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6 décembre 2023
Marie-Josée Richer reçoit Myriam Belzile-Maguire, présidente de l’entreprise de chaussures Maguire, qui raconte son parcours d’entrepreneure. Elle explique comment la transparence se place au cœur de sa marque et comment elle cerne les occasions dans le marché actuel pour offrir des produits de qualité à prix raisonnable. Elle évoque également les avantages et les défis de la production en Europe et en Asie, ainsi que les valeurs de sa compagnie.
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[00:00:01.010] - Orateur 2
J'aimerais aujourd'hui commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi, à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des Kanyen'kehà:ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d'honorer nos communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les Premiers Peuples du Canada. Bonjour, je suis Marie-Josee Richer. Bienvenue au Balado Export Impact, une série sur les entreprises qui prennent des risques, qui rêvent grands et qui ont un impact mondial. Vous connaissez le dicton? Si la chaussure vous va, achetez toutes les paires. C'est peut-être vrai si vous portez les créations artisanales des chaussures Maguires de Montréal. Les sœurs Myriam et Romy Belzile Meguire avaient un objectif précis lorsqu'elles ont lancé leur entreprise en 2016. Fait fabriquer des chaussures haut de gamme à prix juste et accessible. Bien que la vision soit locale, leurs produits est fabriqué dans des usines respectueuses de l'éthique partout dans le monde. Pensez-y, le Nubuck portugais, le cuir de vache italien et le daim espagnol. Dans cet épisode, je m'entretiens avec Myriam à propos de son entreprise sur le marché de la chaussure, de ses premiers pas à l'étranger et de la raison pour laquelle la transparence est au cœur de sa marque.
[00:01:12.670] - Orateur 2
J'espère que vous apprécierez. Bonjour Myriam.
[00:01:15.310] - Orateur 1
Bonjour Marie-Josée.
[00:01:17.180] - Orateur 2
Bonjour. Les sept dernières années ont été bien remplies, je pense, pour Chaussures Maguire. Depuis votre lancement en 2016, vous avez ouvert trois boutiques à Montréal, à Toronto et à New York. Vous avez embauché 23 personnes et vous avez des clients dans une douzaine de pays. Quand même un parcours impressionnant en si peu de temps. À quoi vous attribuez le succès jusqu'à présent?
[00:01:42.110] - Orateur 1
Je pense que notre succès est attribué à la tribué au fait que notre capacité d'adaptation, je dirais, parce que les dernières années ont pas été évidentes. À chaque fois qu'on pensait qu' on avait passé à travers la crise, il y a quelque chose d'autre qui arrivait. Je pense que le fait qu'on est toujours en mouvement qu'on ne fait pas toujours les mêmes choses, on avance toujours, on change les plans très rapidement. Puis le fait qu'on est quand même encore petit, mais ça nous permet d'être agiles, puis faire des changements rapides. Je pense que c'est ça qui nous a aidés dans les dernières années à grandir.
[00:02:17.860] - Orateur 2
Je pense que plusieurs entrepreneurs vont se reconnaître. La partie n'est jamais gagnée. Il faut vraiment rester, même si on grandit, il faut rester flexible et agile. Vous et votre sœur, vous évoquez ça, vous vous avez les modèles, littéralement, à quoi ressemble le processus de création? Qu'est- ce qui vous inspire?
[00:02:37.110] - Orateur 1
En fait, on regarde vraiment tout. On garde autant la semaine de la mode. Il y a deux semaines, j'étais à Paris, à Milan, en magasine, en Europe, on regarde la compétition, ce qu'ils font. En gros, on essaie de trouver des produits qui ne sont pas disponibles à un prix raisonnable. On essaie de voir, ça, on aimerait vraiment l'avoir, mais mais tout ce qui existe sur le marché, c'est en haut de 500 $. Nous, on se donne comme défi d'aller faire ça, un modèle similaire, mais à des prix plus compétitifs, plus justes. Je dirais que c'est ça. Si on fait une analyse de qu'est- ce qu'il y a sur le marché, qu'est- ce qu'il manque dans nos garde- robes. On essaie de toujours rester pratique pour que le produit ait une vie assez longue. On fait ça en équipe avec toutes les gens de marketing qui sont impliqués, design, même les gens qui sont dans des boutiques, on a un « channel » sur Slack où les gens envoient des suggestions de choses qu'on devrait designer. Je dirais qu'on est à l'écoute de toute notre équipe. Après ça, on design à partir de là.
[00:03:42.390] - Orateur 2
Vous êtes vraiment dans l'axe de l'accessibilité là si je comprends bien.
[00:03:46.920] - Orateur 1
C'est sûr que l'accessibilité, c'est pour quelqu'un, nos produits peuvent être super chers et pour quelqu'un d'autre, peuvent être super abordables.
[00:03:55.280] - Orateur 2
Vous l'avez bien dit, dans le fond, vous allez chercher les plus belles matières en essayant de rendre ça le plus abordable possible. C'est un peu votre inspiration finalement, de dire comment on peut faire pour rendre ça accessible, je pense, à la classe moyenne, que ça ne soit pas du très haut de gamme pour le 1 %.
[00:04:14.590] - Orateur 1
Exactement.
[00:04:15.480] - Orateur 2
Puis, justement, ça m'amène à l'autre question. Votre objectif, c'est d'éliminer autant d'intermédiaires que possible. On sait qu'il y en a pas mal dans la plupart de nos industries. Quelles sont les failles que vous avez identifiées dans le secteur actuel qui vous ont incité à vous orienter vers ce modèle- là qui est plus direct pour le consommateur?
[00:04:36.560] - Orateur 1
Oui, c'est ça. Moi, j'ai travaillé dans l'industrie de la chaussure pendant une dizaine d'années avant de démarrer mon entreprise. Puis, vers la fin, en 2016, juste avant que je quitte mon emploi, je voyais qu'il y avait beaucoup d'entreprises fondées par des femmes qui se lançaient, puis qu'on parlait beaucoup de « direct consumers » en anglais, c'est une vente directe aux clients. Il y avait différentes compagnies qui le faisaient dans le monde du maquillage, dans les vêtements. Je voyais que personne ne le faisait dans la chaussure. Je voyais une opportunité de devenir la marque directe consumer en chaussure. Je voyais qu'il y avait une niche possible parce qu'au niveau des prix, des fois, une chaussure peut coûter 10 $ à faire fabriquer, puis elle peut se vendre 100, 150, 200. Il n'y a pas vraiment de règle parce que le client ne sait pas combien la chaussure coûte derrière. Je voyais que c'était possible de faire des chaussures dans des usines haut de gamme entre 35 et 100 €. Et puis après ça, à la fin, j'arrivais à un prix juste pour tout le monde, c'est- à- dire comme un prix qui fait du sens pour nous, pour payer nos employés, puis pour le client, puis pour l'usine.
[00:05:54.630] - Orateur 1
C'est un modèle qui est gagnant pour tout le monde.
[00:05:57.590] - Orateur 2
Vous fabriquez vous faites les modèles, vous désignez les modèles, vous fabriquez en Europe et de là, vous vendez dans vos trois boutiques aujourd'hui et en ligne. C'est un modèle qui est plus direct, qui a moins d'intermédiaires entre distributeurs, courtiers, etc. Donc, l'artisanat personnel est au cœur des activités de Chaussure Maguire, qui circompagne généralement d'un prix élevé, on s'entend. Ce n'est pas de la production de masse. Vous avez réussi à vendre vos produits à environ deux fois moins cher que vos concurrents. Justement, on en parlait. Comment y t'en venez- vous?
[00:06:36.630] - Orateur 1
Souvent, les gens nous demandent « C'est quoi votre prix de référence? » Nous, on voit les marques qui produisent dans nos usines, puis on sait qui vend le double de notre prix. Donc, qu'est- ce qu'on fait? C'est qu'on va directement dans l'usine, puis on voit toutes ces marques haut de gamme que nous, on ne peut pas se payer. Puis des fois, on leur demande « Oh, cette cuillère-là vient d'où? » On va aller récupérer des cuirs similaires, des fois, on peut même utiliser les mêmes formes, les mêmes constructions que la marque haut de gamme. On va venir économiser le plus qu'on peut. On ne va pas ouvrir de nouvelles formes ou des nouveaux talents. Des fois, on va utiliser des trucs qui existent, mais ça nous permet de garder les coûts assez bas. Puis après ça, puisqu'on ne fait pas de vente en gros, on n'a pas à rajouter un 50 % supplémentaire sur notre prix. Ce qui se passe, c'est que les marques haut de gamme vont faire le même profit que nous, puis en plus de ça, vont rajouter 50 % quand ils vendent dans d'autres boutiques. C'est ça qui fait que ça devient très cher.
[00:07:41.900] - Orateur 1
C'est ça qu'on voulait expliquer aux clients. On voulait juste lui donner un peu de donner l'information pour qu'ils prennent ses décisions, puis aussi pour le faire réfléchir. Quand ils achètent une chaussure à 15 $, combien est allé à l'usine? Combien est allée à la personne qui le fabrique? Ça fait juste réfléchir le client si.
[00:08:00.180] - Orateur 2
Ça en parcourant votre site web, j'ai vraiment vu votre politique de transparence des prix où on peut voir vraiment l'argent va où exactement. Côté exportation, bien que vos modèles sont tous originaux, sont designés, créés localement. Les marchandises pour faire vos modèles sont principalement importées au Canada, depuis ce que j'ai compris, l'Espagne, l'Italie, le Portugal. L'entreprise exporte aussi, je pense, aux États-Unis. Vous avez une boutique à New York qui représente environ 15 à 20% de vos ventes. Allons- y premièrement du côté importation, fabrication, comment avez- vous procédé pour nouer des relations avec des usines souvent qui sont familiales, justement, dans les trois pays que je mentionnais.
[00:08:50.790] - Orateur 1
Oui, c'est ça. Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'industrie de la chaussure, c'est vraiment un petit monde. Tout le monde se connaît, c'est immense, mais en même même temps, tout le monde connaît les mêmes personnes. Moi, auparavant, je travaillais plus en Asie. J'ai travaillé pour le groupe ALDO pendant plusieurs années, puis la majorité de la production était en Asie. Quand j'ai commencé ma compagnie, il a fallu que j'aille trouver d'autres usines qui étaient complètement différentes. Puis, à travers les années, j'ai travaillé avec plein de gens, puis c'est ces gens-là qui m'ont donné des contacts. On est aussi allés dans une foire qui s'appelle Mi'Kam, qui est la foire de la chaussure à Milan, qui est deux fois par année. Là, tu peux te promener, il y a des usines, il y a des agents, il y a des marques. Il faut essayer de trouver qui est l'usine. Après ça, on a rencontré des gens qu'on aimait là- bas, des gens que ça ne leur faisait pas peur que ça soit deux filles dans la trentaine des propriétaires, parce que le monde de la chaussure, c'est principalement des hommes. C'est tous les hommes qui ont les usines.
[00:09:54.750] - Orateur 1
Dans le show, c'est juste des messieurs dans la cinquantaine et plus. Ça fait que d'aller voir ces gens-là, les convaincre. Par exemple, au Portugal, on a trouvé des gens qui parlaient français, qui travaillent avec toutes les grandes marques françaises. Il y a une connexion à ce niveau-là. Ils ont un client majeur au Canada avec qui ils travaillent depuis plus de 20, 30 ans. Ils avaient une bonne opinion des Canadiens. Ça a cliqué. En Espagne, le propriétaire de la usine parle juste espagnol et italien. Moi, je parle italien, donc on a pu s'entendre en italien sur les termes. En Italie, c'était naturel. J'ai habité là-bas plus de deux ans, ça m'a permis de... Je peux aller là- bas leur parler en italien, négocier. Il y en a plusieurs de ces hommes-là qui ne parlent pas anglais, qui sont un peu complexés par ça. Le fait que tu arrives, tu parles italien, ça permet beaucoup de créer des relations. Je te dirais que c'est un peu comme ça. On est allés... Au départ, on avait juste une usine, puis à la dernière minute, elle a fermé. Anne me l'a dit une semaine avant qu'elle fermait. On est retourné en Europe, moi et ma sœur.
[00:11:00.330] - Orateur 1
Ma sœur à l'époque était en train de comme moi. Et là, on est allé se promener, puis essayer de rencontrer d'autres personnes. Puis on avait des recommandations d'amis. Je dirais que c'est vraiment une à la fois.
[00:11:11.580] - Orateur 2
Je suis curieuse de voir, est- ce que c'était un choix conscient de votre part de ne pas faire la production en Asie d'Azépor t?
[00:11:18.780] - Orateur 1
Je dirais que quand tu commences, tu es plus petit, l'Europe, c'est plus facile à cause des quantités aussi. Même si les quantités sont plus petites, nous, on ne voulait pas surproduire, puis après ça, se retrouver avec plein de soldes, ça fait partie un peu des valeurs de notre compagnie d'essayer de faire juste la bonne quantité. Puis au pire, on en recommande, on fait des listes de la vente. C'est sûr qu'il y a une perception négative des gens face à l'Asie, mais en Asie, il y a d'excellentes manufactures, puis il y a les pires aussi. Il faut vraiment aller dans l'usine, aller la visiter, se demander « Est-ce que moi, je passerais 40 heures semaine dans cette usine-là? » La réponse est oui, je pense que c'est correct de produire là- bas. Au départ, ma première production avait été faite par un de mes amis de Taïwan qui était basé en Chine, parce qu'à l'époque, je connaissais juste des gens en Chine. Il m'a fait une première production dans une usine haut de gamme là- bas, la qualité était super belle. Je ne suis pas contre de produire en Asie, mais pour moi, c'est plus facile Espagne, Italie, Portugal, parce que je peux aller visiter les usines en un voyage.
[00:12:27.620] - Orateur 1
C'est un voyage qui est beaucoup plus sain, puis avec les dernières années, c'était même pas possible de rentrer en Asie. Les délais en Asie de livraison étaient vraiment, vraiment longs. C'est en train de se rétablir un peu. Et le coût du transport. Et le coût du transport. Pour moi, ça a été quand même bénéfique de travailler en Europe avec la crise qu'on vient de vivre. Moi, j'ai une usine que je pense dans ma tête qui produit des marques haut de gamme américaines, qui est une des meilleures usines que j'ai eues dans ma vie, qui est basée en Chine. J'avais pris des vidéos dans l'usine, puis mes fournisseurs au Portugal, puis en Italie voulaient voir les vidéos parce qu'ils étaient comme « Est-ce que tu as vu la machine? Je n'ai jamais vu ça avant. » Ils étaient super impressionnés par l'équipement qu'il y avait. Avec les Chinois, ça fait plusieurs, plusieurs, plusieurs années qu'ils font de la chaussure. Ils ont rendu assez experts pour faire de la chaussure haut de gamme. Il ne faut juste pas généraliser. Je pense qu'il y a d'excellentes usines en Asie. En ce moment, je fais une paire de lunettes fumées en Asie parce qu'il y a beaucoup de paires de lunettes fumées qui sont fabriquées en Asie, puis après ça envoyées en Europe.
[00:13:34.800] - Orateur 1
À la base, souvent les meilleurs en optique, c'est en Italie puis en Chine. On a une paire qui se fait en ce moment. On n'est pas contre l'Asie, c'est juste qu' on travaille juste avec des gens qu'on fait confiance, puis qu'on a visités, nous- mêmes.
[00:13:48.490] - Orateur 2
Est- ce que vous avez rencontré des difficultés particulières à l'importation des marchandises en provenance de l'étranger?
[00:13:55.550] - Orateur 1
Oui, je dirais qu' avec la COVID, on a eu beaucoup de retards. Le transport a quadruplé à un moment donné, mais nous, avec nos prix de transparence, ça nous permettait de s'adapter un peu, puis venir récupérer la marge qu'on n'avait pas calculée comme il faut. Je dirais qu'à l'importation, il y a ça. Puis là, avec le Canada, États-Unis, c'est un peu plus complexe maintenant. Parce que si j'envoie du stock aux États-Unis, il y a une douane, tandis que si j'envoie du stock de l'Europe ou du Canada, il n'y a pas de douane. Tout gérer ça, je te dirais que c'est assez complexe. Parce qu' à la fin de l'année, on a une vente d'échantillon, puis on ramène les styles qui restent du US vers le Canada pour donner accès à tout le monde. Il a fallu gérer ça parce que le produit peut sortir du Canada pour aller vers le US, mais peut pas aller du US au Canada. Je l'ai fait une fois pour une cliente, pour une artiste, une cliente VIP, ça lui a coûté 150 $ de douane. C'est traversé du US au Canada, c'est vraiment comme on évite ça. Je voudrais comprendre cette logique-là avec les douanes, qui payent des douanes, qui ne payent pas de douane, mais ça a été assez complexe quand on a ouvert le US l'année dernière.
[00:15:12.890] - Orateur 2
Aujourd'hui, vous exportez précisément la main dans votre boutique à New York.
[00:15:17.590] - Orateur 1
Comment ça fonctionne? C'est que le site US est connecté au site canadien. Les clients US en ligne ont accès à toutes les produits qui sont basés au Canada, en plus des produits à New York, tandis que les clients canadiens ont juste accès au Canada. Mais au Canada, c'est là où il y a le plus de produits. On fait des ventes en ligne, je dirais 50% ventes en ligne, 50% en boutique. Puis on est aussi connecté sur le site de Madewell, qui est un site américain assez connu, qui fait partie du même groupe que GQ. Eux sont connectés aussi à notre site US, donc on vend 50% en ligne, 50% en boutique. Et puis, on a commencé par les États-Unis parce qu'on voulait offrir le shipping gratuit. Le shipping est gratuit au Canada, il est gratuit aux États-Unis, mais dans le reste du monde, il n'est pas gratuit. C'est pour ça qu'on mise tous nos efforts d'exportation sur le US que c'est très grand. Il y a encore beaucoup qu'on peut conquérir avant d'ouvrir d'autres marchés.
[00:16:20.340] - Orateur 2
Vous avez choisi une boutique à New York, j'imagine, pour certaines raisons. J'aimerais ça entendre ces raisons- là. Est- ce que vous avez des plans de croissance ailleurs C'est ça.
[00:16:30.850] - Orateur 1
New York, pour nous, on se dit « OK, c'est à six heures de voiture, sept heures de voiture. Si jamais il y a un problème avec la boutique, c'est un peu similaire à Toronto. » On peut se rendre en voiture rapidement. J'ai fait le trajet plusieurs fois. C'est quand on a ouvert la boutique, c'était pendant la COVID, je suis allée aux États-Unis la première journée qu'on pouvait traverser avec la voiture par voie terrestre. C'était tout un enjeu aussi de ne pas pouvoir rentrer en avion si on se retrouvait prisonnier là- bas parce qu'on avait la Covid. C'est arrivé d'ailleurs à ma sœur, elle a eu la Covid à New York, puis on est revenu en voiture. Il y avait tout cet aspect-là de pouvoir voyager facilement à New York. C'est pour ça que New York, c'était facile, puis c'était la plus grande ville proche de Montréal.
[00:17:20.430] - Orateur 2
Est- ce que vous trouvez que la clientèle ou le marché est différent, justement, à New York, que le marché canadien?
[00:17:28.970] - Orateur 1
Oui. Premièrement, cet hiver, on a appris qu'il n'y a pas besoin de bon d'hiver à New York. Les bons d'hiver, c'était un de nos plus grands vendeurs. C'est une grande partie de nos ventes au Canada. C'est une manière qu'on est rentré dans le marché parce qu'on fait des bottes d'hiver en cuir qui sont doublés, qui n'ont pas l'air d'une body wear. C'était un produit qui fonctionne super bien au Canada, dans l'ensemble du Canada. On en vend à Calgary, Vancouver, Redmondton. Ils ont vraiment une belle vie pendant l'hiver, tandis que que, à New York, les gens demandaient les mêmes bottes, mais sans la doublure. On avait amené beaucoup trop de bottes à New York. En plus, cet hiver était particulièrement chaud quand je suis allée en janvier, il faisait comme 12 degrés. C'est difficile de vendre des bottes dans ces conditions- là, on est en train d'adapter notre sélection pour la boutique de New York pour avoir des trucs un peu plus quatre saisons toute l'année. Parce qu'il y a aussi beaucoup de touristes qui, eux, n'achètent pas nécessairement pour la saison précise, mais ils vont acheter un coup de cœur. C'est important d'avoir ça. On a découvert ça aussi, eux commencent en printemps, toujours un mois avant nous.
[00:18:38.920] - Orateur 1
Il faut être prêt un mois avant pour ne pas manquer de vente. C'est des trucs comme ça qu'on a découvert, mais en gros, quand c'est un meilleur vendeur au Canada, c'est aussi un meilleur vendeur aux US. Surtout pour les bottes d'hiver, mais pour les sandales, c'est assez universel, les produits fonctionnent bien.
[00:18:56.730] - Orateur 2
De là quand même, votre agilité qui est importante, peut-être l'idée des lunettes fumées que vous me disiez tantôt, peut-être ça va être plus pratique que des bottes d'hiver à New York. C'est ça qui est intéressant d'être sur le terrain, on peut vraiment jauger son marché et puis s'adapter. Puis quand on est quand même relativement petite moyenne entreprise, on a une capacité d'adaptation assez rapide, peut- être que les grands n'ont pas. Donc, il faut garder ça quand même comme avantage dans nos poches. Vraiment intéressant. Est- ce que il y a des programmes ou des services qui vous ont aidés dans la démarche de l'ouverture de votre boutique, dans l'exportation, que ce soit au niveau financier ou toute autre aide connexe?
[00:19:43.700] - Orateur 1
Oui, je vais y aller dans l'ordre parce que c'est un peu... Il y a comme une hiérarchie dans ces programmes-là, je dirais. Le premier programme qui nous a aidés, avant, ça s'appelait le PECS, maintenant ça s'appelle le PCSE. C'est un programme du Québec donc ils nous ont aidés à exporter à l'extérieur du Québec. Ça, c'est vraiment avantageux pour nous. J'ai des collègues canadiens qui n'ont pas du tout accès à ce genre de financement-là, on est vraiment chanceux d'être Québécois, francophones, on a de l'aide à exporter. Ça, ça nous a aidés à ouvrir la boutique de Toronto, c'est-à-dire qu'ils t'aident avec le paiement. C'est quelqu'un qui va faire tes relations publiques, c'est un consultant qui va faire des relations publiques, un consultant qui va faire des pubs web à l'extérieur du Québec. Ils nous ont aidés à payer des frais comme ça, ils nous ont aidés à ouvrir la boutique de Toronto. Puis après ça, on a pu ajouter New York à ça, puis les États-Unis. À chaque année, tu appliques, tu as un montant d'argent. Ça, c'est vraiment.
[00:20:46.790] - Orateur 2
Pour la mode seulement?
[00:20:48.000] - Orateur 1
C'est pour toutes les entreprises qui souhaitent exporter. C'est un programme, mais en mode, ça aide principalement. Ils aident aussi si tu veux aller dans un show, présenter des produits. Mais je sais que ça s'applique à la mode, il faudrait que je vérifie pour les autres entreprises. Bref, il y a une tête à payer des voyages, des déplacements pour aller visiter d'autres marchés, aller signer mon bail, tout ça. Les frais d'avocat là, c'est assez large l'aide qu'il y a. Tu appliques, tu débourses toutes les frais au cours de l'année, puis à la fin, tu as un crédit. Ça, ça nous a énormément aidés. Ensuite, il y a Canexport qui nous a aidés. C'est une bourse similaire. Puis ça, c'est une fois par année aussi, tu appliques, tu leur décris ton programme d'exportation, les dépenses, tout ça, puis eux déterminent un montant d'aide qu'ils vont t'allouer. Et puis on m'a dit qu'il faut bâtir un peu la confiance avec CanExport fait qu'au début, tu as moins. Là, ils s'assurent que tu l'as vraiment tout dépensé, puis tranquillement, tu peux augmenter ton financement. Ça, ça nous a beaucoup aidés aussi pour New York. Et puis ensuite de tout ça, c'est sûr que l'ODC a aidé.
[00:22:00.480] - Orateur 1
Investissement Québec nous a fait un prêt de 300 000 $ pour ouvrir la boutique de New York. Ça, ça nous a vraiment beaucoup aidés. Puis après ça, au niveau des banques, souvent les banques ont peur de faire des prêts quand tu es une start- up, surtout une start- up qui grandit rapidement, qui a été fondée avec 15 000 $. Moi et ma sœur, c'est tout ce qu'on avait. On a acheté une première production avec 15 000, puis tranquillement, on a grandi. Quand on a l'air, tu viens pas d'une famille qui a beaucoup d'argent, puis que tu as investi dans ta compagnie, tu as besoin d'aide pour exporter. Vu que nous, plus de 15 à 20 pour cent de nos activités sont à l'extérieur, il faut que tu ailles plus de 15 pour cent en exportation ou que tu vas atteindre 15 pour cent d'exportation. Nous, vu qu'on était éligibles au programme de l'A DC, ça c'est venu comme récemment, ils m'ont aidé à avoir une lettre de crédit pour que je puisse avoir deux mois pour payer un fournisseur. C'est surtout que nous, on est une compagnie, on n'a pas de recevable. Ce n'est pas comme on a un gros contrat qui s'en vient, on sait exactement quand l'argent va rentrer.
[00:23:12.390] - Orateur 1
Sachant que c'est beaucoup plus compliqué pour les banques de nous financer de manière traditionnelle. Ils font affaire à la DC, puisqu'on exporte. Ça, c'est vraiment nous nous aider. On est allé chercher une lettre de crédit comme ça pour payer un fournisseur. Ils sécurent aussi une partie de ma marge de crédit. Parce que pendant longtemps, je doublais mes ventes à chaque année. Je doublais mon chiffre d'affaires à chaque année, mais ma marge ne doublait pas. C'est très compliqué. Puis, on a aussi BDC qui nous a aidés, des prêts cash flow. Soudainement, je réalise que je n'ai plus assez de cash flow pour acheter une collection parce qu'on grandit à chaque année. La BDC était super rapide à nous répondre, puis à nous donner des prêts. Je dirais que c'est les des organismes qui nous ont le plus aidés à grandir, puis à exporter. Ce qui est fun, c'est qu'une chaussure, ça s'exporte bien. Il n'y a pas de marque dessus. Tu n'as pas besoin de la connaître depuis 10 ans pour lui faire confiance. Si le produit est beau, il est de qualité, il est confortable, puis ça remplit un besoin que tu as dans le moment, la vente est faite.
[00:24:23.400] - Orateur 1
C'est un produit qui s'exporte super bien. Versus un sac à main où il y a peut- être un logo dessus, là, il faut que tu ailles en connexion avec la marque pour le vouloir ou pour payer ce prix- là pour un sac à main. Tandis que les chaussures, c'est comme « OK, ça va être super pratique, c'est confortable, je la prends. » C'est un produit qui se exporte super bien. C'est pour ça que tout de suite, on est embarqués dans l'exportation. Ça nous a permis d'avoir plus de financement.
[00:24:53.230] - Orateur 2
Justement, avez- vous des objectifs d'exportation hors New York, puis peut- être mondiaux? Oui, c'est qu'ailleurs, en Europe, je sais qu'ailleurs, en Europe, c'est pas en Amérique du Sud.
[00:25:03.410] - Orateur 1
Oui, récemment, on a signé avec une agence de relations publiques qui est à New York, puis qui a aussi un bureau à L. A. New York fait les grands magazines, Vogue, Bazar, tout ça. Puis, le bureau d'A. L. A. Fait les stylistes de vedettes. On a envoyé des sués à Jessica Alba, à Kristen Stewart, des lunettes fumées à Bella Hadid. On commence à avoir des célébrités assez connus qui vont potentiellement porter nos produits, parce que ça peut prendre quatre ou cinq mois avant qu'un papa prenne une photo de la célébrité avec un produit. Puis après ça, tu peux le partager à ta communauté. En voyant ça, qu'il y a beaucoup de listes de célébrités à L. A. Et qu'on a un bureau qui travaille déjà un peu pour nous. Là, on pense à ouvrir une boutique là- bas quand ma sœur revient de son congé de maternité. On ne va pas faire ça maintenant. On va attendre qu'elle revienne. Je dirais peut-être l'année prochaine, on pense à ouvrir à L. A. Et après ça, on regarde, est-ce qu'on continue aux États-Unis? Parce que c'est vraiment grand, le marché américain. Nous, notre modèle d'affaires, c'est une boutique par ville.
[00:26:14.050] - Orateur 1
Avant, c'était comme cinq boutiques par ville, puis on se volait un peu des clients, parce que c'est une boutique par ville, puis après ça, tu peux commander en ligne, tu n'as pas envie de te déplacer. On regarde peut- être pour d'autres villes américaines, mais sinon une ville qui nous intéresse, ce serait Londres, pour avoir un pied à terre en Europe. Mais pour ouvrir Londres, il faudrait avoir un centre, un réseau de prévisions différent, il faudrait avoir un warehouse différent pour permettre d'offrir le shipping gratuit. Comme on est comme peu près, on veut grandir aux États-Unis, puis avoir plus de momentum avant de s'en aller de l'autre côté. Je dirais qu'on focus vraiment Canada- États-Unis pour l'instant.
[00:26:57.140] - Orateur 2
Côté ESG, les consommateurs d'heure du millénaire en particulier ont tendance à se tourner vers des marques spécialisées qui s'engagent sur le plan humain, qui incarnent leurs valeurs, un peu comme vous le faites. L'industrie de la chaussure est restée plutôt statique sur ce plan- là pendant des années, mais Goyer a entrepris de changer le paradigme dans la chaussure. Pourquoi vous pensez que les consommateurs d'aujourd'hui s'intéressent encore plus à l'histoire des entreprises à ce qu'il y a derrière la chaussure quand ils achètent une chaussure?
[00:27:33.530] - Orateur 1
Je pense que c'est un peu dans l'industrie alimentaire, c'est un concept qui a été longtemps qui existe ou qui a été vraiment bien compris par les gens là. Maintenant, les gens comprennent que si ils vont acheter une tomate du Québec versus une tomate des États-Unis, c'est un meilleur investissement. Ça, dans l'industrie alimentaire, ça fait longtemps que les gens l'ont compris. On dirait que ça commence dans l'industrie de la mode puis du vêtement. Le concept de voter avec des dollars, de mettre l'argent au meilleur endroit. Je dirais que c'est ça, tranquillement, qui est en train de se passer. La nouvelle génération est aussi plus fait plus attention et pas intéressée par le fast fashion tant que ça. Ça fait aussi partie de ce changement- là. Les plus jeunes, de plus en plus, vont assortir un peu, économiser leur argent puis acheter nos produits plutôt que d'acheter cinq parts de chez Zara. Moi, c'est ça que je faisais quand j'étais jeune. Puis après ça, je me suis rendu compte que j'avais beaucoup trop de vêtements, beaucoup trop de chaussures. Parce que tu ne peux pas continuer à l'infini. Je pense que la nouvelle génération est plus consciente.
[00:28:51.040] - Orateur 1
Le triff, les boutiques vintage, tout ça, c'est très à la mode. Je dirais que sur Saint-Laurent, à côté de notre boutique, c'était juste ça. Il y a nous, puis après ça, il y a beaucoup de boutiques vintage. Pour les chaussures, c'est que c'est vintage parce que souvent, une bonne part de chaussures, tu la portes à chaque jour jusqu'à temps... Et ça s'est terminé. Et à ça, c'est fini. C'est pour ça que je trouve qu'il y a quand même aussi une place pour nous, pour cette clientèle-là qui ne veut pas trop consommer pour acheter des chaussures chez nous, parce qu'ils peuvent les porter un peu plus longtemps qu'ils l'avaient achetées dans un magasin moins cher. Je trouve que ça commence tranquillement. Côté environnement, importer chaque petit morceau, ça ajoute beaucoup de transport. Moi, les usines travaillent, ils vont chercher en voiture le cuir, c'est juste à côté. Je vais travailler avec des fournisseurs qui sont très proches de mes usines. Comme ça, ça limite aussi l'empreinte écologique. Il y a juste un transport une fois, parce que le transport aussi, ça coûte de plus en plus cher. Ça coûtait très cher de produire le Canada, puis le client n'était pas nécessairement prêt à payer ce prix-là.
[00:30:03.910] - Orateur 2
Vous êtes aussi dirigée par des femmes, vous et votre sœur dans un secteur, on le dit au début, dominé littéralement par des hommes. C'est quand même remarquable. Un grand leadership féminin. Est-ce que vous pensez qu' avoir été des femmes, ça a été un défi ou une opportunité?
[00:30:22.480] - Orateur 1
Je pense que c'est encore un défi dans le financement. C'est pour avoir du financement, oui. Je connais des compagnies qui font moins d'argent que moi, mais que c'est des gars, ils ont une marge de crédit deux fois plus grande que la mienne. Je dirais que ça, c'est quelque chose parce qu'il n'y a pas non plus beaucoup de représentation financière à la banque où je suis. C'est une conversation que j'ai eue avec eux d'ailleurs, dans d'autres organismes comme, j'ai travaillé avec PMA Montréal, BDC, EDC, il y avait beaucoup de femmes. Notre projet passait toujours mieux. Ils comprennent tout de suite la niche dans le marché, ils comprenaient pourquoi... Parce que les gars souvent vont être comme « Mais, mais ma femme en a plein de chaussures, pourquoi une autre compagnie? » Ils vont pas avoir autant... C'est pour ça que la représentation, dans le niveau bancaire, c'est important. C'est autant pour les minorités, parce qu'eux autres vont peut-être présenter un projet qui sera pas compris si la personne comprend pas la réalité, puis autant pour les femmes. Je dirais que c'est un des obstacles que je fais encore face. Puis on a un investisseur homme qui est comme un allié, puis qui nous aide là-dedans.
[00:31:35.110] - Orateur 1
Il nous coach pour quoi demander. On ne demandait pas assez au départ. On demandait juste ce qu'on avait besoin, mais il faut toujours demander le double parce que quand on demandait juste ce qu'on avait besoin, deux mois après, on avait encore besoin d'argent. On avait de la misère à demander plus. Je dirais que notre investisseur nous pousse beaucoup là-dedans. Au début, pour New York, on voulait demander 150 000.
[00:31:59.530] - Orateur 2
Puis il était là « non.
[00:32:00.970] - Orateur 1
300 000. Il avait raison. D'avoir des mentors, ça aide. Au niveau de la chaussure, vu que c'est juste des hommes qui font de la chaussure, souvent, le confort est comme il n'y a personne qui essaye. Souvent, le confort n'est pas vraiment présent parce qu'il n'y a pas une équipe de filles qui est comme « non, là, le talon est un peu trop haut pour marcher ». C'est des choses que nous, on fait. On a des filles avec des pieds larges, des pieds étroits, une fille plus large, une fille plus étroite. On va tester nos produits sur différents types de femmes, différents types de pieds. Ça, je pense que ça nous a vraiment beaucoup aidés. Le confort, c'est un mot qui revient souvent quand les gens essayent nos produits.
[00:32:44.830] - Orateur 2
Quel est le conseil que vous auriez aimé recevoir quand vous avez lancé Chaussure Maguire? Premier conseil, puis deuxième conseil pour la exportation spécifiquement.
[00:32:54.950] - Orateur 1
Je pense que quand j'ai commencé, j'aurais aimé savoir être patient, parce que quand tu commences, tu es impatient, tu veux que ça fonctionne, tu veux déjà... Tu te projettes déjà dans le futur, puis ça va pas assez vite, mais avec le temps, je réalise qu' en étant patient, les choses se placent, on finit par avoir... Tu finis par... Aussi avoir une boutique, mais ça augmente toujours dans le temps, parce qu'il y a toujours plus de gens qui te découvrent. C'est juste exponentiel. Maintenant, je le sais, pour New York, je suis plus patiente, je me le dis. Parce que des fois, ma gérante est là aujourd'hui, on n'a pas eu assez de monde ». Je sais maintenant qu'il faut être patient, puis que si on continue à travailler fort, ça va juste aller en augmentant. Mais avec des épreuves comme on a vécu dans les dernières années, comme la COVID, les magasins qui ferment, tout ça, c'est difficile d'être patient parce que j'ai l'impression que tout ça me faisait perdre du temps, que je n' avançais pas assez vite, que je ne pouvais pas aller aussi vite que je voulais. Être patient, je pense que c'est un bon conseil.
[00:33:58.470] - Orateur 1
Pour l'exportation, je pense le meilleur conseil, c'est d'avoir un bon avocat. Mais ça, je savais déjà. Pour les contrats, pour l'incorporation, pour tout ça. J'ai eu des super références. Je me suis incorporée, ça a pris 12 heures.
[00:34:15.750] - Orateur 2
On ne se rend pas compte de ce genre de défi quand on marche sur Saint-Laurent et on voit la marque McWire. Il y a beaucoup de travail derrière. Merci vraiment pour cette belle conversation. Ce que j'en retiens, c'est qu'il n'y a rien comme être sur le terrain pour aller soit confirmer ses intuitions ou valider quelques faits. Ça, c'est vraiment précieux. C'est souvent ce qu'on oublie. On reste derrière nos ordinateurs souvent, mais d'être sur le terrain, ça a une grande santé va leur ajouter. Merci encore Myriam. Merci à vous tous de vous être joints à nous aujourd'hui dans le cadre du balado Export Impact. Si vous avez apprécié l'épisode d'aujourd'hui, aimez- nous, abonnez- vous, notez- nous et laissez-nous un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée. Je vous dis à dans deux semaines.
Invité(e)
Présidente de Maguire
Animatrice
Cofondatrice de PRANA et dragonne officielle de l’émission « Dans l’œil du dragon» de Radio-Canada
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EDC surveille les répercussions des événements internationaux sur le Canada et ses exportateurs.
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