Des exportateurs confiants quant à la diversification sur de nouveaux marchés malgré les difficultés
Selon les derniers résultats du sondage sur l’indice de confiance commerciale d’EDC, le niveau de confiance des exportateurs canadiens a chuté de près de six points pour atteindre un creux historique en 23 ans d’existence, dépassé seulement au début de la COVID-19 en 2020 et au moment de la crise financière de 2008.
La confiance commerciale est tombée à un indice de 63,8, contre 69 il y a six mois. Il s’agit de la troisième baisse consécutive décelée dans les résultats du sondage. Cette chute touche toutes les régions du Canada et toutes les tailles d’entreprise.
Les exportateurs font face à des problèmes persistants de chaîne d’approvisionnement et à une inflation croissante, tout en devant composer avec un marché du travail difficile », a expliqué Stuart Bergman, vice-président et économiste en chef à EDC. « Avec la guerre qui se poursuit en Ukraine et les signes annonciateurs d’un ralentissement économique mondial, les exportateurs font face à plusieurs incertitudes. »
Près d’un tiers (29 %) des exportateurs interrogés ont cité les difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement comme principale préoccupation en ce qui concerne la croissance ou le maintien d’une entreprise à l’étranger, et plus de la moitié (57 %) ont mentionné leur incidence sur la production. Les autres grands défis que doivent relever les répondants sont l’augmentation des dépenses d’entreprise (28 %), la conjoncture économique mondiale (26 %) et le recrutement de personnel qualifié (25 %).
Près d’un tiers (31 %) des participants au sondage ont indiqué que le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine créait des difficultés, tandis que plus des deux tiers (74 %) ont déclaré que la hausse de l’inflation avait des répercussions négatives sur leurs activités, et plus de la moitié (51 %) qu’un ralentissement économique mondial les affecterait dans les six prochains mois. En ce qui concerne l’augmentation des taux d’intérêt, 23 % ont déclaré que les retombées négatives sur leurs activités étaient importantes. La proportion d’exportateurs ayant connu une augmentation des commandes aux États-Unis au cours des six derniers mois est passée de 50 % à la mi-2022 à 38 % à la fin de l’année.
Malgré ces difficultés, les exportateurs demeurent optimistes quant à la diversification de leurs activités sur de nouveaux marchés, notamment pour atteindre les destinations d’exportation asiatiques que sont le Japon et la Corée du Sud. Le sondage a révélé une légère expansion de la proportion d’entreprises nouvellement exportatrices, passée de 34 % au printemps à 38 %. Les États-Unis demeurent le principal nouveau marché avec 26 %, suivis du Brésil (12 %), de l’Australie (11 %), du Mexique (11 %) et du Royaume-Uni (9 %).
Autres constats
- La destination d’exportation principale demeure les États-Unis, suivis du Royaume-Uni, de l’Australie, du Mexique et de l’Allemagne.
- 48 % des entreprises s’attendent maintenant à une détérioration de la conjoncture, soit une augmentation de sept points de pourcentage par rapport à la mi-2022.
- C’est parmi les entreprises de taille moyenne que la baisse du niveau de confiance s’est fait le plus ressentir, alors qu’à notre sondage de mi-année, elle se manifestait surtout chez les grandes entreprises. Le secteur des transports est légèrement plus confiant, alors que tous les autres ont connu une chute. Parmi les régions, c’est le Québec qui a connu la plus forte baisse (7,4 points d’indice).
- 34 % des entreprises exportatrices actuelles et en devenir ayant répondu au sondage étaient détenues ou dirigées par des femmes, ce qui représente une augmentation par rapport aux 29 % de notre sondage de mi-année. On constate également une légère augmentation (11 %) des entreprises exportatrices actuelles et en devenir détenues ou dirigées par des Autochtones qui ont participé au sondage, contre 8 % en milieu d’année.