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26 juin 2024
Notre animatrice Marie-Josée Richer (Prana), Haimy Mann, co-fondateur de CrownRing, et Jean-Claude Shema, directeur relationnel principal à EDC, discutent d’un des moments les plus importants de la vie des couples : le mariage. Les alliances sont un symbole d’amour universel; ils doivent être PARFAITS. CrownRing est une merveilleuse entreprise canadienne qui s’assure que des couples du monde entier vivent un moment exceptionnel.
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[00:00:01.080] - Orateur 3
Bonjour, je suis Marie-Josée Richer. Bienvenue à l'émission de l'Impact de l'exportation, balado. Aujourd'hui, nous allons parler d'un objet que beaucoup de gens convoitent et considèrent comme le symbole par excellence de l'amour et de l'engagement. L'alliance. Vous savez, cet anneau brillant que les conjoints glissent autour du doigt de la mariée. Cet anneau qui est censé durer éternellement, tout comme par ailleurs le mariage. L'anneau doit être parfait. C'est certain que c'est un passage, un moment dans une vie et c'est pour ça qu'autant de gens y accordent une si grande importance. Derrière cet anneau, il y a une entreprise, c'est ce que fait Crownring. Fondée il y a près de 25 ans par Thierry Belisha et Haimy Mann, Crownring est spécialisé dans les belles bagues de créateurs pour les couples qui souhaitent célébrer leur union avec des modèles aussi uniques qu'eux. L'un du fils du cofondateur de Crownring, Haimy Mann, ainsi que Jean-Claude Schema, directeur des relations d'affaires d'EDC, se joignent à nous aujourd'hui. Ils vont nous expliquer le fonctionnement de Crownring et la manière dont l'entreprise assure sa position sur le marché, on va se le dire, très encombrée. Ils nous feront également part de certains des défis auxquels ils sont confrontés et vont nous expliquer comment EDC les aide à être prêts à tout.
[00:01:19.860] - Orateur 3
Nous diffusons cet épisode depuis chez moi à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanyen'kehà:ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d'honorer nos travaux communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les Premiers Peuples du Canada. Bonjour messieurs.
[00:01:36.940] - Orateur 2
Bonjour.
[00:01:37.940] - Orateur 3
Bienvenue dans l'émission. J'ai consulté le site web de Crownring et on dit la chose suivante. Lorsqu'un couple se marie, il devient le roi et la reine de son monde, prêt à régner sur sa nouvelle vie. C'est le concept, je crois, qui sous- tend Crownring de créer des bijoux dignes de la royauté. C'est quand même ambitieux, ça, quand même, comme énoncé. Raimi, pourquoi est- ce que vous avez senti en 1999 qu'il y avait un besoin pour Crownring? Quelle a été votre inspiration pour créer Crownring?
[00:02:12.160] - Orateur 1
Mon partenaire, Pierre Bélisha, il travaillait pour son père à l'époque. Son père avait une bijouterie sur la rue Saint-Laurent. Il faisait un peu de tout dans la bijouterie, mais il a remarqué qu'il y avait beaucoup de demandes pour les alliances de mariage. Il voyait que c'était assez commun et que les couples y rentraient dernière minute souvent en demandant « On a besoin d'une alliance, on se marie, vous avez quelque chose? » Et petit à petit, il a remarqué que ça pouvait peut- être être une affaire en soi- même. Lorsqu' on a discuté, moi, j'étais à la recherche d'une nouvelle affaire, il m'a dit « Pourquoi on ne commencerait pas une affaire qui se perfectionne dans l'alliance? » Au début, j'avais la même réaction. Je me suis dit « Oui, mais est- ce que l'Alliance, c'est un business? C'est un niche, on dirait, très restreint et où tu serais surpris, le montant de mariage qu'il y a au Québec, le montant de mariage qu'il y a au Canada. Et si on venait à même exporter, il faut que tu saches qu'il y a beaucoup de mariages. » Et je me rappelle, à l'époque, il m'avait montré une statistique.
[00:03:32.610] - Orateur 1
Le montant de gens qui se marient, c'était énorme. Alors, quand j'ai fait mon calcul et j'ai vu que si je faisais un pourcentage, même que je prenais une petite partie du gâteau, j'ai réalisé qu'il y avait une affaire à faire. Mais évidemment, les deux, je pense qu'on n'était pas encore conscients du défi. Pour moi, un anneau, c'est un bout de métal qui est un anneau, tu le mets ensemble comme ça, combien difficile ça peut être? O n s'est lancé et c'est rien qu'avec le temps que j'ai réalisé la complexité de ce petit anneau de mariage.
[00:04:14.020] - Orateur 3
Donc, dès le début, dans le fond, vous aviez le marché québécois- canadien en tête, mais je sens que vous l'iez déjà exporter dès.
[00:04:21.820] - Orateur 1
Le départ. Oui, c'est- à- dire qu'au départ, quand j'ai vu les chiffres, j'ai dit « C'est un item qui peut être facilement expédié. Ce n'est pas des grosses pièces de machine. Lorsque je regardais la compétition en place, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de business aux États-Unis à aller chercher. Après ça, j'ai même vu qu'en Europe aussi, c'est très fort. Et j'ai vu que c'était comme un produit, comme un petit peu international, dans le sens que tout le monde a la même circonférence de doigts, tout le monde parle le même langage. Le métal précieux, c'est aussi un métal qui est universellement apprécié, reconnu. C'est tout, c'est juste des tendances. Il y en a qui aiment le jaune, il y en a qui aiment le blanc, mais finalement, c'est la même chose.
[00:05:10.170] - Orateur 3
Vous avez commencé par des alliances, de ce que je comprends, puis ensuite, vous vous êtes diversifiés pour aller vers le marché de la bague de fiançailles, de la bague d'anniversaire. J'imagine que c'était rendu peut- être une nécessité ou un moyen d'augmenter peut- être vos ventes. Justement, dans cet esprit- là, qu'est- ce que qui vous distingue du marché? Est- ce que, justement, c'est votre diversification de produits, votre offre? Est- ce que c'est votre qualité? Qu'est- ce qui vous distingue?
[00:05:40.000] - Orateur 1
Lorsqu'on a commencé à offrir cette alliance, on a remarqué que il y avait un manque de diversification. On a réalisé qu'on pouvait offrir une plus grande gamme et que les gens étaient très limités dans leur design. O n a commencé à à rendre un peu notre courage et offrir des alliances plus dispendieuses. O n a vu qu'il y avait un marché pour ça. Les gens étaient prêts à dépenser plus d'argent. D'abord parce qu' ils ont compris que il y avait aussi un côté investissement, parce que c'est pour la vie. Deuxièmement, c'est un métal qui garde sa valeur et donc ils ont compris qu'il n'y a aucun problème de dépenser plus d'argent pour l'Alliance, puisque finalement, après le mariage, c'est ce qui reste. Il n'y a plus les photos et tout ça, c'est beau, mais en termes de valeur, la pièce reste. O n a vu qu'il y avait une grande partie du monde qui était prêt à mettre plus d'argent, surtout quand ils mettent tellement d'argent dans la montre. Leur offrir une alliance qui se vaut sur la montre, ils ont tout de suite adopté l'idée et on a donné une gamme qui n'existait pas dans le marché, qui a fait beaucoup de bruit et on a réalisé qu'il y avait de la place pour grandir cette gamme- là.
[00:07:06.640] - Orateur 3
C'est vraiment d'aller dans le marché, prénicher du haut de gamme qui vous distingue dans le marché à l'international?
[00:07:15.080] - Orateur 1
Oui, mais aussi, je veux vous dire ici, au Québec, on a un goût un petit peu européen. À l'époque, il n'y avait pas beaucoup de styles. Mon partenaire et moi, on était quand même jeunes dans nos débuts et on a voulu mettre notre touche. On a réussi à amener une touche et on a réussi à amener une touche un peu stylée et ça a plu aux gens. Ils ont dit « Waouh, vous avez du goût. » On était entouré de gens ici qui avaient aussi du goût. Il y avait un côté un petit peu européen et ils ont aimé ça un peu artistique et ça a tout de suite plu aux gens et ça nous a donné l'élan qu'on avait besoin.
[00:07:53.170] - Orateur 3
Parlez- nous un peu de la conception et du processus de fabrication de votre bague. Est- ce que c'est vous qui les désignez, vous importez les métaux, c'est fait au Québec? Comment ça fonctionne?
[00:08:04.940] - Orateur 1
C'est- à- dire que l'anneau, il peut être fait de plusieurs façons. Il y a la façon, si tu veux, un bijoutier qui va prendre un métal d'or, il va le plier sur lui- même, il va essayer de faire une forme arrondie. Après, il va utiliser de la soudure et après ça, il va essayer de faire de la forme. Mais nous, on a tout de suite voulu être le plus haut standard et on a tout de suite compris que si on s'équipait de machineries de haute qualité, surtout les machineries européennes, on a vu que l'Allemagne, par exemple, était un leader de machines CNC qui pouvaient donner une qualité à l'anneau qui pouvait dépasser les bijoux qui sont faits dans un basement. On a tout de suite compris qu'il fallait investir sur la machinerie et c'est ce qu'on a fait. On a importé plusieurs machines qui nous ont donné un avantage considérable. Maintenant, la forme, elle avait une belle forme arrondie. Elle avait un confort qui dépassait le confort traditionnel. Elle avait des formes arrondies sur les parois qui donnaient un confort aussi incroyable. Parce que quand on regarde un anneau de loin, on dirait « OK, bon, un anneau, c'est un anneau », mais il y a aussi la le poids qui joue un rôle.
[00:09:32.060] - Orateur 1
Des fois, répandre le poids également sur la bague donne à l'anneau une consistance. C'est juste quand tu es vraiment expert dedans, tu peux commencer à voir les nuances, mais lorsque le consommateur met la bague, il sent tout de suite un certain confort, une certaine épaisseur. Ce qui aussi est important à dire aussi, c'est que quand tu fais une bague sur une machine CNC, tu ne peux pas lui mettre de l'or qui a été fait avec la procédure qui s'appelle du casting, où tu prends de l'or et tu la mets dans un genre de cuvette et tu sors un morceau de métal. Après, il faut que tu limes et tu limes jusqu'à ce que tu arrives à la forme. Quand tu travailles avec les machines CNC, tu dois avoir des rondelles d'or qui ont été faites par tube et qui ont été préfabriquées avec de la pression. L'or, il a été condensé. Il y a moins de porosité et donc tu finis avec un produit assez supérieur. Tout le processus du moment où tu achètes l'or et la façon que l'or, il a été condensé pour entrer sur une machine CNC te donne un produit balancé avec un confort beaucoup plus spectaculaire.
[00:10:51.780] - Orateur 1
Et aussi, tu le verras dans le polissage et tu verras qu'il n'y a pas de de crevasses qui s'infiltrent et ainsi de suite. V raiment, cette qualité, elle s'est montrée rapidement avec ces machines, ce qui a fait que c'est la direction qu'on a pris qui nous a amené où on est aujourd'hui. On offrait un produit de qualité et le consommateur le voit tout de suite.
[00:11:19.310] - Orateur 3
Au niveau du design, vous travaillez à l'interne ou vous travaillez avec.
[00:11:22.060] - Orateur 1
Des créateurs? On travaille à l'interne. On a notre propre équipe de designers. Ça commence avec des sketchs sur papier. Ensuite, ça passe à la programmation et ensuite, ça passe à transformer toute cette programmation dans le langage de CNC.
[00:11:43.250] - Orateur 3
L'amener au niveau plus industriel.
[00:11:46.100] - Orateur 1
Exact.
[00:11:47.420] - Orateur 3
Avec ce grand souci de la qualité et du confort et un design particulier, vous avez réussi à vous étendre au-delà du Canada. Ce n'est pas un secret pour personne, je pense, que ce que dans le secteur de la bijouterie de très grande valeur, de haut de gamme, le nom de la gamme est très important, un peu comme dans le secteur de la montre, comme vous l'évoquiez tantôt. Comment vous positionnez Crown Rink sur le marché à l'international?
[00:12:14.080] - Orateur 1
C'est une combinaison des choses. Un endroit où on a pu exceller énormément, c'est dans les trois ou quatre endroits qui ont fait ce qu'on appelle un game changer. C'est- à- dire que c'est une chose d'avoir un beau produit et je veux vous dire, on n'est pas les seuls. Il y a d'autres qui ont pu importer des machines, il y a d'autres qui ont des CNC. On n'est pas les seuls qui ont des CNC. On n'est pas les seuls qui ont des beaux dessins. Mais après, il y a d'autres éléments qui rentrent en jeu. C'est- à- dire la présentation à l'intérieur des bijouteries est extrêmement importante. Ça s'appelle le merchandising. On a pu exceller dans la manière qu'on fait le display, ça veut dire le présentoir. Les gens, ils aiment être dans la bonne atmosphère, donc le présentoir, on a eu beaucoup de goûts à ce niveau- là et qui ont plu énormément. On a donné encore ce côté un petit peu européen, les matériaux qu'on a utilisés et essayer de ramener le bois, encore le traditionnel, qui a fait qu'on a su attirer l'œil du consommateur. Ensuite, au niveau technologie, on a tout de suite compris que pour pouvoir offrir une gamme aux bijoutiers, pas le consommateur, mais le bijoutier, lui donner la possibilité de pouvoir faire des modifications rapides et d'avoir une gamme de prix au bout des doigts.
[00:13:36.580] - Orateur 1
Avoir les réponses au bout des doigts, il fallait faire énormément de programmation, c'est- à- dire que quand il rentre dans la bijouterie, il aime ce qu'il voit, il choisit son alliance. Mais maintenant, l'alliance, elle n'est pas nécessairement à la taille de doigts, d'abord, puisqu'il ne montre qu'un échantillon. Souvent, le consommateur, il veut changer les épaisseurs, parce que peut- être qu'il trouve que l'épaisseur doit être moins épais ou plus épais. Ensuite, il aimerait changer la largeur de l'alliance. Ça peut jouer entre 6 millimètres, 8 millimètres, 10 millimètres.
[00:14:13.170] - Orateur 3
Ça, ça passe par la technique de la technologie?
[00:14:15.860] - Orateur 1
Oui, c'est- à- dire qu'on a réussi à construire des modules en ligne où tu peux changer les paramètres et avoir le coût de la bague au bout des doigts. Parce qu'il faut que vous sachiez que quand tu changes une bague de 8 millimètres à 6 millimètres, il y a moins d'or, donc tu veux avoir le prix instantanément. Et évidemment, comme l'or, il monte et il descend, donc il faut que ça soit associé au prix de l'or. Et donc, au lieu de travailler avec des listes de prix ou quoi que ce soit, on a réussi à mettre tout ça sur des plateformes où ils pouvaient voir le produit se modifier sur place, se transformer. O n leur a ajouté aussi la photo. Et après, évidemment, ça devient plus complexe. Maintenant, on veut ajouter des diamants Qu'est- ce qui arrive si tu m'ajoutes trois diamants? Qu'est- ce qui arrive si j'ajoute cette qualité de diamant? Qu'est- ce qui arrive si je mets des diamants tout autour de la bague? Qu'est- ce qui arrive si je change la taille de doigt et maintenant la circonférence, elle est plus imposante et donc il doit y avoir plus de diamants?
[00:15:15.410] - Orateur 1
Est- ce que ça rentre parfaitement? » Tout ça, ce sont des calculs qu'on a pu amener, qui fait qu'on a une plateforme maintenant qui a donné de l'aise aux bijoutiers et par extension aux consommateurs, puisque maintenant tu peux te loguer en mode détaillant. Et là maintenant, ça a donné de la facilité et là, on s'est démarqué. Aujourd'hui, les gens nous ont rattrapés, mais je peux dire qu'on est toujours à l'avance puisqu'on a commencé il y a longtemps et on a beaucoup investi dans la technologie à ce niveau- là.
[00:15:45.600] - Orateur 3
Donc, il y a un grand souci dans le fond de l'expérience client où non seulement c'est très joli, puis on est attiré vers le présentoir, vers les bacs, tout ça. Mais de ce que je comprends, on arrive chez le détaillant et le détaillant a lui- même les outils pour modifier la bague selon nos désirs. A près ces modifications, on en vient à un prix X et la demande est envoyée chez vous et c'est fabriqué ici au Québec et sera renvoyé à travers le monde. La bague qui a été choisie sera renvoyée chez le détaillant. C'est ça?
[00:16:16.580] - Orateur 1
Une question qui serait intéressante à poser, c'est pourquoi il faut qu'il y ait tellement de changements et ainsi de suite? Pourquoi le couple, il n'achète pas ce qui est devant lui? Il faut que vous sachiez quelque chose, c'est que quand on est devant un couple qui se marie, l'attitude en général, c'est ils veulent être différents, ils veulent être exclusifs, ils ne veulent pas ce que les autres ont, alors ils vont toujours mettre leurs touches. Peu importe si tu leur as donné de l'or jaune, il va te dire « Je veux de l'or rose. Est-ce que tu peux mélanger l'or rose avec l'or jaune? » Tant qu'ils sont différents, ils ne veulent pas ce qui est devant eux. Donc, il y a toujours une modification, il y a toujours un changement et donc, il faut être prêt à être capable de faire tous ces changements à la requête du consommateur et à la demande du bijoutier Donc.
[00:17:00.460] - Orateur 3
C'est un produit qui doit être vraiment personnalisé. De là, peut- être le défi. Disons, moi, je fais du granola, c'est le même granola que je vends à travers le monde. Peut- être avec des petites modifications selon le marché, mais vous, c'est vraiment quelque chose de hyper personnalisé avec les défis que ça comporte.
[00:17:20.570] - Orateur 1
J'ai des clients qui demandent, qui veulent envoyer leur empreinte de doigt et que ça soit imprimé sur l'intérieur de la bague, pour que vraiment, ça soit très personnalisé. Des fois à l'intérieur de la bague, des fois au- dessus de la bague, à tel point qu'ils veulent être exclusifs, à savoir qu'ils ont quelque chose de différent.
[00:17:39.270] - Orateur 3
C'est ça. J'imagine que quand on investit pour la vie, on recherche quelque chose de très sentimental, de personnel, un investissement qui a de la valeur émotionnelle autant que de la valeur financière. C'est vraiment tout un marché. Jean-claude, comment EDC peut-elle soutenir des entreprises comme Crownring dans leur développement et dans leur croissance à l'international?
[00:18:04.880] - Orateur 2
EDC, comme vous le savez, on a un mandat de supporter les compagnies qui exportent directement ou indirectement. Il y a plusieurs solutions qu'on amène sur la table. Premièrement, ça dépend à quelle étape l'entreprise est. Au début, une entreprise qui veut juste commencer à explorer des nouveaux marchés, souvent, les besoins sont plus vers l'information. Qu'est- ce que je devrais savoir dans tel marché pour entrer dans ce domaine- là, dans un marché quelconque? Qu'est- ce que ça me prendrait comme certificat, comme permis sur tout ça? Ça, souvent, c'est des choses que EDC peut aider les entreprises à obtenir cette information- là, pour encore une fois, leur donner le confort de pouvoir développer ces marchés internationaux. La deuxième chose qui arrive souvent, c'est la mise en place de certaines relations clés. Parce que, encore une fois, quelqu'un qui veut aller dans un nouveau marché, c'est toujours bien de connaître.
[00:19:07.800] - Orateur 1
Qui.
[00:19:08.570] - Orateur 2
Est comme un partenaire clé, les acteurs clés dans ce domaine- là, dans tel pays. Et la beauté de chez EDHEC, c'est qu'on a plusieurs bureaux à l'étranger, donc on a des collègues qui sont sur le terrain, qui connaissent bien ces marchés- là, qui ont de l'intelligence du marché, qui peuvent aider les entreprises canadiennes qui veulent s'installer dans ces pays- là. Donc c'est des besoins qui sont non financiers. Après peut- être plusieurs mois ou plusieurs années, quand l'entreprise commence à faire des transactions à vendre à l'étranger, il y a souvent maintenant les besoins de financement. Donc il y a toutes sortes de besoins que les entreprises ont, que ce soit pour payer pour les loyers pour s'installer dans ces pays- là, que ce soit le fonds de roulement. S'il doit tenir un inventaire dans un certain pays, il faut financer tout ça. Et là aussi, il y a des EDC arrive avec certaines solutions qu'on travaille en partenariat souvent avec les banques canadiennes pour les aider à mitiger les risques qui viennent avec le commerce international. Donc, une banque canadienne peut travailler avec EDC pour trouver des facilités de crédits qui vont supporter l'entreprise à exporter.
[00:20:19.980] - Orateur 2
En général, c'est dans les grandes lignes, les trois vraiment piliers de nos supports, c'est au niveau de l'information, c'est au niveau des réseaux, réseaux internationaux et domestiques, et au niveau du financement où on peut travailler directement avec l'entreprise ou en partenariat avec leurs banquiers.
[00:20:39.680] - Orateur 3
Comment vous avez aidé spécifiquement? Je crois que pour Crownring, c'était même au- delà de ces trois choses- là. C'était vraiment dans l'approvisionnement que vous les avez aidées au départ?
[00:20:49.160] - Orateur 2
Exactement. Dans le cas de Crownring, l'une des choses qu'on fait et notre approche chez EDC, c'est très important pour nous de développer des relations à long terme avec les clients, liens pour bien avoir vraiment une compréhension plus approfondie de l'entreprise, pour bien comprendre les objectifs stratégiques de l'entreprise avant de pouvoir proposer des solutions. Dans le cas de Crownring, quand on s'est passé avec Jaime il y a plusieurs années. Et encore une fois, le fait que c'est une compagnie.
[00:21:20.310] - Orateur 1
Qui, comme.
[00:21:21.060] - Orateur 2
Vous voyez, travaille avec des produits haut de gamme, c'est des produits qui ont quand même la valeur sentimentale des gens, donc l'expérience lien des besoins qui étaient là, c'était avoir accès à des fournisseurs clés qui peuvent quand même garantir que quand on a des demandes, on a quand même des bons produits pour finaliser nos transactions. Donc, ce qu'on a fait avec Crownring, c'était de mettre une solution en place qui a permis à Crownring d'accéder à l'inventaire nécessaire pour produire ces produits. En détail, c'est une garantie bancaire qui a été mise en place par le banquier, qui est finalement EDCA Guarantees pour permettre aux banquiers et à Crownring d'accéder à les montants nécessaires pour la croissance de cette entreprise. Ça, c'était quelque chose qu'on a fait au début. Plusieurs années après, présentement, la stratégie de Crownring en termes de croissance, ça commence à inclure les acquisitions et à ce niveau- là, on va intervenir en termes de financer le prix de l'acquisition en question. Je pense que ça ne fait pas très longtemps qu'on est dans cette transaction- là. Encore une fois, c'est très différent de ce qu'on a fait au début, mais à la fin, l'entreprise qui est en croissance, il y a plusieurs besoins et des fois, on intervient directement.
[00:22:44.600] - Orateur 2
Dans le cas de Chrome ring en termes d'acquisition de son compétiteur, on a intervenu directement pour le financement.
[00:22:52.350] - Orateur 3
Donc, vous accompagnez aux différentes étapes de la croissance, comme vous dites, vous êtes là sur le long terme. Rami, qu'est- ce que le soutien de EDC a signifié pour vous et votre entreprise?
[00:23:03.550] - Orateur 1
EDC, il a fait réellement toute la différence. Dans notre industrie, déjà, il y a beaucoup de défis. Ce que j'ai aimé d'abord d'EDC, c'est qu'ils ont d'abord compris nos défis. Ils ont bien analysé nos défis et ils nous ont suggéré des solutions. Comme il a bien expliqué, je veux dire, mes premiers défis, c'était quand tu fais affaire avec des métaux précieux, d'abord, il faut beaucoup d'inventaire. Parce que comme tu ne sais pas exactement c'est quoi que tu vas cuisiner, tu as besoin d'être assuré que tu as toutes les couleurs en inventaire, tous les métaux en inventaire et tu dois être prêt à la demande. Et des fois, tu ne sais pas. Ça peut être de l'or blanc, ça peut être de l'or jaune, ça peut être de l'or rose, ça peut être du 14, du 10. Donc, il faut être vraiment solide. Donc déjà, le support qu'ils nous ont donné en nous donnant des garanties à nos fournisseurs nous a déjà donné beaucoup de stabilité et qui nous ont donné aussi la chance de ne pas être trop exposés, si tu veux, dans le sens que je travaille avec des métaux précieux, mais je ne suis pas exposé à la fluctuation de l'or qui monte et qui descend, car j'utilise l'or quand j'ai besoin et donc ce n'est que quand j'utilise l'or que ça m'appartient.
[00:24:31.560] - Orateur 1
Mais avant ça, je suis moins exposé, donc il m'a réduit mes risques et ça m'a permis d'avoir le courage de grandir dans plusieurs autres domaines sans devoir me soucier de la fluctuation de l'or. Ça, c'est en premier plan. Comme il l'a bien expliqué aussi, à travers les années, on a souvent parlé d'acquisitions. Ils nous ont toujours encouragés que si jamais on trouverait une opportunité, qu'ils seraient prêts à nous soutenir dans cette transaction. Il y a eu plusieurs opportunités qui sont venues vers nous. On a toujours senti leur support et le jour où j'ai trouvé une acquisition qui m'a plu beaucoup, ils ont tout de suite embarqué, ils ont d'abord compris l'avantage. On a eu un soutien vraiment formidable jusqu'à aujourd'hui, une équipe qui comprend, une équipe qui soutient, une équipe qui amène des solutions. Vraiment, on a été bien entouré et je pense que c'est très important dans cette industrie, surtout quand tu cherches à exporter comme à l'Amérique. L'amérique Amérique, déjà, il faut que vous sachiez que les bijoutiers en Amérique sont déjà susceptibles à travailler avec le Canada. Simplement parce que c'est plus difficile de faire face à toute la paperasse, les douanes et tout ça.
[00:26:03.130] - Orateur 1
Donc, déjà, ils sont susceptibles. Ils préfèrent travailler qu'un Américain. Donc, déjà, tous ces défis, on doit les dépasser et ensuite, il faut leur donner encore quelque chose de supérieur. Donc, je trouve que sans EDC, ça aurait été très, très difficile de pouvoir arriver où.
[00:26:21.100] - Orateur 3
On est arrivé. Ça m'amène à une question, justement, pour vous, pour percer le marché américain, est- ce que vous avez dû ouvrir une branche à New York ou quelque chose de plus local ou tout est fait encore ici à Montréal? Ce n'est pas dans les plans, ce n'est pas une nécessité?
[00:26:41.810] - Orateur 1
Non, ce n'est pas une nécessité. Déjà, avoir une FAD rique qui doit manipuler des métaux précieux, déjà, a des défis incroyables. D'abord dans la sécurité. A voir une fabrique un petit peu partout dans le monde, ce n'est pas idéal. Il faut essayer de de concentrer le tout dans un endroit. Mais, par exemple, on a réussi à offrir à nos clients des adresses américaines pour les retours, pour les réparations et ainsi de suite, pour les aider à ne pas.
[00:27:13.620] - Orateur 3
Devoir à- Construire la main passer la frontière.
[00:27:16.360] - Orateur 1
Et nous, on s'est perfectionné dans les transactions de frontières, ce qui a fait qu'on leur a enlevé tout ce casse- tête, tout ce souci. Après ça, c'était une question de trouver des prix compétitifs au niveau de l'expédition. On a dû négocier assez sévèrement avec FedEx et tout ça et on a réussi, qui nous a rendu compétitifs. Il faut savoir aussi que notre main d'œuvre au Canada et surtout au Québec, elle est un peu plus agressive que celle des États-Unis. Ça nous a donné des avantages de fabriquer ici que de fabriquer aux États-Unis.
[00:27:55.640] - Orateur 3
C'est incroyable parce qu'on pense vraiment, quand on regarde le marché du bijou, on se dit « C'est relativement simple. » C'est relativement simple, on achète les métaux, on fait le bijou et on exporte, mais je vois qu'il y a beaucoup plus, justement, quand on parle de tout un réseau de détaillants, on parle de retours, on parle de mesures, on parle de personnalisation, on parle d' importation de métaux précieux, on parle de garanties, de sécurité même, de savoir- faire. C'est vraiment beaucoup plus complexe que juste faire un bijou sympathique qui va aller aux doigts de la mariée ou du marié. Chaque industrie a quand même son lot de complexité. C'est vraiment intéressant. Justement, Jean-Claude, ça m'amène à vous qui êtes vraiment proche de plusieurs entreprises comme celle de Crownring. Quelles sont, à votre avis, les principales préoccupations auxquelles les entreprises comme Crownring sont confrontées aujourd'hui?
[00:28:48.520] - Orateur 2
Quand on parle aux entreprises canadiennes au Québec, ici, la majorité des gens ont vraiment un manque d'information. C'est probablement la chose qui ressort le plus dans nos discussions. Quand on leur pose la question « Où est- ce que vous aimeriez amener votre entreprise dans les prochaines années? », on comprend qu'ils aimeraient aller loin, mais à cause que l'info pour les marchés étrangers n'est pas disponible, à cause des risques qui viennent avec l'exportation, comment gérer, par exemple, les recevables non payés à l'étranger, c'est difficile. Donc, les gens ne prennent pas ce risque- là parce qu'ils ne savent pas comment mitiger ces risques- là. L'un des enjeux qu'on voit vraiment, c'est la manque d'information. Après ça, quand on a l'information, le reste, ça va être maintenant opérationnaliser leurs opérations à l'étranger. Il y a beaucoup de besoins de fonds de roulement quand une entreprise exporte. On voit quand vous devrez avoir, encore une fois, accès à l'inventaire nécessaire, mais avoir accès aux fournisseurs aussi de bons produits. En même temps, vous allez commencer à avoir peut- être des employés à l'étranger et tout ça, ça prend des fonds de roulement. L'information, comme j'ai dit au début, le réseau, c'est très important.
[00:30:13.420] - Orateur 2
L'intelligence du marché dans les pays étrangers, ça fait que les entreprises ne prennent pas ces risques parce qu'il y a un manque d'information. C'est ça que l'EDC amène sur la table quand on parle de comment on peut supporter ces entreprises- là. Ça tourne vraiment autour de l'information, l'intelligence du marché et le fonds de roulement.
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Est- ce que justement, les entreprises, lorsqu'elles commencent à vendre à l'international, pensent au change, à la fluctuation des devises qui a évidemment un impact énorme sur la rentabilité. Comment les exportateurs comme Jaime peuvent- ils atténuer ce type de risque?
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Exactement. Il y a plusieurs façons de gérer les risques qui viennent avec le commerce international. Vous avez bien mentionné un peu les flux de fluctuations de devises. Dans plusieurs cas, on travaille beaucoup avec les banques canadiennes.
[00:31:05.390] - Orateur 1
Pour.
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Aider ces banques à avoir un confort nécessaire pour donner aux entreprises accès aux options de peut- être mettre en place des contrats de change pour s'assurer que les marges des entreprises sont bien protégées en cas de fluctuation de devises. Ça, c'est une des solutions qu'on met souvent en place pour les entreprises qui ont à gérer le risque de fluctuation de devises. On parle souvent des recevables. Quand vous avez des recevables à l'étranger, les banques canadiennes souvent ne financent pas les recevables à l'étranger quand ils ne sont pas assurés, parce qu'il y a un gros risque de non-payement et il y a un manque de contrôle sur ces recevables-là. Ce que EDC amène sur la table, c'est une assurance recevable qui est un atout très important de gestion de risque directement pour les entreprises canadiennes, parce que, comme on le sait, si jamais il y a une perte sur un recevable, mais cette perte- là va directement sur le bilan de l'entreprise. Donc, protéger leur bilan est très important, non seulement pour eux comme entreprise, mais aussi pour leur donner accès à un fonds de masse supplémentaire, parce que dès que le recevable est assuré, la banque est capable d'avoir un confort nécessaire pour financer jusqu'à souvent 90% de ce recevable.
[00:32:22.800] - Orateur 2
Il y a cette solution- là. On a souvent les solutions de garantie où on partage par partage le risque avec les banques. Donc, on les permet d'élargir leurs... Souvent, ce qui arrive, c'est que les banques ont des critères, ils ont la petite de risque pour dans certaines industries, dans certains pays. Ils ont des formels de marginalisation qui sont assez standards. Et souvent, quand une compagnie comme Crownring arrive avec un projet, mais qui va faire en sorte que ce financement-là n'est pas vraiment dans la boîte de la banque, ça dépasse dans les cases, c'est là où EDC peut amener la valeur. Pour donner le confort à la banque, on va leur donner une garantie sur la marge de crédit, sur un prêt à terme pour leur permettre de sortir de leur case. C'est plus là où on va où on travaille beaucoup en partenariat avec les banques canadiennes.
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Les.
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Ressources et le courage. Se faire confiance, souvent, ça semble comme une montagne à franchir et il faut commencer par le premier pas qui est peut- être à comprendre un peu les ressources qui sont devant nous. Je pense que c'est vraiment le rôle d’EDC. Justement, j'allais demander à Jean-Claude quelle est la première étape à suivre? Par un de nos auditeurs qui a son entreprise qui veut se lancer à l'international, quel serait votre premier conseil?
[00:33:50.240] - Orateur 1
Mon conseil, c'est que d'abord, pour n'importe quel entrepreneur, il faut un peu de courage. Il faut avoir confiance en soi- même et il faut savoir que il y a des organismes qui sont là pour aider. Au début, tu te sens seul parce que tu te dis « OK, comment je vais faire pour fabriquer? Comment je vais faire pour exporter? » Mais le gouvernement, finalement, il est au cœur de la Canada surtout, a mis en place des organismes qui sont là pour aider. Il suffit de faire des recherches et voir que tu n'es pas seul et qu'il y a des ressources. Justement, des gens comme EDC, c'est ça peut changer toute ta dynamique et ça peut te donner le courage et les ailes pour aller de l'avant et ne pas avoir peur.
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Donc, le message, c'est n'hésitez pas. Les premiers coups de téléphone sont gratuits. EDC est vraiment là pour supporter. Effectivement, il faut se prendre d'avance. Le plan stratégique derrière l'exportation, derrière la croissance n'est souvent pas réalisé en six mois donc le faire peut- être plus tôt que tard dans notre journey d'entrepreneur ou dans notre parcours d'entrepreneur. Écoutez, messieurs, Chaim Mann, cofondateur de Crownring, Jean-Claude Schéma, Directeur principal des relations d'affaires à EDC. Merci à vous deux pour le temps que vous nous avez accordé et les précieux conseils d'aujourd'hui. Merci de nous avoir rejoints aujourd'hui à l'émission L'impact de l'exportation balado. Si vous avez aimé l'épisode d'aujourd'hui, on serait ravis que vous vous abonniez, que vous notiez, que vous laissiez un commentaire sur votre site de streaming favori. Alors, je vous dis à dans deux semaines.
Invité
Co-fondateur de CrownRing
Invité
Directeur relationnel principal, Exportation et développement Canada
Animatrice
Cofondatrice de PRANA et dragonne officielle de l’émission « Dans l’œil du dragon » de Radio-Canada
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