Dernièrement, j’ai eu le plaisir de participer à un panel au Centre national des Arts d’Ottawa, dans le cadre d’une série de six événements intitulée « Before the Bell » portant sur les affaires et le gouvernement. Les autres panélistes étaient François-Philippe Champagne, ministre du Commerce international, et Derek Nighbor, chef de la direction de l’Association des produits forestiers du Canada. Amy Karam, de Karam Consulting, Sarah Goldfeder, partenaire du Earnscliffe Strategy Group, et Nik Nanos, président de Nanos Research, avaient quant à eux participé à un pannel en matinée.
À la fin de l’événement, le message était clair : le commerce est vivant et bien portant au Canada, et les Canadiens jugent important d’avoir un programme commercial progressiste.
L’animatrice Catherine Clark m’a demandé de souligner quelques-unes des façons dont EDC appuie le programme commercial progressiste du Canada, ce qui signifie de travailler en faveur de l’égalité entre les sexes et de la durabilité de l’environnement et de mieux répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises.
Contribuer à réaliser ce programme est au cœur de notre action; nous concentrons exclusivement nos efforts sur la croissance de nos exportateurs canadiens, et le programme commercial progressiste cadre bien avec les capacités du pays dans les secteurs de croissance du monde entier.
Les technologies propres en sont l’exemple parfait. Les considérations environnementales font partie intégrante des priorités du gouvernement, et les entreprises canadiennes d’écotechnologies possèdent les compétences et les solutions pour les réaliser. Notre engagement envers ces entreprises remonte à plusieurs années déjà; en fait, au cours des quatre dernières années seulement, nous avons aidé 170 entreprises exportant dans 114 pays, pour quelque 3,5 milliards de dollars en chiffre d’affaires. Nous mettons de solides entreprises canadiennes en contact avec des acheteurs de nouveaux marchés afin de les aider à passer d’entreprise canadienne à leader mondial.
En ce qui concerne la problématique hommes-femmes, les entreprises appartenant à des femmes sont également l’une de nos grandes priorités. Il existe un écosystème global pour les entrepreneures au Canada, mais des lacunes subsistent. Ces lacunes, nous voulons les combler, afin de favoriser l’essor de ces entreprises à l’étranger.
Par exemple, nous avons récemment organisé une conférence intitulée « Power the Economy – Growing Women-Owned Businesses in Canada »; au programme, présentations percutantes d’entrepreneures et précieuses occasions de réseautage!
Enfin, nous travaillons de plus en plus à trouver des façons de soutenir les entreprises appartenant à des Autochtones.
J’ai expliqué que la plupart de nos clients exportent aux États-Unis, tout en insistant sur le fait que notre mandat est de les aider à diversifier leurs activités en se tournant vers d’autres marchés, établis et émergents. Par exemple, les marchés de l’Asie-Pacifique offrent des occasions qui correspondent de près aux capacités des entreprises canadiennes; notre rôle est de les encourager à considérer ces marchés et de les outiller pour qu’elles puissent y faire des affaires.
Afin que les entreprises puissent profiter de nouveaux débouchés, nous avons développé un vaste réseau mondial, avec des gens sur le terrain, dans les marchés présentant le plus grand potentiel pour les entreprises canadiennes. Nous avons également tissé de solides relations avec le secteur bancaire international, les grands acheteurs étrangers et les ministères à vocation commerciale.
Somme toute, notre but est de donner aux entreprises canadiennes le savoir et le financement dont elles ont besoin pour réduire les risques associés à une présence sur des marchés hors de l’Amérique du Nord.
Lorsque Catherine m’a demandé pourquoi j’étais toujours optimiste quant aux perspectives du commerce canadien, ma réponse a été simple : lorsque je rencontre des entreprises canadiennes, je constate que leurs compétences et leurs capacités correspondent aux besoins des acheteurs étrangers. Nous avons énormément investi pour tenter d’aider les entreprises canadiennes à trouver la chose dont elles ont besoin – des clients étrangers.
Quand nous faisons la promotion de l’expertise canadienne, les acheteurs étrangers nous mentionnent souvent qu’ils n’avaient pas conscience des talents et de la technologie que le Canada a à offrir.Ils apprécient la marque du Canada et ce qu’elle représente, et sont tout à fait disposés à rencontrer nos entrepreneurs.
Notre but est d’amener les acheteurs à comprendre ce que peuvent leur apporter les entreprises canadiennes et d’aider celles-ci à gérer les risques liés à la vente sur de nouveaux marchés, et c’est là que nous entrons vraiment en jeu Notre rôle est de mettre des acheteurs étrangers en relation avec des entreprises canadiennes qualifiées, d’où notre amour – à notre équipe de 50 spécialistes du marché et à moi – pour l’expression « match.com ».
Lorsqu’on m’a posé des questions sur les répercussions d’un éventuel retrait des États-Unis de l’ALENA, j’ai répondu au groupe queles affaires se font directement avec les entreprises, et que quoi qu’il advienne des accords commerciaux, les contrats demeurent.
Je conseille aux entreprises canadiennes de se rapprocher le plus possible de leurs clients américains pour tenter de découvrir ce qu’ils pensent de la situation et ce qu’ils comptent faire. Parallèlement, elles devraient sérieusement commencer à envisager de vendre sur d’autres marchés.
C’est la règle d’or des affaires : demeurez près de vos clients et restez toujours ouvert à de nouvelles possibilités. Et surtout, n’oubliez pas que nous sommes là pour vous aider.