Carl Burlock portrait, EDC
Carl Burlock Vice-président directeur et chef de l’exploitation Exportation et développement Canada (EDC) Carl Burlock

L’union fait la force : un nouveau projet pangouvernemental vise à stimuler la relance économique pour l’après-pandémie

Pour un exportateur, le succès passe par l’accès à l’information et par la rapidité et la facilité avec laquelle il peut obtenir du soutien, au Canada comme à l’étranger. Il en va de même pour la prospérité du pays.

Le commerce international représente près de 60 % de l’économie nationale du Canada, sans compter qu’il améliore le niveau de vie, crée des emplois et favorise la compétitivité. Ces bienfaits n’ont jamais été aussi évidents que depuis qu’on peut faire un bilan des 18 derniers mois, ceux de la pandémie.

Lorsque la COVID-19 a frappé, l’importance du commerce et de la collaboration dans l’effort national de relance s’est fait sentir. Le Canada a vite compris que c’est par la concertation qu’il allait pouvoir sortir plus fort et plus résilient de la pandémie. Sa capacité à générer une croissance stable allait dépendre en partie des ressources dont disposeraient les entreprises désireuses d’exporter.

Nous avions déjà un excellent écosystème de services d’organismes publics et autres répondant aux besoins de dizaines de milliers d’entreprises canadiennes chaque année, mais la nécessité de se concerter pour stimuler la relance est apparue de façon évidente. Nos analyses ont d’ailleurs révélé plusieurs occasions de croissance considérables pour les secteurs canadiens possédant un avantage comparatif. Nous voulions que les entreprises puissent en profiter, et nous voulions être à même d’alimenter leur croissance.

C’est pourquoi l’honorable Mary Ng, ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international du Canada, en juillet 2020, a mobilisé son portefeuille pour créer un groupe interfonctionnel, l’Équipe de la relance des entreprises, de l’économie et du commerce (Équipe REÉC).

Les membres de l’Équipe REÉC

En tant que président de l’Équipe REÉC, je coordonne personnellement la collaboration d’EDC avec les partenaires que voici :

Composée de représentants de divers ministères, organismes et sociétés d’État du portefeuille commercial, l’Équipe REÉC se penche sur les questions de stratégie et de gouvernance et sur la recherche, le développement et la mise en œuvre de nouvelles formes de soutien.

Porter la collaboration un peu plus loin

L’Équipe REÉC place le client au cœur de sa réflexion. Nous comprenons que l’exportation peut paraître risquée pour les entreprises, mais nous voulons que nos clients sachent qu’ils ne sont pas seuls, qu’un solide écosystème d’équipes gouvernementales soudées et bien informées est là pour les soutenir à chaque étape. 

À l’origine, il y a un an, l’Équipe REÉC avait deux priorités; la première, repérer les secteurs d’exportation les plus porteurs dans l’immédiat et trouver comment unir nos forces pour maximiser les résultats des entreprises; la seconde, établir un lien direct avec les entreprises concernées pour prendre connaissance de leurs difficultés et trouver rapidement des solutions.

Pour le moment, nous sommes impatients de contribuer à la réussite des entreprises canadiennes dans les trois secteurs ci-dessous.

Technologies de la santé

Le marché mondial des équipements médicaux devrait s’élever à 612,7 milliards de dollars d’ici 2025, mais le Canada ne représente que 1,9 % de ce sous-secteur florissant, qui appartient, tout comme le sous-secteur des technologies numériques de la santé, au grand secteur des technologies de la santé. Ce dernier, très divers, englobe les technologies de l’information, les outils de communication électronique, et les innovations technologiques servant à prévenir ou à guérir des problèmes médicaux ou à améliorer la santé et les services de santé et de bien-être.

Ce secteur semble avoir un grand potentiel, mais il comporte aussi des lacunes que l’Équipe REÉC s’emploie à combler. Actuellement, cette dernière facilite les relations en présentant des entreprises du domaine à des partenaires intéressés. Elle s’emploie par ailleurs à aider les entreprises à surmonter les défis entourant l’innovation de produits, la commercialisation, l’accès au capital et l’approvisionnement.

Technologies agroalimentaires et agricoles

Depuis 2011, le Canada se classe au cinquième rang des exportateurs de produits de base agricoles et au onzième rang des fournisseurs de produits agroalimentaires, fournissant aux autres pays un large éventail de produits. Ses exportations agricoles occupent une place majeure dans son économie; en 2020, elles ont totalisé 74,8 milliards de dollars. Avec la progression de la population mondiale, la stabilité de la filière agricole sera vitale dans l’avenir.

Les entreprises de technologies agroalimentaires et agricoles sont en bonne posture, la demande mondiale de produits spécialisés ne cessant d’augmenter (ex. : ingrédients végétaux, aliments biologiques, protéines végétales, substituts de produits laitiers). Le secteur a tout ce qu’il faut pour trouver des innovations technologiques et techniques visant à améliorer la productivité, la rentabilité et l’écologisation des secteurs de l’agriculture, de l’alimentation et des produits de la mer.

L’Équipe REÉC travaille actuellement en partenariat avec d’autres acteurs canadiens – comme la supergrappe des industries des protéines du Canada, Financement agricole Canada (FAC) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) – à trouver des moyens de mettre à profit les forces du secteur. En parallèle, elle surveille les besoins et aide les entreprises à surmonter les difficultés par ses solutions financières, son savoir et ses relations.

Infrastructures en Asie

On estime que près des deux tiers des besoins en investissement dans les infrastructures se situent dans les marchés émergents, et plus de la moitié en Asie. La demande mondiale de services et de financement dans ce secteur monte en flèche, mais les entreprises canadiennes d’architecture, de construction, d’ingénierie, de conception et de consultation ont du mal à percer ce marché.

C’est pourquoi nous entreprenons des démarches qui favoriseront la réussite des entreprises canadiennes dans ces pays : amélioration de l’accès à l’information, simplification du repérage et de la distribution de projets, création d’une « équipe Canada », meilleure coordination de l’aide fédérale.

Résultats jusqu’à maintenant

Pour mettre les entreprises canadiennes sur la voie du succès, l’Équipe REÉC adopte une approche d’entreprise en démarrage : écouter, apprendre et lancer, pour ensuite viser de nouveaux sommets ou de nouveaux horizons. Autrement dit, elle recueille activement les commentaires de son réseau de partenaires et d’entreprises canadiennes, par exemple lors d’entrevues et de tables rondes. Tout en cernant les besoins des entreprises, nous mettons des solutions à l’essai auprès d’un petit groupe pilote, et nous présentons à l’Équipe REÉC celles qui fonctionnent pour qu’elle examine quelles institutions seraient les mieux placées pour offrir durablement le nouveau produit ou service en question. De cette façon, nous testons les hypothèses sans délai, et nous sommes plus à même d’aider les entreprises à naviguer sur les eaux troubles des marchés mondiaux et à maximiser leur présence à l’étranger.

Jusqu’à maintenant, nous avons activement informé plus de 42 000 entreprises de ces trois grands secteurs sur les potentialités du marché et le soutien à leur disposition. En outre, nous sommes à l’origine de plus de 1 500 partenariats réussis, d’août 2020 à aujourd’hui, associant rapidement et sur de bonnes bases des entreprises canadiennes du portefeuille commercial à des partenaires pertinents.

Toutes les portes sont bonnes

Non contents d’augmenter l’accès au capital et les capacités de résolution de problème des entrepreneurs canadiens, nous tenons à ce que les entreprises sachent qu’elles peuvent frapper chez nous à n’importe quelle porte. Qu’elles fassent appel à n’importe quel membre de l’Équipe REÉC, celui-ci leur indiquera illico à qui s’adresser, parce que l’Équipe comprend que « l’union fait la force » et que chacun de ses membres peut contribuer à sa façon à la réussite des entreprises canadiennes. Besoin de quelqu’un? Communiquez avec EDC ou n’importe quel membre de l’Équipe REÉC, et l’on vous conduira à la bonne porte.

Le service à la clientèle amélioré profite triplement aux entreprises : elles trouvent d’emblée ce qu’elles cherchent, atteignent plus rapidement leurs objectifs et gagnent en assurance. Notre approche donne aussi l’occasion aux membres de l’Équipe de s’aligner officiellement sur des objectifs communs.

Qu’il s’agisse de relance immédiate ou de croissance à long terme, l’Équipe REÉC est impatiente de poursuivre son dialogue avec les entreprises canadiennes pour les épauler dans leurs activités commerciales et leur croissance à l’étranger. En fin de compte, leur victoire, c’est celle de tous, car quand l’exportation prend son essor, c’est tout le Canada qui en profite.