La confiance des exportateurs a bondi de près de cinq points selon les résultats du sondage de mi-année d’Exportation et développement Canada (EDC) sur l’indice de confiance commerciale (ICC). De 65,7 points à la fin de 2023, l’ICC est passé à 70,1 points à la mi2024. Il reste toutefois en deçà de la moyenne historique de 72,7.
« Malgré des défis macroéconomiques qui persistent, nous détectons une hausse marquée de l’optimisme chez les exportateurs canadiens, la majorité d’entre eux prévoyant une relance économique à l’échelle mondiale après la pandémie. Qui plus est, plusieurs s’attendent à un regain des ventes à l’étranger plus tard cette année, et prévoient exporter sur de nouveaux marchés à court terme », affirme Stuart Bergman, économiste en chef d’EDC.
Le dernier ICC, qui a sondé plus de 1 500 exportateurs canadiens, révèle chez eux une hausse de la confiance, toutes régions et toutes tailles d’entreprise confondues. Ce sont les entreprises ontariennes qui ont enregistré la confiance la plus élevée, avec un indice de 70,9; parmi celles-ci, les grandes entreprises arrivent en tête de liste avec un indice de 74,4. Avec une augmentation de 7,57 points, les entreprises du secteur des transports ont enregistré la plus forte hausse (à 70,13 points), suivies de près par les entreprises du secteur des technologies de l’information et des communications, avec une hausse de 5,41 points (à 70,48 points).
Les résultats du sondage révèlent que 71 % des répondants envisagent d’exporter vers de nouveaux marchés au cours des deux prochaines années. Qui plus est, parmi les répondants actifs à l’étranger, les deux tiers (64 %) s’attendent à ce que les ventes de leurs sociétés affiliées augmentent dans les six prochains mois, et 47 % prévoient une hausse de leurs investissements directs à l’étranger pendant la même période.
Or, en dépit de cette hausse de la confiance commerciale, la plupart des répondants déclarent que l’inflation et les taux d’intérêt élevés continuent de nuire à leurs activités. Parmi eux, les trois quarts (75 %) signalent être touchés par l’inflation, et 72 % font mention du taux d’intérêt. Pour ce qui est des obstacles au commerce, les frais d’expédition et la conjoncture économique dominent, puisqu’ils ont été mentionnés par 39 % et 33 % des répondants respectivement. Près du quart (24 %) des répondants affirment avoir des problèmes d’approvisionnement. Parmi les principaux enjeux, nommons les problèmes avec les fournisseurs, rencontrés par 67 % des répondants, et les transports (p. ex., l’expédition et la logistique), rencontrés par plus de la moitié (52 %) des répondants.
Le sondage de mi-année a aussi recueilli l’opinion des exportateurs sur les retombées d’élections dans le monde pour leur entreprise et leurs activités d’exportation. Les résultats montrent que 20 % des répondants s’attendent à ce que les prochaines élections américaines aient un effet important sur leurs activités. Parmi les autres élections à l’esprit des répondants, il y a celles des pays de l’Union européenne (37 %), du Royaume-Uni (31 %), du Mexique (24 %) et de l’Inde (19 %).
Pour la première fois depuis qu’EDC a lancé le sondage, en 1999, l’ICC présente des indications sur les activités de réduction des émissions des exportateurs. « Notre objectif était de mieux situer les exportateurs canadiens dans la transition vers une économie à faible intensité de carbone, et de comprendre leurs progrès par rapport à leurs objectifs de durabilité », ajoute Stuart Bergman.
Les résultats révèlent que la majorité des répondants ont entrepris une quelconque activité de réduction des émissions. Plus de la moitié ont indiqué réduire leurs déchets (66 %), recycler davantage (63 %) et diminuer leur consommation d’énergie (51 %), et moins du quart (19 %) ont indiqué avoir fixé des cibles de carboneutralité. Enfin, 20 % des répondants mesurent leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), tandis que 17 % les déclarent.
Autres constats
- Parmi les exportateurs actuels, une majorité exporte en premier lieu vers les États-Unis (85 %), puis vers l’Europe occidentale (34 %), et enfin vers l’Indo-Pacifique (21 %). Les États-Unis (44 %) et le Mexique (20 %) sont les principaux pays d’exportation envisagés.
- Au sommet des risques pour les entreprises : la récession économique mondiale (58 % des répondants) et les problèmes d’approvisionnement (46 %).
- Les répondants au sondage ont aussi soulevé leurs principaux enjeux financiers, dont l’administration des flux de trésorerie (40 %) et la hausse des dépenses (39 %), et enjeux non financiers, comme la prospection de clients (31 %) et les limites de temps et de ressources (29 %).
Pour en savoir plus, visitez edc.ca.
Méthode de sondage
Le sondage sur l’ICC a été réalisé entre le 1er et le 30 mars, puis publié le 16 mai 2024. Deux fois par an, EDC sonde des exportateurs canadiens et des entreprises prévoyant exporter. Elle prend ainsi le pouls des exportateurs canadiens et de leurs attentes relativement aux occasions d’affaires internationales pour les six prochains mois. Ce sont 1 604 entreprises qui ont répondu au présent sondage. Les données sont pondérées de façon à représenter les exportateurs canadiens et les entreprises prêtes à exporter.