme Cooke se consacre entièrement à l’accompagnement des femmes, des Autochtones, des Noirs, des personnes racisées, des membres de la communauté 2SLGBTQ+ ou des personnes handicapées en affaires. Elle a pour objectif de faire en sorte que les règles du jeu soient équitables pour tous et que les différents groupes en quête d’équité puissent eux aussi tirer avantage du commerce. Travaillant directement avec ces entrepreneurs et des partenaires stratégiques du milieu et appuyée par son équipe du commerce inclusif, elle met ces entrepreneurs en relation avec des interlocuteurs essentiels, leur fournit des renseignements commerciaux spécialisés et facilite leur accès au financement et au capital de croissance.
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Le visage de Mme Cook s’illumine quand elle parle de ses deux filles, qu’elle cherche aussi à inspirer. Avec son mari et ses enfants, elle s’est établie à Burlington, en Ontario, même si elle est souvent en déplacement pour le travail. Diplômée de l’Ivey Business School de l’Université de Western Ontario, Mme Cooke se plaît à dire que son envie d’être leader lui vient de l’esprit avant-gardiste de sa mère.
« J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs et d’immigrants. Ma grand-mère possédait un commerce en Égypte, où elle vendait — croyez-le ou non — des réchauds Coleman. Quand mes grands-parents ont dû quitter l’Égypte pour des raisons politiques, ils ont choisi de s’installer au Canada, pour offrir à ma mère et à ses frères une vie meilleure. Partir vivre au Canada, c’était un rêve pour ma mère, qui voulait aller à l’école pour apprendre. Étant issue d’une région où les filles n’accédaient pas toujours à l’éducation, elle a étudié assidûment, a remporté de nombreuses bourses, puis est entrée à l’école de médecine pour en ressortir diplômée. Sa promotion de quelque 300 étudiants ne comptait alors que sept filles. »
Mme Cooke affirme que le sang entrepreneurial coule dans ses veines et qu’elle a été grandement influencée par la ténacité de sa mère et de sa grand-mère.
« Ma mère m’a toujours dit que rien n’était impossible et que je pouvais accomplir tout ce que je désirais. Par son exemple et ses encouragements, elle a réussi à me transmettre son audace. À la sortie de l’université, j’ai fait une formation en commerce et en finance pour pouvoir travailler à Wall Street. »
Mme Cooke a ensuite décroché un emploi à Enron, au Texas, où elle a travaillé pendant plusieurs années dans le milieu très masculin du financement des activités pétrolières et gazières.
« En grandissant dans le pays multiculturel qu’est le Canada, j’ai été habituée à côtoyer toutes les origines ethniques et les religions. J’avais un groupe d’amis très diversifié et je voulais m’entendre avec tout le monde. Même si ma première expérience m’a beaucoup appris sur les finances, au bout d’un certain temps, je me suis rendu compte que le domaine de l’énergie n’était pas ma passion. Après six ans, je suis donc rentrée au Canada et j’ai lancé mon entreprise. »
Avec deux partenaires, Mme Cooke a fondé BéBís Design Corp, une entreprise de vêtements et d’accessoires pour femmes haut de gamme, au sein de laquelle elle était responsable du design, de la fabrication ainsi que de la vente en gros et au détail.
« J’ai vu concrètement ce que ça signifie de faire croître une entreprise : il faut un portefeuille bien garni pour bâtir une marque. Si on n’a pas accès au capital, c’est parfois difficile de se développer. Et lancer des produits sur de nouveaux marchés peut être tout un défi — ce n’est pas évident de choisir des partenaires et de savoir comment réussir à percer à l’étranger. »
Mme Cooke raconte que son entreprise s’est concentrée sur l’exportation vers les États‑Unis et le Mexique et est parvenue à atteindre le seuil de la rentabilité la première année. Mais les défis de ce projet d’internationalisation ont commencé à peser lourd, puisqu’elle fondait en parallèle une famille, ce qui l’a poussée à saisir l’occasion de travailler à EDC lorsqu’elle s’est présentée.
Mme Cooke est reconnaissante de cette expérience, car elle lui a permis de mieux comprendre les épreuves et les préoccupations qui sont le lot des entreprises détenues par des femmes, des Autochtones ou des Noirs. Elle reconnaît qu’il existe des idées préconçues sur l’exportation et que beaucoup de gens d’affaires la croient réservée aux grosses entreprises fabriquant et expédiant des biens de l’autre côté de la frontière.
Selon nos données au Canada, les membres des groupes en quête d’équité se lancent de plus en plus en affaires, mais ils sont encore largement sous-représentés parmi les entrepreneurs canadiens et leurs activités restent modestes. À EDC, nous essayons de savoir pourquoi les entreprises de la diversité n’exportent pas pour pouvoir remédier à cette situation.
D’après les statistiques données par Mme Cooke, environ 16 % des entreprises au Canada sont détenues en majorité et dirigées par des femmes, et moins de 2 % sont de moyennes ou grandes entreprises. Les données sur les entreprises détenues majoritairement par des personnes issues de la diversité sont comparables. L’une des façons pour EDC d’aider les entrepreneurs de la diversité qui souhaitant faire croître leurs activités est de faciliter leur accès aux ressources et aux réseaux.
Mme Cooke explique qu’une partie de son rôle consiste à rendre plus compréhensibles les produits phares d’EDC — à mieux faire connaître nos solutions financières et nos produits du savoir ainsi qu’à favoriser l’établissement de liens pour aider les entreprises à comprendre les réseaux parfois complexes de ressources.
« Plus nous aurons d’histoires d’entreprises détenues et dirigées par des femmes, des Autochtones, des Noirs et d’autres personnes issues de la diversité à raconter, plus cela en encouragera d’autres à faire de même. EDC offre une mine de renseignements commerciaux spécialisés et s’associe avec des organisations qui partagent sa volonté d’accompagner les entrepreneurs, en les aidant notamment à obtenir des conseils et du mentorat tout au long de leur parcours. Nous travaillons également avec toutes les institutions financières canadiennes pour veiller à ce que ces entrepreneurs accèdent au fonds de roulement dont ils ont besoin pour saisir des occasions à l’étranger. »
Mme Cooke indique que les entreprises canadiennes commencent souvent par exporter aux États-Unis, en raison de l’intégration des économies de nos deux pays et de nos fuseaux horaires communs, mais aussi de notre proximité sur le plan de la langue et des pratiques d’affaires. Elle prévient toutefois que de compter sur un seul marché peut accroître les risques, ce qui est d’autant plus regrettable qu’il existe beaucoup de marchés d’exportation prometteurs ailleurs dans le monde.
Mme Cooke est d’avis que de renforcer le soutien aux entreprises détenues et dirigées par des personnes issues de la diversité au Canada relève du bon sens économique. Elle ajoute qu’EDC entend investir 200 millions de dollars pour soutenir les entreprises fondées et dirigées par des membres des groupes en quête d’équité. Des recherches indiquent que l’augmentation du nombre d’entreprises détenues par des personnes issues de la diversité aurait d’énormes retombées pour l’économie canadienne et stimulerait la résilience économique de nos collectivités.
Mme Cooke se réjouit du renouvellement de deux ans du mandant de Mairead Lavery, première femme à occuper le poste de présidente et chef de la direction d’EDC, depuis la création de l’organisme en 1944.
« Mairead est elle-même une ancienne entrepreneure et est très bien placée pour comprendre les défis que doivent relever les femmes. Elle est leur parfaite ambassadrice et peut les pousser à voir grand. Elle soutient ardemment l’engagement de notre organisation en faveur de la diversité et de l’inclusion et se range entièrement derrière notre stratégie en matière de commerce inclusif. »
Nous vous invitons à consulter la page sur le commerce inclusif sur le site d’EDC, qui vise à outiller les entreprises appartenant à des membres issus des groupes en quête d’équité qui cherchent à conquérir de nouveaux marchés.
« Je veux faire en sorte que tous les Canadiens et Canadiennes, quels que soient leur genre, leur race, leur origine ethnique, leur orientation sexuelle, leurs compétences ou leur expérience puissent comme les autres oser voir grand, être audacieux et conquérir le monde, fait valoir Mme Cooke. L’inclusion, la diversité et l’équité sont une grande force concurrentielle et sont intimement liées à notre volonté d’aider les exportateurs canadiens issus de la diversité afin qu’ils puissent se démarquer au pays et ailleurs dans le monde. »
EDC peut vous aider
- Programme d’investissement pour le commerce inclusif d’EDC : Nous nous engageons à investir 200 millions de dollars en financement par actions dans des entreprises fondées ou dirigées par des Canadiennes et des Canadiens issus de la diversité.
- Programme d’investissement de contrepartie d’EDC : Nous collaborons avec vos investisseurs en capital-risque ou en capital-investissement pour que vous ayez accès à des capitaux supplémentaires. Le processus d’approbation accéléré prend au plus dix jours.
- L’Assurance crédit d’EDC vous protège contre le risque de non-paiement. Si votre client ne vous paie pas, nous couvrirons 90 % de vos pertes assurées.
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