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20 mars 2024
Notre animatrice, Marie-Josée Richer s’entretient avec Alexandre Faria, vice-président pour la région du Québec à EDC. Étant une entrepreneure québécoise, elle lui pose des questions intéressantes au sujet des entreprises québécoises, comment elles se distinguent sur les marchés mondiaux et quelques conseils pour développer une présence marquante à l’international. Écoutez pour en apprendre davantage sur l’équipe d’Alexandre et le travail qu’ils font pour les entreprises québécoises.
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[00:00:04.080] - Orateur 2
La suivante. Et la suivante. Comment Exportation et développement Canada peuvent- ils nous aider en tant qu'exportateur? Dans ce balado, on parle beaucoup d'aider les Canadiens à exporter, mais ce que EDC peut faire pour vous aider à développer votre entreprise, c'est peut- être pas tout à fait clair encore. J'aimerais commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi, à Montréal, sur le territoire traditionnel des exportateurs les plus intéressants du Canada. L'une des questions que je pose souvent à prendre le temps d'honorer nos invitrés est la suivante. Comment Exportation et développement Canada peuvent-ils nous aider en tant qu'exportateur? Dans ce balado, on parle beaucoup d'aider les Canadiens à exporter, mais ce que EDC peut faire pour vous aider à développer votre entreprise, c'est peut- être pas tout à fait clair encore. J'aimerais aujourd'hui commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi, à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanyen'kehà:ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d'honorer nos communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les Premiers Peuples du Canada. Aujourd'hui, je m'entretiens avec Alexandre Faria, vice- président, Région du Québec chez EDC.
[00:00:56.700] - Orateur 2
Alexandre va nous expliquer comment EDC aide les entreprises québécoises à croître et à réussir sur les marchés mondiaux, et aussi ce qu'ils peuvent faire pour des auditeurs comme vous. Alors, restez avec nous. Bienvenue à l'époque de l'exportation balado, Alexandre. Bonjour. Merci pour ton temps aujourd'hui.
[00:01:14.510] - Orateur 1
Ça me fait.
[00:01:15.150] - Orateur 2
Grand plaisir. Plongeons tout de suite dans le sujet. Alexandre, comment en es-tu venu à occuper le poste de vice- président pour le Québec chez EDC?
[00:01:24.740] - Orateur 1
À vrai dire, Marie-Josée, c'est un long parcours, puis ça a commencé probablement quand j'étais je jeune, venant d'un père immigré au Canada. C'est peut- être l'ouverture vers le monde. Des fois, on ne se rend pas trop compte de notre parcours quand on est jeune, mais mon père vient du Portugal et puis ma mère est une fille de Siennes et de Lévis. J'ai été élevé dans une famille un petit peu différente de la famille québécoise typique. Par la suite, j'ai étudié aux États-Unis, une autre façon de voir le monde un petit peu différemment pendant trois ans. Par la suite, j'ai étudié en commerce international, probablement un choix qui vient un petit peu de mon bagage. Par la suite, j'ai œuvré dans le domaine bancaire. Par la suite, j'ai fait le saut chez EDC. Maintenant, ça va faire 19 ans bientôt, je n'ai jamais regardé en arrière, puis ça m'a amené à être en charge d'EDC. C'est clair que l'international, ça m'a toujours intéressé, puis me voici en charge du Québec depuis les huit dernières années.
[00:02:29.810] - Orateur 2
Donc, en quoi consiste ton travail, ton quotidien?
[00:02:33.610] - Orateur 1
À vrai dire, je représente EDC pour le Québec, alors je suis un petit peu la tête d'affiche, je peux dire. Je représente EDC dans plusieurs événements, présentations dans des événements, puis je représente l'équipe du Québec. On a une belle équipe au Québec. On a quatre bureaux, dont un bureau à Laval, à Brossard, à Montréal et à Québec. C'est les quatre principaux. Et puis, on a des équipes sur place qui sont qui s'occupent des clients. Je gère dans le fond toute l'équipe. On a une super équipe au Québec. On est privilégiés d'avoir une équipe comme ça.
[00:03:09.490] - Orateur 2
Vous êtes combien, vous, au Québec?
[00:03:10.790] - Orateur 1
À vrai dire, dans mon équipe spécifique, on est environ une quarantaine. Au Québec, on est beaucoup plus que ça parce qu'il y a des fonctions qui sont en dehors du développement des affaires. Ça comprend peut- être 200 personnes au total.
[00:03:24.640] - Orateur 2
Impressionnant. Parlons un peu exportation qui est le sujet de ce balado. De ton point de vue, puis de ton bagage, quels sont les principaux défis auxquels les entreprises québécoises vont être confrontées quand ils vont vouloir développer à l'international?
[00:03:42.430] - Orateur 1
Il y aurait une réponse avant la COVID, puis une réponse après la COVID. Je pense que chaque entrepreneur pourrait en parler. Il y a beaucoup de défis. Être entrepreneur aujourd'hui, ce n'est pas un fleuve tranquille.
[00:03:54.940] - Orateur 2
Ah oui? Je ne savais pas ça.
[00:03:58.910] - Orateur 2
Je.
[00:03:59.920] - Orateur 1
Ne sais pas ce que Marie-Josée, tu peux en témoigner comme entrepreneur. Aujourd'hui, vraiment, on doit avoir un produit unique. Il faut avoir un point d'ancrage, il faut avoir quelque chose à se démarquer à travers le monde. Quand on a ça, à partir de là, il faut bien s'entourer. Quand je parle de s'entourer, c'est les gens qui travaillent pour l'entreprise, mais également les partenaires qui t'entourent. Je pense que quand on a fait ça, il reste quand même plein de défis qu'on ne contrôle pas. On l'a vu durant la COVID, la chaîne d'approvisionnement, on a su par la suite que ça allait enclencher une inflation parce qu'on a injecté beaucoup d'argent dans le marché, les taux d'intérêts ont augmenté. C'est très difficile de prévenir l'avenir. La chose qu'on est capable de contrôler, c'est qu'on contrôle autour de nous, c'est bien de s'entourer. Je crois vraiment à ça, c'est les gens qui font la différence. À partir de là, on a toujours besoin d'un petit peu de timing, de chance et tout ça, mais quand on est bien entouré, ça fait toute la différence.
[00:05:07.740] - Orateur 2
Donc, tu parlais d'avoir un produit unique. Je pense que je pourrais en témoigner de l'importance d'avoir quelque chose d'unique. Dans le fond, le défi, dès qu'on s'expose à l'international, c'est la grande compétition.
[00:05:21.910] - Orateur 1
Tout à fait. Si tu ne veux pas compétitionner sur le prix, il faut que tu compétitionnes par tes atouts. Tes atouts, c'est peut- être un produit de qualité, c'est peut- être quelque chose qui n'est pas offert sur le marché. C'est la différenciation, à vrai dire. Et puis ça, c'est excessivement important.
[00:05:37.920] - Orateur 2
Est- ce qu'il n'y a pas non plus un défi peut- être réglementaire? Parce que chaque pays a un peu son set de règlements là. Donc, est- ce que ça, c'est un enjeu que tu vois pour les entreprises québécoises?
[00:05:50.910] - Orateur 1
C'est clair que tout dépendant dans l'industrie qu'on a, il y a des industries qui sont encore pires, des secteurs d'activité encore pires, des réglementations qui font en sorte que des fois, on fois, ça devient difficile de rentrer dans un marché. C'est pour ça que je pense qu'il faut bien s'entourer, parce qu'il y a des gens qui sont capables de nous aider à démystifier ou de voir un petit peu plus clair sur toutes les différentes choses qu'on doit respecter avant d'exporter dans un pays. C'est clair que le marché qui nous ressemble le plus, c'est les États-Unis, c'est à côté. Les règles sont similaires, malgré qu'il y a beaucoup de différences, mais dès qu'on sort de ce que cet environnement-là, ça devient beaucoup plus complexe parce qu'il y a beaucoup de différentes règles. Il faut bien s'entourer pour justement voir clair.
[00:06:40.580] - Orateur 2
Bien s'entourer, j'imagine que ça veut dire aussi s'entourer de partenaires comme EDC.
[00:06:46.250] - Orateur 1
Je l'espère.
[00:06:47.750] - Orateur 2
On l'espère. Je me demande justement comment EDC, pour que les gens peuvent vraiment bien comprendre, comment EDC arrive à aider les entreprises à surmonter ces défis- là, que ça soit compétition, réglementation, certains risques, défis financiers peut- être. Comment vous aidez à surmonter ces défis- là?
[00:07:08.730] - Orateur 1
Je nous vois un petit peu comme un cœur arrière, une personne qui est là pour conseiller les entreprises. C'est sûr que EDC, on est connu beaucoup pour l'assurance crédit parce que c'est depuis nos débuts qu'on fait ça, depuis 1944, je ne me trompe pas. On est vraiment une compagnie qui offre des produits, des services financiers, de l'assurance crédit, mais aujourd'hui, c'est beaucoup plus que ça. Dans le fond, nos directeurs relationnels s'en vont rencontrer les entreprises, s'asseoir avec eux, essayer de comprendre où la entreprise s'en va, c'est quoi leur croissance. À partir de là, voir un petit peu les besoins que l'entreprise a de besoin. À partir de ce moment- là, on ne dit pas qu'on connaît tout, mais on essaie de jouer le corps arrière et dire « Écoute, avec ce que j'entends, on va te référer à telle personne ou simplement à l'interne. » Chez nous, on fait beaucoup de choses, on est capables de donner des concepts, on est d'aide, mais des fois, c'est très spécifique ou niché. On a un réseau, puis on essaie d'étudier notre réseau pour les référer aux bonnes personnes. Que ça soit nos produits financiers, nos produits d'assurance ou nos conseils, on essaie toujours de bien encadrer l'entreprise et de voir quel est le meilleur chemin pour se rendre à destination.
[00:08:21.070] - Orateur 2
J'aime ça l'image du cas aérien. Tantôt, tu as parlé de timing. Il y a plusieurs entreprises qui nous écoutent, qui songent à exporter. Est- ce qu'il y a certains critères à remplir? Je ne sais pas, 150 employés, j'ai 30 millions de chefs d'affaires. Est- ce qu'il y a un modèle à suivre, puis certains critères à remplir pour pouvoir exporter? Il n'y a pas de règlement, il n'y a pas de modèle. C'est une question un peu difficile, mais c'est quand le moment où on se dit « OK, là, on est prêt à exporter. » C'est quand qu'une entreprise est mature pour le faire?
[00:08:56.880] - Orateur 1
C'est une bonne question, Marie-Josée. Puis, à travers mes années, je fais des essais, je peux dire, il n'y en a pas de temps ou de moments propices pour exporter. La chose que moi, je peux voir, c'est qu'une entreprise qui exporte, c'est qu'elle a quelque chose à offrir.
[00:09:12.360] - Orateur 2
Il.
[00:09:12.940] - Orateur 1
Y a un besoin quelque part, puis il y a quelqu'un qui est prêt à le prendre. Le bon moment pour une entreprise, ce n'est pas le nombre d'employés, ce n'est pas la grosseur, ce n'est pas rien de tout ça, c'est qu'est- ce que tu as à offrir pour que les gens veulent le payer? À partir de là, comme je le dis tantôt, puis je me répète, je m'excuse, je me réchauffe aussi, il faut que tu t'entoures, parce qu'une petite entreprise qui est souvent le comptable, lui qui passe le balai, lui qui fait les ventes, à un moment donné, il y a un maximum de choses qu'il peut faire. Il faut que tu t'entoures, parce qu'exporter, on l'a dit tantôt, c'est quand même assez compliqué. C'est sûr que tout dépendant de la taille de l'entreprise, des fois, il y a plus de gens à l'interne, c'est beaucoup plus facile pour eux d'entamer un parcours vers l'exportation. Mais quand tu es une petite entreprise, tu peux exporter, puis tu peux avoir du succès, mais à un moment donné, la croissance fait en sorte qu'il faut que tu t'entoures, puis il faut que tu te fasses aider. Tout dépendant du type d'entreprise, de la grosseur, tout ça, le chemin est différent, mais c'est possible.
[00:10:12.600] - Orateur 1
J'ai vu des petites entreprises qui ont un micro chiffre d'affaires, qui exportaient leurs produits, puis d'autres grandes entreprises qui n'exportent pas, puis d'un coup, qui commencent à exporter. Le parcours est différent.
[00:10:22.520] - Orateur 2
Est- ce que vous avez dans votre portfolio des entreprises qui carrément ont commencé leur entreprise, mettons, à exporter? Que c'est vraiment leurs produits, ils ont été un peu, comment leurs produits ont été... Comment je pourrais dire ça? Un peu comme Félix Leclerc, ils ont été pop-profit dans leur pays. Ils ont été populaires à l'extérieur avant de l'être au Québec ou au Canada?
[00:10:41.570] - Orateur 1
Ça peut arriver. Ce n'est pas la norme, ça peut arriver. Je l'ai déjà vu dans le passé, mais ce n'est pas la norme. Je dirais que la plupart des entreprises sont rois chez eux ou sont bien connues, puis à partir de là, ils se propulsent à l'étranger.
[00:10:54.680] - Orateur 2
Même en techno?
[00:10:55.710] - Orateur 1
La technologie, c'est quand même un créneau qui est différent un petit peu. La technologie, on peut voir ça souvent. Ils ne font pas de chef d'affaires ici au Canada, mais en font à l'étranger. Mais dans d'autres secteurs d'activité, c'est plutôt rare.
[00:11:10.580] - Orateur 2
Tu as touché un peu à ces points- là. On le sait, on le dit, exporter comporte quand même plusieurs risques. Comment EDC aide- t-elle à atténuer certains de ces risques-là? Comment vous aidez les entreprises à gérer le risque?
[00:11:25.710] - Orateur 1
Comme je disais tantôt, on fait de l'assurance crédit. On fait ça depuis le début des temps. L' assurance crédit, pour les gens qui ne connaissent pas, c'est vraiment d'assurer un compte à recevoir avec des termes de paiement. C'est bien beau de décrocher des contrats, mais il faut se faire payer parce que juste vendre, si tu ne te fais pas payer, ce n'est pas payant.
[00:11:42.570] - Orateur 2
Vous assurez dans le fond, si le client ne paye pas, l'entreprise va quand même recevoir son argent, j'imagine, à un certain pourcentage?
[00:11:49.740] - Orateur 1
Exact. Selon les termes et conditions que l'entreprise a mis ses comptes à recevoir avec ses clients, si c'est payable en 30 jours, l'entreprise l'entreprise va recevoir, après un certain délai, de l'argent de décision s'il n'est pas payé. C'est un mécanisme qui est là, c'est une police d'assurance qui fait en sorte que si jamais ils ne se font pas payer après un certain nombre de temps, selon les critères, ils vont recevoir leur argent de EDC.
[00:12:18.110] - Orateur 2
Est-ce qu'il y a aussi l'injection de capitaux pour aider à la production, à l'augmentation de la production?
[00:12:23.590] - Orateur 1
On fait beaucoup de choses, entre autres ça, Marie-Josée. Dans le fond, EDC, c'est quoi? On fait des financements directs auprès des entreprises. Pourquoi on en fait? Ça peut être pour acquérir une entreprise à l'étranger, ça peut être aussi pour augmenter sa productivité ici au Canada. Le seul point d'ancrage, c'est que pour nous, pour aider les entreprises, il faut qu'elles soient exportateurs. On ne touche pas vraiment aux entreprises locales, à moins qu'il faut en faire de façon indirecte avec une chaîne d'approvisionnement qui s'exporte. Également, on investit en équité, on fait aussi du cautionnement alors qu'au gros contrat, souvent, il y a des cautionnements de performance. On est capables d'aider les entreprises à émettre ces cautionnements- là. C'est vraiment divers. C'est tout, dans le fond, tout besoin d'équidité ou la gestion de leurs liquidités ou de la gestion de leurs risques, on est là pour les soutenir.
[00:13:20.720] - Orateur 2
D'un point de vue commercial, quelle est selon toi la réputation qu'a le Québec à l'international?
[00:13:28.040] - Orateur 1
Je suis très fier de ça, Marie-Josée, parce qu' étant Québécois, je trouve qu'au Québec, on se démarre beaucoup. Je me promène beaucoup au Québec, je vois des entrepreneurs qui ont une langue, qui ont des idées. Des fois, tu t'en vas rencontrer une entreprise dans ce coin-là, tu n'es jamais allé. Puis là, tu découvres cette entreprise-là, tu te dis « Mon Dieu, comment est-ce qu'elle est partie, cette entreprise?
[00:13:51.040] - Orateur 2
» Et on pensait à ça.
[00:13:52.520] - Orateur 1
Et on pensait à ça.
[00:13:53.610] - Orateur 2
Ça m'arrive souvent.
[00:13:55.090] - Orateur 1
Oui, c'est motivant. Au Québec, c'est une culture d'entrepreneurs et puis on a beaucoup de succès chez EDC à faire affaire avec ces entreprises-là. Au Québec, on a quand même un taux de pénétration qui est très, très, très élevé. Mais je pense que les entreprises nous aident beaucoup parce que ils ont des idées, ils sont prêtes à prendre du risque, ils vont dans des marchés. Alors, il y a un feat naturel avec ce qu'on fait.
[00:14:22.690] - Orateur 2
Les entreprises québécoises sont reconnues pourquoi à l'international? C'est dans quels secteurs, disons, on est peut- être un peu plus connus?
[00:14:31.500] - Orateur 1
On est connus dans plusieurs secteurs. C'est sûr qu'il y a des secteurs qu'on est vraiment connus. C'est nos firmes d'ingénierie, l'aéronautique, l'agroalimentaire. Il y a plusieurs secteurs. C'est le minier, toutes sortes de secteurs qu'on est très connus dans le monde. La raison pourquoi? C'est parce que je pense qu'on fait des produits de qualité, on est des gens qui sont adorables. Je pense que les Québécois ont une bonne réputation. Sérieusement, je pense vraiment que les gens aiment faire affaire avec nous. Vraiment, on est des gens imaginatifs, puis on est prêts à prendre un certain risque. Ce que j'entends quand je me promène, c'est que les entreprises étrangères aiment beaucoup faire affaire avec les entreprises du Sud.
[00:15:19.330] - Orateur 2
Ce que j'ai compris, c'est que 80% des exportations québécoises se font dans le secteur manufacturier. C'est énorme.
[00:15:26.780] - Orateur 1
Tout à fait. On est vraiment une shop de manufacturiers. Je pense que ça vient aussi du fait que c'est ça, on est capables d'inventer des choses et tout ça. Au Québec, on dit 80 % c'est des manufacturiers, puis pas loin de 80 % de la ça, ils exportent aux États-Unis. C'est des choses qui n'ont pas changé à travers les années. C'est un marché qui est à côté de nous, qu'on a bien exploité avec le temps, mais de plus en plus d'entreprises aussi de services ou qui vendent leurs services à l'étranger. On ne pense pas à ça, mais il y a beaucoup de compagnies qui œuvrent dans le domaine du service, qui font des bonnes choses à l'étranger.
[00:16:05.550] - Orateur 2
Tu penses vraiment que les entreprises québécoises sont attirées par les États-Unis juste par une question de culture et de proximité peut- être?
[00:16:13.700] - Orateur 1
Oui, c'est plus facile. Tant que tu peux prendre ta voiture, puis tu t'en vas aux États-Unis ou l'avion, ça ne prend pas 12 heures. C'est quand même une culture qui est différente de la nôtre, mais quand même qui nous ressemble. On est en Amérique du Nord, puis de façon historique, on a toujours fait beaucoup de choses avec les États-Unis. C'est quand même plus facile que d'aller dans des marchés asiatiques où la langue est différente, la culture est différente. Oui, je pense qu'il y a une proximité, une culture qui est pareille. Également, je ne sais pas loin.
[00:16:43.380] - Orateur 2
Est- ce que tu penses justement à ce ce sujet- là, que les entreprises québécoises devraient peut- être s'intéresser un peu plus aux marchés européens, aux marchés asiatiques ou même l'Amérique.
[00:16:53.070] - Orateur 1
Du Sud? C'est drôle parce qu'EDC s'est donné le mandat d'aider la diversification des marchés auprès de nos entreprises qui exportent. Et on le répète, prenez l'occasion parce qu'on a plein d'ententes partout dans le monde qui facilitent nos exportations.
[00:17:08.850] - Orateur 2
Même, vous avez des gens sur le terrain. J'ai même passé une entrevue avec une de vos collègues qui est basée à Singapour pour justement ouvrir tout ce qui est de l'Asie du Sud-Est. Je pense que vous avez plusieurs bureaux à l'international pour motiver, mais encore là, il faut que les entreprises veulent faire le saut.
[00:17:24.760] - Orateur 1
Exact. C'est sûr qu' on en parle beaucoup. Il y en a qui font le saut. Ils vont toujours utiliser ce qui est plus facile autour d'eux avant de prendre un certain risque d'aller à l'étranger. Mais il y en a plusieurs qui le font. Avec succès, on s'est donné vraiment comme mandat d'essayer de faciliter tout ça. Mais c'est clair que ça vient de l'entreprise elle- même. Il faut qu'elle soit prête et mettre les ressources nécessaires pour réussir à l'étranger en dehors des États-Unis. Ça prend quand même des bons partenaires, de bien s'entourer, d'avoir le vouloir de le faire et persévérer, parce que des fois, ça prend un peu de temps. Ça n'arrive pas du jour au lendemain.
[00:18:04.480] - Orateur 2
Oui, c'est ce que la personne en entrevue me disait, pour l'ASUnie du Sud-Est. En tout cas, elle, sa perception, c'était vraiment du démarchage de longue haleine. Il ne fallait pas s'arrêter à attendre, à avoir son premier contrat à son premier meeting. Il fallait vraiment tranquillement travailler sur du court, moyen, long terme pour développer la relation qui semblait extrêmement importante pour en arriver à des contrats. Ce qui me semblait, c'est que souvent, c'est des entreprises plutôt matures. Les entreprises vont aller vers le marché américain, peut- être plus ou moins le saturé, et de là, vont faire le saut à l'international. En général, je ne dis pas pour toute entreprise, mais en général, c'est un peu ça le modèle que j'ai vu.
[00:18:48.420] - Orateur 1
Je vois la même chose, Marie-Josée. Souvent, des contrats, c'est comme tu dis, des fois, ça se prépare pendant deux ans, deux ans et demi. C'est sûr que tu ne peux pas juste avoir ça. Il faut que tu ailles à une bonne base de clients, puis là, ça, c'est la petite cerise, ce « sonner ».
[00:19:04.340] - Orateur 2
La prospection. Oui, c'est ça. Tu as le maintien de tes activités, puis tu as de la prospection qui te fait un peu en aparté pour peut- être récolter ces fruits- là dans deux à cinq ans.
[00:19:16.580] - Orateur 1
Exactement.
[00:19:17.670] - Orateur 2
Tu as touché à ça beaucoup d'entrée de jeu, de bien s'entourer. Pourquoi? Je pense que c'est vraiment un must pour réussir en tant qu'entreprise, même locale et à l'international. Quels conseils donnerais- tu? Un autre conseil que tu donnerais à un exportateur québécois qui cherche à faire ses premiers pas sur le marché international?
[00:19:39.110] - Orateur 1
À vrai dire, ce n'est pas de penser que de tout connaître.
[00:19:43.100] - Orateur 2
L'humidité?
[00:19:44.490] - Orateur 1
L'humidité. Poser des questions, se faire aider, faire confiance aux autres. Ça, je le crois pas juste dans le domaine de l'entrepreneuriat, c'est dans la vie en général. Je pense qu'à deux, tu es plus fort qu'à un. Deux têtes vaut mieux qu'une. Ça, je le crois dans tous les aspects de la vie, puis en entreprise encore plus. Tu peux avoir les meilleures idées, la drive et tout ça, mais à un moment donné, tu viens saturé en termes de ce que tu peux faire parce qu'il y a tendance dans une semaine. Vraiment, le conseil que je pourrais donner, c'est trouve- toi ton point d'ancrage, le pourquoi tu fais ça, puis qu'est- ce que tu as à offrir, pourquoi tu penses que les gens vont acheter ton produit ou ton service? À partir de là, tu t'entoures avec les meilleures personnes possibles. Tu fais confiance aux gens qui t'entourent. Il faut bien choisir les bonnes personnes.
[00:20:31.230] - Orateur 2
Ça, c'est tout un art. Juste ça, c'est tout un art de s'entourer de gens extraordinaires qui élèvent un peu notre mission, notre vision, puis qui fait en sorte qu'on rend ça dans le monde matériel, dans le.
[00:20:43.900] - Orateur 1
Monde réel. Exact. C'est tout un art, mais à la base, ça prend un entrepreneur qui a une vision, qui sait où veut s'en aller. À partir de là, les gens veulent le suivre. Une femme entrepreneur, c'est sûr que si tu as une vision, puis que les gens adhèrent à ta vision, puis que tu t' d'autour bien, je pense que tu as des bonnes chances de réussir dans la.
[00:21:03.290] - Orateur 2
Vie.de très bons conseils.de très bons conseils. Alexandre, merci énormément d'avoir pris le temps avec moi aujourd'hui. Ça fait plaisir. Ça fait plaisir. Je pense que tout le monde s'en tourne bien. Je pense que tout le monde s'en tourne bien. Je pense que tu as des bonnes chances de réussir dans la vie. De très bons conseils. Alexandre, merci énormément d'avoir pris le temps avec moi aujourd'hui. Ça a été un réel plaisir d'entendre ta perspective. Je retiens humilité. Il faut bien s'entourer. Il y a un bon timing aussi quand vient le temps de faire le saut. Je pense que tout exportateur ou gens qui ont l'idée d'exporter devraient simplement prendre le téléphone. Comme Québec EDC, ça me semble quand même une des premières choses à faire. Vous semblez avoir tout un réseau de contacts, de conseils et de gens pour actuer les entreprises québécoises.
[00:21:40.580] - Orateur 1
Effectivement, Joséphine. On est là pour aider. Comme tu dis, un coup de téléphone, ça ne coûte rien. À partir de là, on voit comment on peut aider l'entreprise, voir un peu le parcours et les propulser, ces belles entreprises québécoises. Merci. Merci à toi, Marie-Josée. Ça fait un plaisir.
[00:21:56.350] - Orateur 2
Merci de nous avoir rejoint aujourd'hui à l'émission L'impact de l'exportation balado Si vous avez apprécié l'épisode d'aujourd'hui, on serait ravis que vous vous abonniez, que vous notiez et que vous laissiez un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée. Je vous dis à la prochaine.
Invité
Vice-président, Région du Québec, Exportation et développement Canada
Animatrice
Cofondatrice de PRANA et dragonne officielle de l’émission « Dans l’œil du dragon » de Radio-Canada
Joignez-vous à plus de 30 000 Canadiens qui mettent à profit MonEDC pour faire croître leur entreprise avec assurance.
Comment choisir, mettre en œuvre et optimiser la meilleure stratégie d’expansion pour votre entreprise.
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