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25 octobre 2023
Marie-Josée Richer (PRANA) discute avec Olivia Lee, représentante en chef, Asie du Sud-Est, à EDC. Découvrez comment des entreprises prospèrent et étendent leurs activités dans une douzaine de pays de l’Asie du Sud-Est. Plongez dans la réalité pratique de l’exportation dans cette région. Explorez les défis fréquemment rencontrés par les entrepreneurs en quête de succès en Asie du Sud-Est.
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[00:00:00.920] - Orateur 2
Bonjour, je suis Marie-josee Richer. Bienvenue à l'émission L'Impact de l'exportation balado. Nous avons entendu un grand nombre d'entreprises, d'entrepreneurs canadiens nous parler des défis, mais aussi des opportunités auxquelles ils sont confrontés. Nous savons qu'il faut beaucoup d'efforts pour développer une entreprise internationale, beaucoup de travail, beaucoup de recherche et aussi beaucoup de soutien de la part des bons partenaires. C'est pourquoi on aime vous présenter des exportateurs qui ont réussi et les histoires qui arrivent à leur réussite. C'est aussi pourquoi on a voulu vous mettre en contact avec des experts en commerce qui peuvent vous donner les dernières informations sur les tendances du marché, les perspectives économiques et les solutions financières pour vous aider à réussir. Car lorsque votre entreprise locale s'internationalise, c'est là que vous avez de l'impact. J'aimerais aujourd'hui commencer par souligner que nous diffusons cet épisode depuis chez moi, à Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des ,Kanyen'kehà:ka, le peuple Mohawk. Nous tenons à prendre le temps d'honorer nos communautés autochtones, où que nous soyons, et nous rappeler notre dette commune envers les Premiers Peuples du Canada. Aujourd'hui, je m'entretiens avec Olivia Lee, représentante en chef Asie du Sud-Est à EDC. Olivia est basée à Singapour, où elle met les exportateurs canadiens en contact avec des ressources sur le terrain en Asie du Sud-Est.
[00:01:23.000] - Orateur 2
Elle va nous parler de la façon de faire des affaires en Asie du Sud-Est et de ce qui en fait un marché si attrayant pour nos entreprises canadiennes. Bienvenue à l'émission, Olivia.
[00:01:32.320] - Orateur 1
Merci Marie-Josée.
[00:01:34.030] - Orateur 2
Ravi que tu aies pu te joindre à nous. Premièrement, tu es la représentante en chef EDC à Singapour. Qu'est- ce que fait exactement une représentante en chef?
[00:01:45.750] - Orateur 1
J'ai deux volets que je m'occupe. En premier, comme tu le disais, je m'occupe d'aider les clients canadiens qui sont intéressés à regarder le marché de l'Asie du Sud-Est. J'essaie de m'informer sur ce qui se passe sur le terrain, puis ensuite partager nos contacts qu'on a, l'information qu'on a sur un marché et aussi souvent de faire des contacts ou des liens entre ces clients canadiens et aussi les contacts que j'ai en marché. Numéro deux aussi, ce que je travaille, c'est j'essaie de trouver des opportunités pour faire des prêts commerciaux avec des entreprises locaux. On fait ça parce que souvent, quand on commence à avoir une relation avec ces entreprises locaux, on peut commencer à avoir plus d'informations sur comment ils font leur business, puis tout ça. Avec ça, on va devenir capables de faire des introductions entre les Canadiens, les compagnies canadiennes et avec nos contacts locaux. Voilà les deux grands volets de ce que je fais en général. On est vraiment là pour être la face de EDC dans le marché.
[00:02:58.170] - Orateur 2
Par Asie du Sud-Est, on entend quels.
[00:03:01.190] - Orateur 1
Pays exactement? Il y a exactement onze pays quand on dit Asie du Sud-Est. Je ne vais pas toutes les nommer, mais ça.
[00:03:07.030] - Orateur 2
Inclut Cambodge, Laos, Thaïlande, Vietnam. Mais ça va jusqu'où? Ça ne va pas jusqu'en Chine?
[00:03:13.310] - Orateur 1
Non, ça ne va pas jusqu'en Chine. Donc en Chine ou ce qu'il y a, le Japon, la Corée, ça, c'est le nord de l'Asie. Le sud de l'Asie serait plus Pakistan, l'Inde et d'autres pays comme ça. Donc l'Asie du Sud-Est, c'est onze pays et ça inclut ce que tu viens de dire et Singapour aussi.
[00:03:31.610] - Orateur 2
Parlons un peu de ton lieu d'affectation. Tu vis à Singapour. Qu'est- ce qui fait de Singapour un marché qui serait potentiellement intéressant pour les exportateurs canadiens?
[00:03:42.050] - Orateur 1
Oui. Au fait, Singapour est très bien positionné par rapport à tous les autres pays. C'est vraiment un hub dans le transport. La rive de Singapour est vraiment un lieu de repaire au milieu de l'Asie. Et avec ça, ça veut dire qu'il y a accès aux autres pays qui sont dans la région, donc pas juste le Sud-Est de l'Asie, mais aussi en général. En Chine, Japon, Corée, il y a vraiment des vols partout, c'est super bien connecté. En addition de ça, Singapour est un pays assez unique. Il y a juste cinq, six millions de personnes et c'est un pays très riche. Il n'y a pas beaucoup de ressources naturelles, mais le gouvernement a travaillé très fort afin qu'ils puissent s'assurer que le niveau de vie est supérieur comparé aux autres pays.
[00:04:33.720] - Orateur 2
Une belle grande qualité de vie, là, je pense que c'est connu à travers la mode. C'est quoi justement? Le gouvernement est devenu riche? Le pays est devenu riche par quels leviers?
[00:04:44.680] - Orateur 1
La finance. En général, c'est un centre financier et c'est juste, ils ont pu utiliser leur position stratégique parce que le reste du Sud-Est de l'Asie, il y a une population, bientôt, de 700 millions de personnes. En plus, c'est en train de grandir assez rapidement. La classe moyenne est en train de grandir à une vitesse qu'on n'est pas capable. Fulgurante. Oui, exactement.
[00:05:11.690] - Orateur 2
Beaucoup plus que le Canada.
[00:05:14.290] - Orateur 1
Oui, c'est ça. Avec ça, quand il y a une population grande, puis aussi les pays qui sont dans la région comme l'Indonésie, le Vietnam, il y a tellement de ressources naturelles aussi. Avec ces ressources naturelles, il y a a plus d'opportunités qu'il veut avoir dans le moyen à long terme. C'est pour ça que Singapour, c'est l'endroit que EDC a décidé d'ouvrir un bureau pour être au milieu de l'action.
[00:05:44.960] - Orateur 2
Dans le fond, ton rôle, c'est vraiment de regarder sur le marché quelles seraient les opportunités pour les entreprises canadiennes.
[00:05:52.050] - Orateur 1
Exactement. Edc a décidé de mettre plus de focus dans certaines industries, ce qui inclut l'infrastructure, la la technologie propre, l'agroalimentaire et aussi advanced manufacturing.
[00:06:05.370] - Orateur 2
La industrialisation avancée industrielle, processus industriels avancés, mais qui ne sont pas technologiques nécessairement.
[00:06:13.860] - Orateur 1
Qui sont technologiques?
[00:06:14.760] - Orateur 2
Genre passer des câbles en- dessous de l'eau.
[00:06:16.970] - Orateur 1
Pour relier deux pays. Ça peut être n'importe quoi. Ça peut aussi être comme dans l'agroalimentation, tous les processus, comment est- ce qu'on peut essayer d'avancer, de faire le processus un petit peu plus efficient et efficace.
[00:06:31.050] - Orateur 2
Donc, le but étant d'arriver ces entreprises- là dans certaines industries, certains secteurs de l'industrie. Donc, EDC focus dans certaines industries. On parle infrastructure, agroalimentaire, technologie, processus industriels avancés. Est-ce qu'il y a des secteurs dans lesquels EDC cherche à mettre plus d'emphase?
[00:06:54.650] - Orateur 1
Oui, absolument. On a identifié trois secteurs. Le premier, c'est l'infrastructure et dans l'infrastructure, on inclut la technologie propre aussi. Il y a l'agroalimentaire avec 700 millions de personnes à nourrir dans l'Asie du Sud-Est et que c'est en croissance C'est un endroit qui est dans la pensée de tous les gouvernements. Et aussi le dernier, c'est le processus de fabrication avancé, donc tout ce qui est comme automatisation, le « AI », peut- être ça peut être avec aussi « EV », « Electrical Vehicle », tout ce qui est dans ce.
[00:07:33.120] - Orateur 2
Domaine, l'électrification des transports.
[00:07:36.070] - Orateur 1
C'est inclus, mais ça tombe aussi dans l'infrastructure et la technologie propre.
[00:07:39.510] - Orateur 2
C'est certain que quand on parle de l'Asie du Sud-Est, c'est peut- être un peu intimidant pour certaines entreprises. Souvent, on se retourne vers l'Europe ou vers les États-Unis comme premier lieu d'exportation, mais de ce que je comprends, il y a énormément d'opportunités en Asie. C'est quoi les clés, justement, pour commencer à exporter en Asie?
[00:08:02.040] - Orateur 1
Ce qui est important, c'est de comprendre que la différence de culture est énorme. Premièrement, il faut absolument être dans le marché pour essayer de comprendre et de développer des relations. Et c'est dommage parce que c'est tellement loin, mais en même temps, c'est tellement unique et dynamique. Je pense qu'il n'y a personne qui va s'ennuyer à venir dans l'Asie.
[00:08:24.970] - Orateur 2
Non. Oh mon Dieu. Moi, j'ai habité cinq ans en Asie et c'est un monde tellement à découvrir. C'est extraordinaire l'Asie. Donc, comprendre la culture, mais comment on fait? On est canadiens, on va sur le terrain, comment on fait? On prend.
[00:08:42.090] - Orateur 1
L'avion, on y va? Il y a plusieurs manières d'essayer de faire les premiers pas. En premier, le service des délégués commerciaux. Ça, c'est vraiment un service que tous les Canadiens devraient utiliser parce que c'est un service gratuit. Donc, juste avoir une conversation avec eux ou avec vos account managers chez EDC, c'est le premier pas. Ensuite, des fois, il y a des missions qui sont organisées par le service des délégués commerciaux ou chez EDC. Joindre ces missions vont aider énormément parce qu'il y a habituellement un programme à suivre et il y a peut- être aussi des opportunités de rencontrer des compagnies locaux ou des entreprises locaux. Donc ça, c'est, je pense, vraiment utiliser les services que le gouvernement du Canada offre, c'est important. Être là, être ouvert à comprendre c'est quoi la culture, mais aussi avoir une stratégie un petit peu plus moyen à long terme. Je comprends que souvent, les entreprises canadiennes, il y a tellement de choses à faire dans une journée quand ils travaillent pour une entreprise, puis quand il y a une opportunité qui arrive du marché américain, ils vont prendre tout de suite. Mais dans 10 ans, dans 20 ans, où est- ce qu'ils voient leur croissance aller?
[00:09:55.640] - Orateur 1
Ça, c'est quelque chose qu'il faut qu'ils commencent à penser maintenant, parce que les opportunités de l'Asie ne viennent pas aussi vite et aussi bien que des cultures qui sont similaires au Canada. Donc, je pense qu'il faut vraiment établir une relation, parler à du monde dans le marché pour être capable de réussir.
[00:10:12.680] - Orateur 2
Donc, c'est vraiment penser qu'on veut exporter en Asie du Sud-Est, penser sur un horizon un petit peu plus long terme, puis commencer les démarches avec des missions commerciales, rentrer en contact avec les délégués commerciaux et comprendre la culture avant de vouloir faire notre première vente, notre première transaction. De ce que je comprends, de ce que tu dis, c'est qu'il y a comme une démarche sur le court- moyen terme pour vraiment s'introduire, comprendre les besoins de ce.
[00:10:41.060] - Orateur 1
Marché- là. Absolument. Aussi, les Asiatiques en général sont des personnes de relation, il faut créer des relations avant de parler business. C'est juste la manière qu'on est, donc il faut avoir.
[00:10:54.850] - Orateur 2
Ces-.
[00:10:55.180] - Orateur 1
Ces codes. Oui, ces rencontres informelles, puis souvent des rencontres aussi souvent que possible, puis il faut montrer qu'on est dédié à être dans le marché. Si on montre qu'on veut faire un achat ou qu'on veut faire du business avec un commerce asiatique, mais on est toujours basé au Canada, puis il y a le décalage horaire qui ne fonctionne pas. Donc, les entreprises canadiennes, il faut qu'elles démontrent l'engagement qu'ils ont envers le marché asiatique qui est pas rentré.
[00:11:27.230] - Orateur 2
Et bâtir par sur quoi un peu le lien de confiance pour en venir finalement à développer un commerce.
[00:11:32.960] - Orateur 1
Exactement.
[00:11:33.880] - Orateur 2
Le Canada a conclu un accord de libre échange avec l'Asie du Sud-Est dans le cadre de l'accord global et progressif pour le partenariat Trans-Pacifique, l'acronyme CPTPP que j'apprends aujourd'hui, qu'est- ce que ça signifie? Je ne savais même pas moi- même. Qu'est- ce que ça signifie pour les entreprises canadiennes? Est- ce que ça donne une facilité de plus à exporter?
[00:11:58.530] - Orateur 1
Absolument. Avoir une avoir un libre échange entre des pays, c'est exactement ce qu'il faut pour faciliter le business en général. Je voudrais juste mentionner que les onze pays de l'Asie du Sud-Est sont très différents un à l'autre. Il y a des langues différentes qui se parlent dans chaque pays et l'anglais, ce n'est pas toujours la langue officielle. Donc, c'est important d'avoir des libres échanges comme ça pour que ce soit plus facile pour les Canadiens de faire du business.
[00:12:28.450] - Orateur 2
On en parlait un peu tout à l'heure, il y avait des secteurs privilégiés. Peut- être, me donner un peu des exemples au niveau de l'agroalimentaire, au niveau de l'infrastructure, au niveau de la technologie propre.
[00:12:42.160] - Orateur 1
L'infrastructure, c'est une énorme opportunité pour les entreprises canadiennes. Je pense que l'Indonésie a des plans énormes parce qu'ils grandissent tellement vite qu'ils ont besoin de bâtir des aéroports, des routes. Le transport aux Philippines, c'est quelque chose qui s'en vient comme le transport en train en Douze. Au Vietnam, ils parlent beaucoup de la technologie propre, donc on voit plusieurs opportunités dans le-.
[00:13:12.190] - Orateur 2
L'éolien, de la technologie propre, on parle de l'éolien, le soleil.
[00:13:17.000] - Orateur 1
Exactement. Oui, donc au Vietnam, on voit plusieurs opportunités dans l'énergie éolienne et solaire. C'est juste, tout ce que je dis, c'est tellement un petit...
[00:13:28.130] - Orateur 2
Oui, une petite fenêtre, un petit échantillon.
[00:13:30.360] - Orateur 1
De toutes les opportunités qui se retrouvent en Asie. La capitale, Jakarta, est en train de...
[00:13:38.850] - Orateur 2
La capitale de l'Indonésie est littéralement en train de couler? Oui. Couler dans l'eau?
[00:13:43.010] - Orateur 1
Dans l'eau, oui. Je ne sais pas si c'est l'eau, mais c'est juste, il y a trop de personnes qui vivent dans Jakarta. Le gouvernement et le premier ministre a déclaré qu'ils vont créer une nouvelle capitale dans une autre île de l'Indonésie. Et ça s'appelle Nusantara, ce qui veut dire qu'il y a énormément de opportunités encore qui vont venir de ça. Mais ce n'est pas juste cette opportunité du nouveau capital qui s'en vient. Il y a un besoin de créer des villes qui ne sont pas juste à Jakarta, mais dans les autres îles de l'Indonésie, parce que l'Indonésie, il y a des milliers d'îles partout, il y a vraiment un gros besoin de créer plusieurs grosses îles partout en Indonésie.
[00:14:25.250] - Orateur 2
Donc, ils veulent un peu décentraliser le pouvoir économique qui était vraiment là en obtenu par Jakarta. Ils veulent vraiment, dans le fond, ils veulent décentraliser un peu les plateformes économiques.
[00:14:37.470] - Orateur 1
C'est juste pour que ce ne soit pas surpopulé. Il y a juste simplement trop de monde. Le trafic est horrible au Jakarta et plein d'autres endroits dans le monde. Mais ça, c'est juste un exemple des opportunités qui se retrouvent en Indonésie. Le fait que le gouvernement décide qu'il y a besoin de bouger le capital, c'est quelque chose qui.
[00:15:00.400] - Orateur 2
Est énorme. Donc, de ce que je comprends, c'est beaucoup de choses à construire, puis idéalement de le construire avec des technologies propres, justement, de peut- être repenser un peu nos modèles pour que ça soit peut- être un peu plus soutenable à long terme et qu'on n'arrive pas dans 100 ans aux mêmes problèmes qu'on vit aujourd'hui à Jakarta.
[00:15:21.180] - Orateur 1
Exactement, oui.
[00:15:22.530] - Orateur 2
Donc, pour des entreprises canadiennes qui ont cette visée- là, cette vision- là au niveau des infrastructures peut- être plus propres ou de la technologie propre, il y a beaucoup d'opportunités de ce que je comprends en Asie.
[00:15:34.350] - Orateur 1
Oui, le Canada offre vraiment des innovations de technologie propre qui surpassent.
[00:15:41.940] - Orateur 2
La.
[00:15:42.540] - Orateur 1
Plupart des technologies qu'on trouve ailleurs dans le monde. L'asie du Sud-Est respecte le Canada et veulent comprendre plus quelles sont ces technologies et comment est- ce qu'ils pourront les appliquer chez eux. Donc, il y a vraiment une opportunité là.
[00:15:59.070] - Orateur 2
Au niveau de la loi alimentaire, on parle de quoi? D'exportation de produits canadiens ou on parle vraiment d'agriculture?
[00:16:05.870] - Orateur 1
Il y a tellement de manières de regarder les opportunités d'agroalimentaires. Premièrement, juste à cause de la population, il y a beaucoup de ressources naturelles comme la farine qui se retrouve en Asie. Puis ensuite, il y a plusieurs conglomérats qui développent des produits avec la farine, par exemple, canadienne. Ils mélangent un petit peu la farine de partout, ils produisent des produits qui sont locaux et qu'ils vendent seulement en Asie du Sud-Est. Donc oui, les comédiens de base sont une opportunité pour le Canada parce que la population en a besoin. L'autre côté, c'est aussi, je pense que presque toutes les compagnies d'agroalimentation essaient d'améliorer et de mettre leurs processus un petit peu plus efficaces. Le Canada, parce qu'ils ont parce que le Canada est tellement un pays grand, il y a tellement de manières d'essayer d'améliorer leurs processus, ils ont vraiment des technologies qui seraient peut- être applicables dans les pays.
[00:17:10.820] - Orateur 2
Dans la transformation alimentaire?
[00:17:12.930] - Orateur 1
Exactement.
[00:17:13.940] - Orateur 2
Nous, en tout cas, pour qu'on exporte en Corée. Je ne sais pas, la Corée fait partie des onze pays, la Corée du Sud?
[00:17:21.800] - Orateur 1
Non, la Corée fait partie de l'Asie du Nord.
[00:17:25.150] - Orateur 1
Aïe, aïe, aïe. Donc, EDC va ouvrir deux bureaux cette année. Un, on a une identité à Jakarta, et l'autre sera à Seoul, en Corée du Sud, parce que c'est simplement là qu'on pense qu'il va y avoir des opportunités. Et on est en train de regarder quels sont les autres pays en Asie qu'on devrait avoir un focus. Donc, c'est possible que EDC offriront plus de bureaux.
[00:17:51.310] - Orateur 2
Ok, intéressant. Pour simplifier les choses, si on se concentre sur un seul marché, comment on sait, comme entreprise canadienne, qu'on on est prêt à plonger dans un marché comme celui de Singapour?
[00:18:04.450] - Orateur 1
Il faut avoir les ressources dédiées pour le pays qu'on va rentrer. Comme j'ai mentionné avant, avec les 12 heures de décalage, faire du business, ce n'est pas simple. Donc, il faut être capable de dédier une personne, une équipe ou quelque chose dans le pays où on va rentrer. C'est la seule manière parce qu'avec ça, ça donne plus de crédibilité aux entreprises canadiennes. Donc, je pense que c'est important de voir et de comprendre qu'on est à un certain niveau dans la capacité de business qu'on est capable d'offrir. Donc, je pense que c'est ça le.
[00:18:42.680] - Orateur 2
Plus important. Donc, au-delà des ressources financières, pour développer ce marché- là, ça prend des ressources humaines. Il faut avoir l'air assez solide au niveau financier et au niveau humain, de ce que je comprends. On ne se lance pas en Asie comme on se lance du Québec à l'Ontario, par exemple.
[00:19:01.310] - Orateur 1
Exactement.
[00:19:02.300] - Orateur 2
On a un peu touché à certains points, mais quelle serait la première étape pour une entreprise canadienne qui souhaite s'implanter à Singapour? Est- ce que justement, on prend le téléphone et on parle à son délégué commercial?
[00:19:15.260] - Orateur 1
Oui, exactement. Je pense que ça, c'est une bonne étape à prendre. On peut aussi... Il y a les provinces aussi qui sont présents à Singapour, donc le Québec, le Saskatchewan, l'Alberta, la Colombie-Britannique sont présentes.
[00:19:30.180] - Orateur 2
Ces gens-là vont être capables de nous éclairer selon nos besoins comme entreprise canadienne, de dire « Est-ce qu'il y a un fit? Est-ce que vous avez ce qu'il faut pour traverser l'océan? Est-ce qu'il y a un besoin pour votre produit, votre service de ce côté-ci de la planète? » Ils vont un peu nous aiguiller sur les étapes à prendre ou les choses à avoir avant de passer de l'autre côté de l'océan?
[00:19:54.380] - Orateur 1
Je pense que c'est bien de prendre cette première étape à au moins parler pour essayer de comprendre si la technologie que la compagnie a est assez avancée pour un marché comme Singapour.
[00:20:06.390] - Orateur 2
Mais par.
[00:20:07.060] - Orateur 1
Exemple, peut- être Singapour, ils ont déjà de la compétition féroce. Peut- être le délégué va dire la Malaisie, ça serait peut- être une option ou l'Indonésie au lieu, la Thaïlande. Donc ça dépend.
[00:20:19.520] - Orateur 2
En fait, le contact avec le délégué commercial, de ce que je comprends, va un peu aider l'entreprise canadienne à planifier un peu plus stratégiquement son entrée en Asie, si elle a les ressources financières et humaines pour le faire.
[00:20:34.860] - Orateur 1
Oui.
[00:20:35.130] - Orateur 2
Exactement. Et le bon produit et le bon service, on s'entend là.
[00:20:38.260] - Orateur 1
C'est ça. Aussi, EDC est capable d'aider dans ce domaine aussi pour donner une idée générale de qu'est- ce qui se passerait pour la compagnie canadienne. Chez EDC, on est environ une vingtaine dans le bureau à Singapour, donc on fait les prêts commerciaux dans le bureau, ce qui est unique au bureau de Singapour. Il n'y a pas d'autres bureaux dans le monde qui font ça, mais le service des délégués commerciaux, il y en a à chaque pays. C'est des grosses équipes de quelques personnes qui sont là pour aider les compagnies canadiennes. Ils ont de l'expertise dans les domaines où il y a de la croissance. On travaille chez EDC assez bien et assez proche avec le service des délégués commerciaux parce qu'on se complète l'un l'autre OK. Une fois que les compagnies sont prêtes à faire de l'exportation, c'est là que EDC arrive quand il y a déjà une vente qui se fait, puis on essaie de donner des solutions pour qu'ils puissent administrer leurs risques.
[00:21:43.790] - Orateur 2
Donc, c'est vraiment en partenariat avec les délégués commerciaux que EDC appuie les entreprises à l'exportation. Vous avez chacun vos sujets? C'est quoi vos champs d'expertise, EDC versus.
[00:21:58.410] - Orateur 1
Délégués commerciaux? Les délégués commerciaux sont à nous aide un petit peu plus quand les compagnies vont explorer des marchés. Au début, quand ils ne sont jamais rentrés dans le marché. Edc, en général, ce qu'on fait, c'est plus donner des services financiers que les compagnies auront besoin une fois qu'ils ont des opportunités, une fois qu'ils sont en train de vendre ailleurs. Mais en même temps, mon rôle, c'est vraiment de supporter, d'aider les compagnies qui sont en train de vendre, de comprendre qu'est- ce qu'on peut faire de plus. Est- ce que c'est quelque chose chez EDC qu'on peut faire ou est- ce qu'ils veulent avoir plus d'opportunités ou de- De support. De support dans le marché.
[00:22:38.310] - Orateur 2
Est- ce que pour une entreprise canadienne, l'idéal, c'est d'avoir une ressource à la maison dans leur bureau ou vraiment d'avoir un agent qui est sur le terrain, qui serait basé, par exemple, à Singapour?
[00:22:48.960] - Orateur 1
Ce serait mieux d'avoir quelqu'un basé à Singapour pour être capable de trouver des opportunités.
[00:22:55.200] - Orateur 2
Ça, c'est bon à savoir quand même pour une entreprise canadienne.
[00:22:58.560] - Orateur 1
Oui, c'est juste plus simple parce que je le fais tous les jours. Douze heures de décalage, ça nous donne environ peut- être 3 heures, quatre heures maximum par jour.
[00:23:08.980] - Orateur 2
De travail commun, de travail où il y a la même plage horaire.
[00:23:12.400] - Orateur 1
Oui, ça veut dire que c'est des appels à 7h00 du matin, à 8h00 du matin ou des fois jusqu'à minuit du soir. C'est à cause de ça, à un moment donné, c'est pas s outenable et c'est pour ça qu'on dit que c'est mieux d'avoir quelqu'un qui travaille dans le marché ou si ça donne encore plus de crédibilité vu qu'on est vraiment engagé dans le marché.
[00:23:35.590] - Orateur 2
Tout à fait. Juste pour illustrer aux auditeurs, est- ce que tu pourrais un peu nous parler de quelques différences culturelles auxquelles les entreprises canadiennes vont devoir s'adapter pour le marché, par exemple, de Singapour?
[00:23:51.020] - Orateur 1
Numéro 1, les cartes de business. Les cartes physiques sont importantes en Asie. C'est quelque chose que j'ai appris en venant au Canada. Au Canada, on ne les utilise pas trop, on se trouve sur LinkedIn, mais en Asie, c'est quand même très important.
[00:24:09.990] - Orateur 2
Est-ce qu'il y a d'autres choses comme ça, quand même un peu inutiles de différences culturelles? J'ai entendu tantôt bâtir le lien de confiance. Est- ce qu'il faut, par exemple, sortir avec les clients le soir après avoir parlé business? On parle, je ne sais pas, famille ou est- ce que ça se passe toujours dans les bureaux ou des fois ça se passe de façon un peu informelle ou on va, je ne sais pas, manger un S atu maimo. Je ne sais pas comment ça s'appelle. Où on dit ça. On va manger parce qu'au Japon, j'ai un peu travaillé là- dedans. Je voyais beaucoup qu'il y avait des business qui se passaient beaucoup à l'extérieur du cadre formel.
[00:24:50.000] - Orateur 1
Je pense que ça dépend encore de quel pays on parle. À Singapour, ça aide énormément, mais Singapour, la majorité, ce sont des Chinois, malgré qu'ils ne s'identifient pas comme chinois, chinois, mais s'identifient comme chinois, singapourien. Dans des pays musulmans, ça ne serait pas vraiment un idéal. Je pense que ce serait plus dans d'autres manières, peut- être des repas durant pas un dîner, mais un lunch. Je pense que comme Vietnam ou Philippines, on verrait plus des liens qui se baptisent à travers des dîners ou d'autres sortes d'activités comme ça.
[00:25:29.960] - Orateur 2
J'ai une question qui me vient. Est- ce qu'il y a des défis pour, disons, une femme entrepreneur ou une femme à la tête d'une grande entreprise? Est- ce qu'il y a des différences au niveau culturel par rapport au sexe?
[00:25:46.410] - Orateur 1
En tant que représentante de chef, je n'ai pas trop vécu de sexisme. En général, je trouve qu'il y a quand même un respect pour les femmes dans le business. Par exemple, aux Philippines, souvent, les personnes qui sont le breadwinner-.
[00:26:06.920] - Orateur 2
Oui, qui gagnent le prince, ce sont les femmes?
[00:26:09.880] - Orateur 1
Ce sont les femmes. Par contre, dans d'autres pays, on voit ça un petit peu moins souvent, mais quand même, ils savent que quand ils travaillent avec des entreprises internationales, que c'est différent. Donc, je n'ai pas trop vécu ça jusqu'à maintenant, mais c'est toujours une possibilité parce que c'est ce sont des pays différents et généralement, c'est des patriarches.
[00:26:34.670] - Orateur 2
Dans les grandes entreprises en Asie du Sud-Est, est- ce qu'on voit beaucoup de femmes à la tête, disons, à la direction?
[00:26:40.720] - Orateur 1
Je ne dirais pas beaucoup de femmes, mais des fois, on voit des femmes. Il y a certains pays qu'on voit moins, mais quelque part comme les Philippines, il y en a beaucoup plus.
[00:26:51.240] - Orateur 2
Est- ce qu'on aurait des trucs? Disons qu'on est une femme canadienne, puis on veut s'intégrer avec nos produits, nos services dans le marché Asie du Sud-Est. Est- ce qu'il y a des codes, justement? Autre que les codes qui seraient pour les deux genres, est- ce qu'il y aurait vraiment un code pour le genre féminin?
[00:27:08.730] - Orateur 1
En général, la manière de s'habiller doit être un petit peu plus conservatrice, surtout dans les pays musulmans. Mais je dirais c'est tout. À la fin, c'est vraiment plus le business qu'on est là, mais ça aide toujours à être humble dans une situation et de suivre ce que le client est en train de faire.
[00:27:28.650] - Orateur 2
C'est tellement intéressant. Et la dernière question que j'aimerais poser, on a beaucoup de Canadiens qui nous écoutent, évidemment, qui veulent développer leur entreprise à l'exportation. L'asie du Sud-Est, je pense que c'est un très beau marché à regarder. Peut- être pas pour demain matin, peut- être pas pour dans deux ans, mais comme on le disait tantôt, dans le moyen long terme, étant donné la population quand même énorme, c'est un marché quand même extraordinaire et énorme avec ses défis, avec ses différences. Mais si tu avais un conseil à donner pour aider l'entreprise canadienne qui veut faire cette démarche- là, quel serait- il?
[00:28:06.980] - Orateur 1
C'est d'être là. Oui, aller sur le terrain, commencer maintenant parce que les relations, ça prend du temps à établir ici en Asie.
[00:28:13.800] - Orateur 2
Donc, j'en prends bien note. J'en prends bien note, puis je vais me faire un plaisir d'aller sur le terrain pour l'exportation de mes produits en Asie. Je pense que c'est tellement riche au niveau, oui, professionnel, mais au niveau personnel, je pense qu'on a tellement à prendre de ces cultures-là qui sont multiples. Même dans onze pays, comme tu disais, c'est tellement multiple, c'est tellement riche. En tout cas, l'Asie, pour moi, c'est un très gros coup de cœur dans ma vie. Merci beaucoup Olivia. Je t'envie de travailler à Singapour au jour le jour.
[00:28:50.430] - Orateur 1
Sincèrement, merci.
[00:28:51.440] - Orateur 2
De m'avoir fait part de tes idées. Je comprends que ta vie est beaucoup en anglais, donc merci aussi d'avoir joué le jeu au niveau francophone. Des fois, les mots en affaires nous viennent tellement en anglais, donc merci pour cet effort-là d'avoir parlé français. Merci tout le monde de nous avoir rejoint aujourd'hui sur l'impact de l'exportation balado. J'espère que vous avez apprécié l'épisode d'aujourd'hui. On se retrouve dans on serait ravis que vous vous abonniez, que vous notiez et que vous laissiez un commentaire sur votre plateforme de streaming préférée. Donc, on se revoit dans deux semaines.
Invité(e)
Représentante en chef, Asie du Sud-Est, Exportation et développement Canada
Animatrice
Cofondatrice de PRANA et dragon officielle de l’émission « Dans l’œil du dragon » de Radio-Canada
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