Partout au Canada, quelque 12 700 entrepreneuses se sont lancées à la conquête du monde et profitent des avantages de l’exportation… mais elles pourraient être encore plus nombreuses.
Des études ont démontré que seulement 16 % des PME canadiennes sont détenues par des femmes, et que seulement 11 % d’entre elles exportent; par conséquent, ces dernières ne représentent qu’un maigre 2 % des PME exportatrices au Canada.
Exportation et développement Canada (EDC) a annoncé aujourd’hui le lancement de son Programme d’investissement pour les femmes en commerce international, qui est expressément conçu pour soutenir les besoins en capital-actions des entrepreneuses canadiennes. Ce programme de 50 M$ vient s’ajouter à la série d’initiatives annoncées par EDC en 2018 et destinées à mieux servir les entreprises exportatrices détenues ou dirigées par des femmes.
« Les femmes doivent relever de nombreux défis dans le monde des affaires, et nous avons constaté que les fournisseurs de capital-actions investissent peu dans les entreprises canadiennes détenues et dirigées par des femmes », se désole Mairead Lavery, présidente et chef de la direction d’EDC. « Notre nouveau programme est le dernier d’une série de solutions visant à donner la chance à tous les Canadiens et Canadiennes de voir grand, d’oser et de conquérir le monde, peu importe leur sexe. »
Les recherches ont également démontré que la promotion de l’égalité des femmes au Canada pourrait faire croître le PIB de 150 G$ d’ici 2026. En plus des retombées économiques, ce soutien apporté plus tôt dans le cheminement des entreprises détenues ou dirigées par des femmes, à l’étape où beaucoup stagnent par manque de capitaux, donnera à un grand nombre de dirigeantes les moyens de développer leur entreprise et d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour assurer sa croissance.
« Notre économie – et notre pays – ne pourra jamais atteindre son plein potentiel si nous laissons pour compte des gens, y compris les femmes, les peuples autochtones et d’autres groupes minoritaires, » a déclaré Jim Carr, ministre de la Diversification du commerce international.
« Grâce à des programmes de ce genre et au programme Femmes d’affaires en commerce international du Service des délégués commerciaux, nous outillons les femmes qui détiennent et dirigent des entreprises pour qu’elles soient en mesure de diversifier leurs exportations. En leur offrant les ressources dont elles ont besoin pour prospérer, nous plaçons le Canada au premier plan en matière de soutien aux entreprises prêtes à exporter. »
Dans le cadre de ce programme, EDC offrira à des entreprises ayant un fort potentiel de croissance à l’étranger un soutien sous la forme de capital-actions, à l’aide d’investissements directs et d’investissements dans des fonds de capital-risque canadiens qui font preuve d’un engagement en faveur de la diversité des sexes du côté des entrepreneurs et des investisseurs.
« De toute évidence, les femmes ont du mal à obtenir du financement à la phase de commercialisation, qui est une étape charnière, et nous voulons combler cette lacune du marché », affirme Jennifer Cooke, la responsable de la stratégie d’EDC pour les femmes dans le domaine du commerce.
« Par exemple, nous savons que les entrepreneuses ont plus de chance d’obtenir du financement lorsqu’elles font affaire avec des investisseuses. Nous privilégions donc les fonds partenaires qui ont aussi à cœur d’améliorer le ratio hommes-femmes aux échelons supérieurs. »
« Avec le Programme d’investissement pour les femmes en commerce international, EDC veut promouvoir l’égalité des sexes à tous les paliers, en commençant par les entrepreneurs pour ensuite atteindre un segment tout entier ayant un potentiel de croissance énorme pour l’économie canadienne », conclut Mairead Lavery.
Pour en savoir plus sur les engagements et le soutien d’EDC envers les entreprises dirigées et détenues par des femmes, visitez la page Les femmes dans le domaine du commerce.