Je ressens une certaine satisfaction à l’arrivée de la Semaine de l’exportation dans les technologies propres, ayant lieu la dernière semaine de novembre, puisqu’elle représente le progrès significatif de l’industrie. Bien que cette dernière ne soit connue que depuis les années 1990 et qu’elle demeure encore naissante sur plusieurs plans, la Semaine de l’exportation dans les technologies propres met en valeur non seulement l’innovation, la croissance et la future volonté des éco-entreprises canadiennes, mais également l’engagement grandissant à la fois public et privé envers le soutien de ce secteur.
J’ai eu la chance d’assister au déjeuner de lancement de la Semaine de l’exportation dans les technologies propres d’EDC et j’ai été inspirée par les présentations. Ces messages sont importants; c’est pourquoi j’ai décidé de vous les résumer.
Benoit Daignault, président et chef de la direction d’EDC, a donné le coup d’envoi à l’événement en incitant les exportateurs et leurs partenaires à voir l’événement comme un « appel à l’action ». Sous le thème général de la « croissance des parts de marché canadiennes dans les technologies propres à l’échelle mondiale », il affirme qu’EDC a lancé cette initiative afin de souligner les possibilités offertes aux éco-entreprises canadiennes. L’événement a attiré des parties prenantes du gouvernement et de l’industrie qui ont pu assister à une conférence de François-Philippe Champagne, ministre du Commerce international du Canada.
« EDC croit que les technologies propres constitueront l’une des pierres angulaires de l’avenir pour ce qui est de l’économie », a déclaré M. Daignault. Il a ajouté : « L’investissement total mondial dans les technologies propres a atteint 1 billion de dollars américains. D’ici 2020, ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 2,5 billions de dollars. En raison de la forte demande, nous devons nous assurer d’avoir les stocks nécessaires. Nous croyons que les innovateurs, les entrepreneurs et les investisseurs font partie de la réponse. »
Monsieur Daignault a expliqué que le secteur des technologies propres donne lieu à des occasions d’affaires inestimables. Il estime que l’industrie compte 850 entreprises au Canada et que leurs revenus ont augmenté de 12 % entre 2014 et 2015, totalisant plus de 13 milliards de dollars pour l’industrie canadienne dans son ensemble. De ces entreprises, 80 % commercent à l’extérieur du pays en offrant des produits comme la production d’énergie électrique, les réseaux électriques, l’agriculture durable, la gestion de l’eau et le transport durable.
Monsieur Champagne, quant à lui, a affirmé au groupe que son gouvernement considère les technologies propres comme étant une énorme industrie, surtout quand il s’agit d’exportations.
« Pour moi, c’est une occasion en or, » a dit M. Champagne. « Mondialement, les gens ont besoin de nos [solutions de] technologies propres. Il est facile de s’en rendre compte en voyageant — que ce soit pour l’épuration de l’air, la purification de l’eau ou le traitement des eaux usées. »
Il reconnaît que la concurrence dans ce secteur est forte, mais atteste que la marque du Canada est mieux perçue que jamais à l’heure actuelle.
Monsieur Champagne a constaté qu’un de ses défis est de convaincre les exportateurs canadiens que le marché états-unien n’est pas le seul qui existe. « Nous devons parler de la prochaine frontière. »
Il a également fait remarquer que, selon les exportateurs, l’accès à des fonds est l’un des plus importants obstacles à surmonter. De plus, il y a une question d’échelle qui l’a poussé à suggérer la division des marchés d’exportation en plus petites régions plus faciles à gérer.
« Nous devons examiner la situation sur le plan infranational. Je crois que les petites entreprises doivent saisir cette chance », a-t-il déclaré.
Souvent surnommé « directeur général du marketing au Canada », M. Champagne a dévoilé que lorsqu’il vante les mérites du Canada à l’étranger, il ne le caractérise pas comme un pays comptant 35 millions d’habitants, mais plutôt comme un pays qui a un accès préférentiel à 1,2 milliard de clients mondialement grâce à ses nombreux accords de libre-échange.
EDC a constaté l’opportunité des technologies propres assez tôt et en a fait sa priorité en 2012. Depuis, nous avons aidé plus de 170 entreprises à exporter dans 114 pays pour un total de 3,5 milliards de dollars en soutien financier pour ce qui est de nos gammes de produits, dont les prêts pour des plans de développement, les cautions de bonne fin et les assurances crédits.
Les représentants de deux éco-entreprises ont participé au panel lors du lancement. La première, Xebec Adsorption Inc., qui vend de l’équipement de purification d’hydrogène et de biométhane renouvelable, faisait seulement affaire au Canada et aux États-Unis pendant la majorité de ses 21 ans d’existence. Aujourd’hui, elle commerce avec plus de 60 pays.
« Le secteur des technologies propres est ardu, » a déclaré Kurt Sorschak, président et chef de la direction. « Il faut être très persévérant et assidu sur le plan financier. Tout prend plus de temps et est plus dispendieux que prévu. » Il a indiqué qu’un produit éprouvé et des travailleurs compétents sont nécessaires.
Monsieur Sorschak a aussi exhorté les exportateurs de technologies propres à atteindre le marché de la Chine rapidement. Son collègue de panel, Daryl Wilson, président et chef de la direction d’Hydrogenics, a exprimé son accord.
Monsieur Wilson, dont l’entreprise fabrique des produits de génération d’hydrogène et des piles à combustible, se remémore l’époque pendant laquelle il ne faisait pas affaire avec la Chine. « Il y a deux ans et demi, nous avons réalisé que le gouvernement chinois modifiait sa politique en faveur des technologies propres et que nous avions la solution. Nous nous sommes tournés vers EDC et le Service des délégués commerciaux du Canada (SDC) et nous avons commencé à explorer nos options en Chine. Quinze voyages plus tard, nous sommes très heureux de notre succès dans ce marché. »
Ailish Campbell, déléguée commerciale en chef du Canada, a affirmé que les Chinois dirigent leur attention vers les technologies propres.
« Nous avons besoin d’une approche « Équipe Canada » pour rivaliser, » a déclaré Campbell. « Le commerce est un sport d’équipe. »
Dans l’ensemble, le lancement de la Semaine de l’exportation dans les technologies propres s’est avéré inspirant. Le message est clair : le moment ne pourrait être mieux choisi pour les technologies propres maintenant que l’ensemble du gouvernement s’est joint au projet. Nous travaillons en étroite collaboration avec le SDC, la Banque de développement du Canada et Technologies du développement durable Canada pour soutenir ce secteur dynamique et en croissance.
Les technologies propres font partie des priorités d’EDC depuis cinq ans. Par conséquent, nous comprenons mieux l’écosystème, ce qui nous permet de déployer nos solutions de soutien de manière efficace.
Si vous avez des questions à propos de la façon dont EDC peut aider votre éco-entreprise à croître sur le plan international, n’hésitez pas à communiquer avec nous.