28 Mars 2025
Bienvenue à la 2e saison du balado d’Exportation et développement Canada (EDC): L’impact de l’exportation. Nous aimerions vous présenter notre nouvel animateur Nicolas Duvernois.
Entrepreneur visionnaire, Nicolas a transformé une simple idée de vodka canadienne en la Pur Vodka, maintes fois primée. Il a aussi fondé Duvernois Creative Spirits, une entreprise qui a connu un succès international. Maintenant nouvel animateur de notre balado, il partage ses précieux conseils tirés de son parcours en tant que leader d’affaires et exportateur.
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(INTRODUCTION MUSICALE)
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(MÉLANIE) Bonjour et bienvenue à la deuxième saison du balado L’impact de l’exportation d’Exportation et développement Canada. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui.
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J’aimerais commencer par souligner que nous enregistrons cet épisode depuis mon bureau à Ottawa sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishnabe. Nous tenons à prendre le temps d’honorer les communautés autochtones d’ici où que nous soyons et de nous rappeler notre dette commune envers les premiers peuples du Canada.
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Alors je me présente, Mélanie Carter. Je suis directrice régionale de l’Équipe des petites entreprises d’EDC et je suis ravie d’être votre animatrice aujourd’hui. J’ai l’immense plaisir de vous présenter Nicolas Duvernois, votre nouvel animateur, pour cette deuxième saison du balado.
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M. Duvernois est le fondateur et PDG de Duvernois Esprits Créatifs, qui est le plus grand producteur indépendant de spiritueux au Canada. M. Duvernois est un véritable pionnier qui tient à redonner à la collectivité et il était aussi connu pour sa participation à l’émission populaire de Radio-Canada, Dans l’œil du dragon. Bonjour, Nicolas. (NICOLAS) Bonjour, merci de me présenter aussi joliment.
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Donc, au cours de cette saison, Nicolas va s’entretenir une fois par mois avec des entrepreneurs canadiens et des experts de l’industrie pour analyser en détail ce dont les entreprises ont besoin pour réussir à l’étranger et croître sur la scène internationale. Il aura des discussions avec des entrepreneurs chevronnés pour parler des hauts et aussi des bas de l’exportation et de la manière dont ils ont surmonté d’importants défis en entrant sur de nouveaux marchés. Donc encore une fois, Nicolas, bienvenue, on est ravi de vous avoir avec nous comme nouvel animateur pour lancer cette nouvelle saison.
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On est enthousiaste de t’entendre sur ton parcours incroyable qui t’a amené à la fondation de Duvernois Esprits Créatifs et à la création de marques emblématiques au Québec, comme Pur Vodka puis Romeo’s Gin.
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Ton parcours de résilience et d’innovation est vraiment super inspirant, puis je sais que c’est avec générosité que tu vas nous en partager un petit bout aujourd’hui, aussi tout au long de la saison, au travers des différents épisodes avec lesquels tu vas t’entretenir avec d’autres entrepreneurs comme toi.
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Puis aussi, ben je dois t’avouer qu’on est un petit peu curieux de connaître l’homme derrière l’entrepreneur et puis on aimerait bien entendre, t’entendre un petit peu sur les passe-temps que tu as quand t’es pas occupé avec tous tes nombreux projets commerciaux. Donc, sur ça je te laisse te présenter un petit peu. (NICOLAS) Ben parfait. Moi j’aime bien me présenter comme avant tout un papa. J’ai 3 enfants, donc, Victoria 9 ans, Charlotte 7 ans et Raphaël 4 ans. Et puis je suis avec ma partenaire de vie et ma partenaire en affaires, Caroline, depuis 19 ans.
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Donc, on a fait un bon bout de chemin et je compte en faire encore longtemps avec elle. Premièrement, donc c’est ça, c’est un humain. Puis deuxièmement, Ben c’est sûr que je suis un entrepreneur, je suis une personne passionnée.
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J’ai découvert l’entrepreneuriat un peu sur le tard quand même, parce que moi j’ai fait sports-études, pendant presque toutes mes études. Et puis à la fin, ben je suis devenu entrepreneur. J’ai étudié à l’Université de Montréal en sciences politiques, j’ai un bac en sciences politiques et c’est à l’université que j’ai découvert que c’était possible de se lancer en affaires. Je savais que c’était possible, en quelque sorte, parce que je voyais qu’il avait des entreprises, mais j’avais jamais réalisé que c’était possible pour moi, que c’était une option pour moi. Et donc c’est comme ça que j’ai eu la brillante idée d’avoir, comme première
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expérience en affaires, de lancer ou d’ouvrir un restaurant. Ça a été un échec catastrophique, sauf que je suis tombé en amour avec l’entrepreneuriat malgré tout et quand je suis parti du restaurant, ben j’ai décidé de lancer ce qui, aujourd’hui, on appelle Duvernois Esprits Créatifs, mais dans le temps, c’était Pur Vodka. C’était une marque de vodka, donc c’était la première d’une longue série de produits qu’on a aujourd’hui. Et puis, ben depuis, on est Duvernois Esprits Créatifs, pas mal un leader au Canada, autant dans les produits alcoolisés que les produits non alcoolisés.
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On est presque à 50-50 dans notre, dans nos chiffres de vente, là, entre nos cocktails prêts à boire sans alcool et puis tous nos autres produits alcoolisés. Et puis on est disponible bien entendu à travers le Canada, mais aussi dans plusieurs autres pays. Donc c’est surtout pour ça que ça m’excite vraiment de pouvoir parler d’exportation. Surtout que je suis, entre guillemets, un peu le « résultat d’une exportation » parce que moi, mon père vient de France, de la région de Bourgogne. Donc, il est arrivé au Québec dans les années 60, et ma mère vient du Saguenay. Donc je suis un produit d’exportation
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de la France qui est arrivée à moitié ici et puis qui a fait en sorte que je suis fier d’être 100 % français et 100 % canadien.
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(MÉLANIE) On n’entend pas tout à fait l’accent français, non plus celui-là saguenéen, fait que clairement t’as passé beaucoup de à Montréal. (NICOLAS) Ben ça, c’est le défi de ma vie, parce que ici, des fois, selon les mots, quelqu’un me dit : « Ah, il me semble qu’un accent. » En France, définitivement j’ai un accent. En Belgique, on pense que je suis Suisse. En Suisse, on pense que je suis Français, mais ils savent pas de quelle région. Bref, moi j’aime bien dire un accent Jacques Villeneuve, tu sais, comme on sait pas trop d’où il vient, là, c’est pas mal ça mon affaire. (MÉLANIE) Écoute, le candidat parfait pour parler d’exportation avec nous au cours de la saison. (NICOLAS) Exact. Donc Nicolas, t’as mentionné,
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t’as un parcours international, donc ce balado ici traite principalement d’exportation, étant donné qui nous sommes, Exportation et développement Canada, puis notre mandat chez EDC de supporter puis de faire croître les entrepreneurs sur la scène mondiale. Donc, on a hâte, en fait, de t’entendre plus sur ton expérience sur ce plan-là
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Donc, avant de commencer par contre, est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu espères apporter aux balados en tant que nouvel animateur? (NICOLAS) Ah ben c’est clair que moi j’aime les coulisses, c’est passionnant, les coulisses de l’histoire entrepreneuriale, de chacun des entrepreneurs qu’on va rencontrer. Et puis j’aime avoir aussi le côté véridique, pas juste le côté « tout est beau, tout est facile » qu’on peut souvent voir, malheureusement, dans certains médias où, souvent, on donne un grand titre pour attirer, mais après les petits détails, on les laisse un peu plus dans le garde-robe en quelque sorte.
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Et puis moi, je veux vraiment rendre ça humain. Je veux démontrer aux entrepreneurs qui nous écoutent et à toutes les autres personnes aussi qui nous écoutent, que c’est possible d’exporter, que c’est pas nécessairement le truc le plus facile à faire quand on est en affaires, mais que, avec vous,
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EDC, tous les experts, je sais plus combien de milliers vous êtes, ben c’est clair que vous devez – les entrepreneurs qui vont nous écouter – vous devez comprendre que EDC est là pour nous aider. C’est comme un mentor, un employé, un recherchiste, un défricheur, qui nous aide. Et donc il faut-il faut utiliser toutes les ressources qu’on a en affaires, hein, chaque petite ressource qu’on peut aller avoir, qu’on peut aller chercher, va nous aider à atteindre notre objectif. Donc, je veux démontrer que c’est possible, que c’est pas juste une institution parmi tant d’autres.
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Que c’est pas juste une folie de vouloir exporter, mais que ça peut être une réalité. (MÉLANIE) Donc je t’entends dire que tu vas aller dénicher, là, les aspects tangibles pendant tes discussions pour que les entrepreneurs peuvent se voir à travers tout ça. Donc écoute, j’ai bien hâte d’entendre toutes ces conversations-là au fil des prochains mois. Donc écoute, parlons-en, justement, de ton parcours. Quelle stratégie as-tu utilisée, toi, pour faire croître Duvernois Esprits Créatifs à l’étranger? Puis comment as-tu déterminé les marchés, en fait, qui convenaient le plus à tes produits?
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(NICOLAS) Alors c’est clair que bon, ben moi je, de par nature, tu sais, je l’ai dit tout à l’heure, j’ai une partie de ma famille qui est en France, donc très rapidement, logiquement en quelque sorte, je me suis dit : « Bon, ben, je vais, je vais commencer par ce marché-là, ce marché que je connais mieux que d’autres marchés ». On se rappelle, ça fait peut-être une quinzaine d’années qu’on s’est lancé en affaires, et puis ce marché-là était tout naturel pour moi. Un pour la langue qu’on partage, notamment les entrepreneurs du Québec, mais aussi beaucoup d’entrepreneurs canadiens, mais aussi le fait que c’est pas très loin, c’est un vol direct, on va se le dire, tu sais. Je calculais tout ça, là, en compte.
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Ouvrir un premier marché qui est à 22 heures de vol, c’est plus compliqué que d’ouvrir un nouveau marché qui est à 6 heures de vol, on va se le dire, et puis ensuite je regardais le marché avec toutes les infolettres spécialisées que je recevais, toutes les revues que je lisais. Je voyais que le marché de la France était aussi consommateur d’un produit comme de vodka ou de gin, ce qu’on faisait. Et donc c’est un peu tout naturel pour moi d’aller là-bas. Pour tout vous dire, les États-Unis – qui est un peu le « American Dream » de tout entrepreneur, qui un peu le réflexe automatique hein, on partage quoi, 8 000 km de frontières avec eux? – je le gardais pour plus tard.
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Parce que je le voyais beaucoup trop gros pour commencer, et puis en plus, quand on dit les États‑Unis, on s’entend qu’ils ont une multitude d’États – des fois, dans chaque État, ils ont des réalités différentes d’un côté ou de l’autre de l’État – donc je trouvais que c’était plus simple de me concentrer sur la France, puis notamment sur Paris. Je vais vous le dire, moi c’était Paris que je visais parce que je trouvais que c’était très important pour moi d’avoir un territoire qui était gérable en quelque sorte, et pas de devoir me promener tout partout. Et donc c’est comme ça que j’ai commencé. Et puis vous savez, le fameux Google, Ben nous aide, hein. Je sais pas comment les entrepreneurs faisaient avant Google.
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Mais, ben ils faisaient et très bien on peut en voir plein d’exemples. Mais moi, ben j’ai regardé comment je pouvais aller chercher de l’aide à l’exportation. Et puis c’est vraiment comme ça que je vous ai découvert, je vous ai découvert vous, puis j’ai aussi découvert d’autres, d’autres… je pourrais dire bureaux – comme le Bureau du Québec à Paris, que je savais même pas qu’il y avait dans le temps qui était aussi des partenaires potentiels pour m’aider à bien comprendre le marché, à faire un deuxième plan d’affaires parce que, tu sais, je m’étais fait un plan d’affaires pour me lancer en affaire, mais un nouveau marché, ben on recommence tout à zéro, hein? Et donc… plus intelligent cependant.
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(MÉLANIE) Effectivement, oui, il faut le planifier comme il faut exactement. (NICOLAS) Exact. Et puis, ce que j’ai aimé quand j’ai très rapidement rencontré quelqu’un d’EDC, ben c’était toute la panoplie d’options. C’était presque comme un buffet où on pouvait choisir qu’est‑ce qu’on avait le plus besoin, qu’est‑ce qu’on avait un peu moins besoin, qu’est-ce qui répondait plus à notre réalité. Parce qu’on se rappelle que bon, ben moi je suis un peu comme, ben, un peu… c’est une drôle d’industrie dans lequel on est, mais on fait partie de la grande famille de l’agroalimentaire. La réalité est complètement différente quand on est une entreprise technologique, quand on est une entreprise industrielle,
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quand on est une entreprise, peu importe là, qu’on est « self-employed », là comme on dit là, un « auto‑entrepreneur ». Chacune de ces réalités-là est différente. Et donc, c’est comme ça que je me suis attaqué à ce projet-là. (MÉLANIE) Ben, je suis contente que tu nous aies trouvés, puis je dirais que tu l’as mentionné un peu là, mais il y a un énorme écosystème justement pour accompagner les exportateurs, ben les entrepreneurs, les exportateurs. Puis en fait, c’est de cogner aux portes, puis après ça d’aller voir justement qui est disponible. Puis ça se pourrait très bien que vous veniez vers EDC, puis qu’on vous dise :
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« Écoutez, finalement ça commence ailleurs, chez tel, chez telle organisation », puis on vous met en, on vous met en contact avec d’autres, puis c’est… faut pas être gêné, c’est ça, faut ouvrir son cercle, on… vous êtes pas seul là-dedans, c’est ça, un petit peu, le message. (NICOLAS) Ah, non, il faut absolument, il faut absolument poser la question, au pire c’est un « non ». (MÉLANIE) Ouais, c’est ça. (NICOLAS) Puis un « non », bon ben, c’est une virgule, c’est pas un point final, et puis on va voir ailleurs, tu sais? (MÉLANIE) Effectivement, puis des fois c’est un « non, pas maintenant ». Ben, plus tard, ben c’est ça. (NICOLAS) Ben non, mais c’est ça, puis des fois c’est un « non » qui te pousse à réfléchir, puis finalement tu réalises que : « ouais je j’étais en train de faire une méga erreur », hein? Il faut pas croire que les personnes qui nous disent « non » sont contre nous, il y a beaucoup de personnes qui nous disent « non »
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parce que selon leur expertise, selon leur étude du dossier, ben c’est peut-être pas la bonne solution dès le départ pour nous, pour notre aide, notre entreprise, donc non, le « non », il faut vraiment faire son deuil et apprendre à vivre avec. (MÉLANIE) Ouais, ouais, non, c’est super, c’est un bon point. Donc en participant à Dans l’œil du dragon, t’as écouté de nombreux entrepreneurs présenter l’entreprise qu’ils souhaitaient faire croître. Quelles erreurs, tu dirais, revenaient le plus souvent dans leur plan d’expansion? Tu l’as mentionné, il faut en avoir un, plan d’expansion. Fait que, quelle erreur est-ce que t’as vue le plus souvent?
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Puis quels conseils donnerais-tu à ces entrepreneurs-là pour éviter de tomber dans ces pièges-là. (NICOLAS) Ben, la base même d’un entrepreneur, presque, c’est d’être un peu impatient, hein? C’est de toujours vouloir aller plus vite, plus loin, plus haut – rapidement. Et puis des fois, je trouve qu’il y a des étapes essentielles à vivre. Trop souvent, je vois des jeunes entreprises avec énormément de talent, énormément de potentiel, un très beau succès local, mais un succès qui débute et qui n’est pas encore extrêmement stable, qui peut disparaître d’une minute à l’autre. On sait, en affaires, c’est très très sauvage en quelque sorte, le monde des affaires.
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Et tout de suite ils veulent passer au deuxième niveau. Et là, moi je trouve que, bien souvent, ils sont pas assez solides déjà sur leur propre marché pour passer au deuxième niveau. Et je crois que chaque chose en son temps et pas tout en même temps. Et je le sais que ça fait mal de devoir attendre des fois 12 mois, 18 mois, 24 mois pour soit ouvrir un nouveau marché ou lancer un nouveau produit, disons. Mais c’est tellement important que, une fois la décision prise, qu’on soit solide.
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Qu’on sait qu’on peut ne pas faire mal à notre marché d’origine avant d’ouvrir un nouveau marché. Il y a rien de pire que de prendre de l’argent, disons, que tu as réservé pour ton marché d’origine pour ouvrir un nouveau marché, parce que là, ben, tu coupes les jambes aux coureurs que tu as sur place pour espérer peut-être courir ailleurs, et à un moment donné, ça fait pas de sens. Et c’est pour ça que je parle toujours de la préparation en exportation, ça ne s’invente pas. Et puis le pire, c’est qu’on tombe tous dans le piège parce que dès qu’on commence à avoir un certain succès local, il y a toujours quelqu’un qui connaît quelqu’un quelque part dans le monde qui lui en parle, puis qui dit : « Hé, moi j’aimerais importer ce produit ».
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Donc, que l’entreprise fasse de l’exportation. Mais ça, je trouve que c’est dangereux, parce qu’il y aura toujours des occasions. Donc, n’ayez pas peur de prendre votre temps malgré le fait qu’en affaires, la rapidité est importante, mais il faut une rapidité stable, une rapidité solide, un peu comme sur un vélo. Il faut vraiment être solide sur le vélo pour pouvoir commencer à vouloir faire le Tour de France, on s’entend. Et donc c’est vraiment ça, moi, que je vois trop souvent comme problématique, c’est qu’on veut aller trop vite, mais on n’est pas encore assez stable. (MÉLANIE) C’est bien, super bon conseil.
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Donc Nicolas, tu nous parles de prendre son temps. Moi, de par mon expérience, j’ai aussi parlé avec de nombreuses, des centaines, peut-être des milliers de compagnies à travers mes années chez EDC, puis je me rends compte que, peut-être encore plus au niveau de la petite entreprise, je dirais qu’ils sont… qu’ils prennent les opportunités qui passent puis qui sautent dessus. Puis des fois ça prend cette opportunité-là, en fait pour déclencher le cheminement à l’exportation, puis que si l’opportunité s’était pas présenté, peut-être qu’ils seraient restés plus au niveau domestique.
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Fait que, comment est-ce que tu gères ça, justement, cette fine ligne, là, entre sauter sur une occasion puis être « opportunustic » en anglais, versus songer, planifier tout ça? Fait que, comment est-ce qu’on prend le côté impatient puis qu’on s’en sert bien pour justement avoir du succès. (NICOLAS) Mais premièrement, il y a un point qui est tellement précieux et important que t’as dit au tout début. Toi, t’as la chance, et tous les conseillers d’EDC, d’avoir parlé, vu, étudié des centaines, des milliers de cas
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d’entreprises qui veulent faire exactement ce que l’entreprise qui vous contacte veut faire. Ça serait complètement cinglé de cette entreprise-là de ne pas vous écouter et de ne pas apprendre de tout ce que vous avez vu. Vous avez vu tous les bons coups, les mauvais coups, les pièges, les erreurs, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Donc ça, je trouvais que c’était important à le soulever. C’est un peu comme ton banquier, on aime bien casser du sucre sur le dos de notre banquier, mais notre banquier, il voit d’autres entreprises aussi, et donc il sait plus ou moins, quand même de quoi il parle, tu sais?
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On n’aime pas l’avouer, mais il faut se l’avouer, hein? On croit toujours qu’on a la réponse à tout, les entrepreneurs. Mais non, on a accès à des personnes qui ont les réponses à tout cependant.
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Pour le point de vue opportunité, mais là il y a aussi quelque chose de non scientifique qui s’appelle le « pif entrepreneurial ». Et puis des opportunités en affaires, tu en as tous les jours. Cependant, il faut savoir comment les filtrer, il faut savoir comment les analyser. Et des opportunités qui ne font pas partie d’un plan d’affaires, ça ne veut pas dire que, en décidant de ne pas le faire immédiatement, tu ne vas pas le faire, mais peut-être que dans ton plan d’affaires de l’année prochaine tu vas pouvoir rentrer cette opportunité-là. On se rappelle que l’exportation, c’est un long travail.
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Ça prend beaucoup de temps, ouvrir un marché. Nous, avant de pouvoir être un vrai joueur – un vrai « contender » comme on dit en anglais – en France, dans plusieurs marchés où on est aujourd’hui, ça nous a pris 4, 5, 6 ans d’efforts, de travail, de présence sur le terrain. Mais on faisait de toutes petites ventes au début, et puis on y allait étape par étape tout en se concentrant sur notre marché d’origine qui permettait de faire vivre toute cette réalité-là. Et sur les autres marchés qu’on est aussi, ben, ça a toujours pris au moins une bonne année entre le moment de se dire :
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« Tu sais quoi? On vient de recevoir un contrat ou une approche par un importateur en Angleterre, ça a l’air intéressant. On a fait nos notre travail, on a étudié la situation, on a fait une étude de marché – très important – on a parlé à notre banquier, à notre conseiller EDC, à notre comptable, on a parlé à toute notre équipe d’experts, là, pour prendre la meilleure décision. Tout le monde est plus ou moins d’accord que c’est une occasion qui peut faire du sens. Rentrons-le dans un budget, faisons un plan de match.
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Nommons un responsable de ce marché-là, et ensuite, Go, on se lance. » Mais c’est étape par étape, et c’est ça qui est important à dire, c’est que souvent, quand on va faire une première commande au Japon… je me rappelle, nous, la première fois qu’on a envoyé nos produits au Japon, on a eu la chance de faire partie d’une mission commerciale – ça aussi, ça fait partie de tout ce qui existe, vous, vous savez quelle missions commerciales se passent – donc on avait une mission commerciale spécialisée pour des produits dans l’agroalimentaire, organisée par le gouvernement du Québec.
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Bien entendu, aidé par le gouvernement du Canada. Et puis, on a rencontré les acheteurs de pas mal toutes les grandes chaînes. Et puis, on s’est très bien entendu avec un acheteur, avec le président de Costco Japon. Et c’est comme ça que notre première rencontre s’est faite. Et c’est plusieurs mois plus tard – parce qu’il faut… on oublie les détails, mais il fallait changer les étiquettes, il fallait que ça soit écrit en japonais.
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Jusqu’à ce que je lance au Japon, je ne savais pas écrire japonais. Je ne sais toujours pas écrire japonais. Il fallait prendre un traducteur.
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Exactement. Il y en a beaucoup qui font du zèle. Ils envoient les produits. Puis là, l’importateur est comme « ouais, mais c’est écrit en français ou en anglais, mais nous, c’est obligé d’être écrit en japonais ». Oups! Ça, ça peut te coûter une fortune, ça peut ruiner ton projet d’exportation des erreurs comme ça, et j’en vois très, très souvent. Et donc, tout ça pour dire que, encore une fois, ça a dû prendre un an avant que je voie nos produits sur les tablettes là-bas. Et donc, c’est toujours une question de détails, tu sais.
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Il y a une y a une phrase en anglais qui se dit bien, qui dit : « The devil is in the details », tu sais? Le diable est dans les détails. Et l’exportation, ben c’est ça. C’est un jeu d’équilibre parce que, ici, tu gères ta business, tu vois au quotidien ton équipe, tes clients, tes partenaires. Là, tu dois faire la même chose, mais aveuglé, parce que tu le vois pas là-bas, tu le vois par email. Alors, les détails sont importants.
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(MÉLANIE) Effectivement, non, tout à fait. Excellent conseil, je te remercie. Tu l’as mentionné, là, il y a plein de bénéfices à exporter, il y a tout plein de bénéfices, mais il y a des coûts, puis il y a des risques, puis il faut les gérer, puis on… il y a plein de gens qui sont là, en fait, pour aider les entrepreneurs là‑dedans. Fait que toi, d’après ton expérience justement dans l’exportation.
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Comment peut-on trouver puis établir des partenariats avec des distributeurs et des fournisseurs sur des marchés étrangers? (NICOLAS) Moi, je crois qu’un des trucs qui est très important, c’est l’aspect humain. Puis il ne faut jamais oublier que, quand on veut exporter, ça veut dire qu’on veut espérer vendre à un humain notre produit. Et cet humain-là, est-ce qu’il consomme comme l’humain qu’on connaît qui consomme ici? C’est super important, ça. Je vais prendre l’exemple, pour moi, mais on va avoir des exemples tout au long de la saison.
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Nous on est, au Québec, disproportionnellement plus orientés vers des spiritueux tels le gin, la vodka ou le rhum. Mais y a d’autres marchés où – je prendrais l’Italie par exemple – le gin est très populaire, mais le rhum pas du tout, et la vodka un peu moins. Et donc, si on est une compagnie de rhum, puis ici on voit que ça marche bien, puis on se dit : « Ah l’Italie, je crois que ça va marcher », mais que le client suit pas, ben là, il y a une problématique. Donc, je te dirais que chaque fois qu’on choisit un nouveau marché, puis qu’on veut trouver un importateur,
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ben c’est clair qu’il faut d’abord savoir de quoi on parle, nous. C’est pas juste l’importateur qui va tout te promettre, carrément, puis que lui, il va réussir. Il faut bien connaître son industrie. Ensuite, l’importateur, nous c’est très important. On a des échanges, bien entendu, aujourd’hui avec la beauté du virtuel – la beauté et la non-beauté, tu me diras! Mais la beauté du virtuel. On peut les rencontrer plusieurs fois avant de faire une première visite sur le terrain, puis cette visite sur le terrain, nos produits sont pas encore lancés, cependant on fait une journée ou deux journées,
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ou même un salon professionnel qu’on fait, mais avec eux, puis on va voir des clients, puis on voit comment ils travaillent, puis on voit aussi c’est quoi les produits qui sont sur les tablettes, ça va être qui nos futurs compétiteurs. Et puis on essaie de bien comprendre le marché et l’humain qui veut faire en sorte que notre produit soit un succès sur place. L’humain est la base de tout, on va se le dire, très important de choisir un bon importateur et un bon distributeur parce que, tout dépendant des industries encore une fois, bon ben là, des fois c’est un importateur qui est au lieu aussi distributeur.
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Mais des fois c’est un importateur qui revend à un distributeur – en France c’est comme ça, on a plusieurs, on a une quinzaine de distributeurs en France – donc tout ça, là, c’est vraiment un travail de longue haleine et à un moment donné même on a été obligé d’engager une personne sur le marché et c’était la meilleure décision qu’on a prise de notre vie. Mais c’est un gros investissement. Mais c’est une personne qui connaît le marché, qui est notre entreprise, littéralement, sur place, et c’est comme ça qu’on fonctionne la majorité du temps.
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Chaque marché qu’on a, on a une personne de terrain qui est directement en relation avec nous, qui travaille pour nous, qui fait partie de notre équipe et qui peut faire la job, en quelque sorte, avec les distributeurs et les importateurs à notre place parce que nous, on peut pas être partout. (MÉLANIE) Effectivement. Donc, c’était la stratégie dès le départ, ça, ou c’est venu avec le temps parce que t’as appris de certaines erreurs ou de certains défis? (NICOLAS) C’était une évidence. C’est venu avec le temps et c’était une évidence. On a eu tous les mauvais importateurs – je ne dis pas qu’ils sont mauvais, mais ils n’ont pas fait la job pour nous. On a eu… on a fait toutes les erreurs qu’il fallait faire.
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On a vraiment eu un beau « The Book for Dummies », là, pour le pour l’exportation? On l’a pas mal tout fait, malgré tous les conseils qu’on avait. Mais il y a toujours quelque chose qui arrive, il y a toujours une mauvaise nouvelle – là on va se le dire, en affaires, ce n’est pas juste des bons coups – et on a travaillé sur notre modèle jusqu’au moment où on a trouvé notre modèle parfait, et notre modèle parfait, c’est à peu près ce que je viens de te dire.
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C’est vraiment de bien choisir les intervenants, mais d’avoir quelqu’un sur place qui vient de là-bas, qui a déjà travaillé dans l’industrie et donc qui connaît déjà le marché.
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(MÉLANIE) Ouais, c’est ça. Écoute, t’as mentionné quelque chose de super intéressant, en fait. Tu dis, malgré le… Exporting 101 for Dummies, je ne sais pas quoi, puis tous les gens qui étaient là pour vous accompagner, vous avez quand même fait des erreurs. (NICOLAS) Absolument. (MÉLANIE) Han? Fait que le côté résilience de l’entrepreneur est super… est super important. Oui, il faut être bien accompagné, mais il faut savoir que, malgré ça, il va avoir des défis, puis il faut être capable d’apprendre de ça, puis de les surmonter, puis à adapter la stratégie pour être capable de réussir.
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(NICOLAS) Absolument, parce que les erreurs qu’on a faites, ce n’est pas nécessairement d’avoir choisi le mauvais pays ou d’avoir choisi… ou d’avoir fait une erreur financière. Non, les erreurs c’est une fois qu’on est sur le terrain, une fois qu’on est sur le marché, on a fait une campagne de pub dans le métro, mais tout le monde prend le bus, on a fait une… tu comprends? Il y a tellement des petits détails par la suite, mais toutes les aides qu’on a eu – les aides financières, il ne faut pas sous-estimer qu’EDC aussi nous aide pour… nous protège en quelque sorte financièrement.
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Avec les partenaires étrangers. Eh Ben ça, ça a toujours bien marché parce que c’est un peu une science pure : ils nous doivent 10 000 $, on reçoit 10 000 $, on est garanti 10 000 $. Mais savoir où faire la bonne pub, savoir…
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En fait, un autre exemple : en France, il y a la Loi Évin qui fait en sorte qu’il y a une restriction très importante sur la publicité qu’on peut faire à travers nos réseaux sociaux ou la publicité, peu importe, qu’on peut faire. On n’a pas le droit de voir d’humains dans les publicités là-bas, on n’a pas le droit de voir quelqu’un qui boit à la télé là-bas. Ici, on a le droit, on croit tout savoir, mais on sait tout pour ici, mais pas pour là-bas.
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Tu sais. c’est ça qui est… c’est que c’est une remise en… c’est un « reset » quotidien qu’on doit faire, parce que c’est pas les mêmes règles, c’est pas le même pays, les amis, là. (MÉLANIE) Ouais, ouais tout à fait. Mais ce que tu disais tantôt, l’humain derrière tout ça, puis connaître l’humain, permet justement de faciliter tout ça, donc j’aime bien ça. Puis il y a l’expression anglophone qui dit : « People do business with people they like », fait que le côté humain, puis de prendre le temps de se connaître pour être capable de mieux réussir, ben écoute, c’est super important, c’est un excellent conseil. (NICOLAS) Absolument. Puis pour nous, le meilleur truc c’est souvent on aime faire des salons professionnels avec des futurs importateurs.
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Parce que là t’es debout, derrière un stand pendant 8 heures avec quelqu’un, tu apprends à le connaître pas à peu près. (MÉLANIE) Ouais, effectivement. (NICOLAS) Pas juste un petit 10 minutes sur Zoom, là, t’est 8 heures avec, tu manges des sandwichs pas de croûte avec, là tu vois s’il est trop fancy pour toi ou pas, tu sais? (MÉLANIE) Écoute, dans le futur – il y a plein de choses qui se passent sur le côté international, puis plein de nouveaux développements un peu partout, fait que plein de tendances nouvelles, différentes aussi. Donc écoute, dans le futur, toi, quelles tendances ou quels débouchés est-ce que tu anticipes pour les entreprises canadiennes sur le marché mondial?
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Puis après ça, peut-être nous dire comment ce que tu penses que les entreprises vont pouvoir se positionner de façon stratégique pour, justement, tirer parti de ces occasions-là? (NICOLAS) Moi, je crois sincèrement qu’on est à l’âge d’or, au début de l’âge d’or de l’entrepreneuriat canadien, si les gouvernements suivent. Parce que les gouvernements doivent – puis là, je demande pas d’argent, je demande juste de nous faciliter la vie. Ben, comme vous : vous nous facilitez la vie, tu sais, vous faites pas des chèques à personne, là, tu sais, en quelque sorte là, ce que je veux dire, c’est que c’est pas ça que je demande. C’est qu’on croit à l’entrepreneuriat canadien.
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Et quand je regarde ce qui se passe au sud de la frontière où ça va être un peu chaotique, là on va se le dire, ben, ça l’est déjà, on va se le dire. Mais les entreprises canadiennes, le Canada a toute une réputation positive à travers le monde. Et donc, n’ayons pas peur d’exporter ailleurs.
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Pour des entrepreneurs québécois, je prends l’exemple, je vais avoir un exemple pour les anglophones, mais pour les francophones, eh, il y a un continent comme l’Afrique qui s’appelle, qui n’est pas l’Afrique du Roi Lion, là. Oubliez ça. J’ai été plusieurs fois en Afrique, c’est des pays développés, c’est des vrais marchés, des vrais clients, et ça, on a accès à ça relativement facilement. C’est pas l’autre bout du monde, en quelque sorte. Des fois, je trouve qu’on a trop le réflexe, les yeux virés vers le Sud, quand on peut aller ailleurs. Et puis pour les anglos.
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Les entrepreneurs anglophones du reste du Canada, ou les francophones qui parlent aussi anglais, et ben là, l’anglais jusqu’au jour d’aujourd’hui, ben c’est la langue universelle pour le monde des affaires, qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas. Et donc on peut ouvrir d’autres marchés. Il y a plein d’autres marchés qui sont superbes. Moi, je pense à l’Australie – c’est l’autre bout du monde, je vous le donne – mais l’Australie, ils sont obligés d’importer presque tout, c’est une île. Et donc, c’est un très bon marché pour certains. En tout cas nous, dans les spiritueux, c’est un très beau marché. Je pense à l’Amérique du Sud.
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Ou des pays avec des centaines de millions de personnes, là, tu sais. Nous, le pays on l’aime, mais il y a pas grand monde. Tu sais, quand tu arrives dans un marché ou dans une ville où il y a la moitié de la population du Canada dans une ville, imagine à quel point tes frais de transport quand tu veux développer ce marché-là sont moindres. Bref, je crois que les États-Unis restent un superbe potentiel. Il y a beaucoup d’inconnus puis d’instabilité en ce moment. Donc, à voir. On va attendre. Et si on choisit les États-Unis, très important de choisir un ou deux États pour commencer.
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Parce que, le Vermont puis North Dakota, c’est pas la même affaire, là. C’est même pas le même pays, presque là, tellement ils agissent différemment. La Floride puis l’État de Washington, même affaire. Tu sais, il y a la Côte Est, la Côte Ouest, la Bible Belt, il y a le Mid‑West. Ne dites pas : « Je vais me lancer aux États‑Unis ». Moi, quand tu me dis ça, je t’écoute plus. Si tu me dis : « Je vais me lancer dans le Massachussetts, parce que Boston, c’est le client, c’est une ville où il y a beaucoup d’universités.
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À la microbrasserie, il y a une grosse tendance là-bas », oh, ça commence à me faire parler, parce que qui dit microbrasseries dit microdistilleries, qui dit universités dit, comme les grandes villes où il y a beaucoup d’universités, les personnes ont un revenu supérieur. Là, ça commence à ressembler à un client qui pourrait me plaire. Tandis que le Wisconsin, j’ai absolument rien contre, mais le client est complètement différent. Il consomme beaucoup plus des produits locaux, donc t’auras moins de chances de vendre ton produit.
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Tu sais, il y vraiment aussi toute la géopolitique – et ça c’est une de mes forces, parce que j’ai un bac en sciences politiques – à prendre en compte, quand on décide quel marché aller. Puis là, si c’est pas notre force, ben c’est la force d’EDC, donc, il faut appeler. (MÉLANIE) Ouais, non, effectivement, bon, c’est un super bon point. Puis écoute, il y a toujours des défis qui vont arriver peu importe le marché dans lequel on fait affaire. C’est un petit peu question de pas mettre tous ses œufs dans le même panier, hen? Le plus diversifié on est, moins on est affecté par les changements qui se passent à un endroit, parce que le reste, peut-être, va demeurer plus stable, etcétéra.
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Parlant de tendances, on a parlé beaucoup, justement, du marché de l’Indo‑Pacifique. T’as mentionné l’Australie, en fait, qui fait partie de cette grande région-là. Il y a plusieurs marchés émergents aussi. Donc, stratégiquement parlant, les compagnies se préparent comment pour être capables de prendre avantage de ces beaux marchés‑là? (NICOLAS) Et bien moi, je pense qu’il faut y aller. Il faut aller sur place. Je ne dis pas d’amener avec nous des contenants et des contenants de produits, mais il faut aller sur place, puis il faut voir ce qui se passe. Parce que c’est vrai. Et souvent, c’est pays-là, moi je pense à l’Indonésie, je pense au Sénégal.
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Là, ce n’est pas l’Indo-Pacifique, mais le Sénégal, moi j’ai vraiment mon œil là‑dessus, sur ce pays‑là. Il se passe vraiment quelque chose. La ville de Dakar, c’était incroyable, tout ce qui se passe. Mais, moi, la Corée du Sud, le Japon, encore une fois, je pense vraiment qu’il faut aller sur place. Et souvent, ces pays‑là, font des salons pour vendre le pays, là, tu sais? Les salons « Welcome to Investors » ou des affaires comme ça.
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Et, et… tu sais, j’ai pas les termes, mais vous allez trouver facilement, là « Invest in Australia » ou « Start Your Business in China » ou whatever, là, tu sais? Et c’est super important d’aller voir ce qui se passe et on va rester bête. On va rester bête. Moi, là, plusieurs marchés, j’avais des idées préconçues et, je le redis là, j’ai étudié en sciences politiques et j’avais des idées préconçues. Et j’ai été surpris par la rapidité de développement de certains coins du monde.
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Même le Vietnam, qu’on oublie, là, souvent, quand on parle d’Asie, mais c’est un marché… la Malaisie! Non, moi, là, je pourrais continuer comme ça longtemps, mais… la Nouvelle-Zélande, en plus c’est beau, donc c’est l’fun. Je vous le donne, ce n’est pas le plus proche, mais tout ce qui fait partie du Commonwealth, on a comme une facilité d’approche, tu sais? (MÉLANIE) Oui, effectivement. Ouais, tout à fait.
33:16
Excellent. Écoute, avant de conclure l’émission d’aujourd’hui, Nicolas, pourrais-tu nous dire ce qui te motive le plus à l’idée d’animer la deuxième saison de notre balado, puis est-ce qu’il y a des sujets ou des thèmes en particulier que tu as hâte d’aborder avec d’autres entrepreneurs? (NICOLAS) Ce qui m’anime le plus, c’est quand je vais dans un pays étranger, et je vais à l’épicerie – parce que moi, je fais toujours eux choses dans un pays dès que j’arrive, je prends le taxi puis je pose plein de questions, puis je vais à l’épicerie pour voir qu’est-ce que le monde mange.
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Quand tu vois ce qu’ils mangent, ce qu’ils boivent, tu comprends le monde, ok? Mais quand j’arrive dans un pays, par exemple, Belgique, ou j’arrive au Sénégal, j’arrive peu importe où, et je vois un produit canadien ou québécois briller sur une tablette, moi c’est comme si je voyais Wayne Gretsky en train de jouer au Vietnam. Je suis comme : « Oh my God ». Il y a comme la sauce piquante Firebarns au Costco en France, tu sais? C’est comme : « Yes! » Même si ce n’est pas ma business.
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Donc c’est ça qui me motive. C’est que je ne comprends pas pourquoi nos produits… et… et je suis… un côté de moi, là, vient de France. Les produits agroalimentaires français brillent à travers la planète. Les produits agroalimentaires canadiens sont de même qualité et devraient eux aussi briller à travers la planète, et pas juste les produits agroalimentaires, mais là, c’est parce que c’est mon industrie. Mais moi, ce balado-là, c’est une question de fierté. (MÉLANIE) Hmm. (NICOLAS) L’entrepreneuriat, l’entrepreneur, ce n’est pas juste un créateur d’emplois et un créateur de richesse, c’est un créateur de fierté.
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Moi, quand je vois des produits, des entreprises canadiennes briller à l’international, et bien, je suis fier. Parce qu’ils ont réussi à sortir de leur pays, puis je suis pas mal convaincu que quand se sont lancés, tout le monde disait : « T’as aucune chance de réussir ». (MÉLANIE) Écoute, t’es un modèle excellent, justement, à ce niveau-là. (NICOLAS) C’est gentil. (MÉLANIE) Merci, merci beaucoup de participer. Puis ça a été vraiment un plaisir de te… d’apprendre à te connaître un peu aujourd’hui. (NICOLAS) Aye, merci beaucoup. (MELANIE) Puis merci pour ta contribution. J’ai hâte d’écouter toutes les discussions avec les autres exportateurs. (NICOLAS) Ça va être le fun.
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(MELANIE) Puis les entrepreneurs, pour être capable d’en apprendre davantage sur ton propre parcours, parce que c’est sûr qu’il y a des petites anecdotes qui vont sortir, c’est certain, puis de comprendre, justement, d’autres industries autres que l’agro puis aller voir justement eux, leur parcours, puis les défis et comment ils les ont surmontés, ça va être super intéressant, donc, merci. (NICOLAS) Ben, merci beaucoup. Merci pour la superbe occasion. (MÉLANIE) Super.
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Donc, merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui dans le cadre du balado L’impact de l’exportation. Si vous avez aimé l’épisode aujourd’hui, nous vous invitons à vous abonner, et à nous donner une note et à laisser un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée. Et sur ce, à bientôt.
(OUTRO MUSICALE)
35:57
(FIN DE L’ENREGISTREMENT AUDIO)
[00:13:23.510] - Marie-Josée
Oui, dans cet extrait-là de Zishan, je pense qu'il met vraiment carte sur table sur la plus- value de EDC, puis de savoir qu'ils ont des représentants un peu partout dans le monde où vraiment, on peut s'appuyer sur leurs relations, leurs connaissances. À mon sens, c'est extrêmement important dans notre entreprise qu'au niveau de la gouvernance, ce soit clair qu'il y a un focus à l'exportation.pour que dans notre entreprise, qu'au niveau de la gouvernance, que ce soit clair qu'il y ait un focus à l'exportation. Pour ça, il faut se donner les moyens. Pour moi, un des moyens, c'est d'avoir une personne dédiée à l'exportation à l'exportation à l'extern e. Vraiment, d'avoir quelqu'un qui travaille à toutes les semaines vers l'exportation, qui a ce leadership-là, qui s'appuie des différentes ressources à l'extern e, comme les représentants d'A DC un peu partout dans le monde, les délais bico- commerciaux, tout ça, mais pour moi, ça prend quand même une force à l'interne. On ne peut pas s'attendre à avoir du succès à l'exportation si on ne met pas ce genre de focus à l'interne, à mon avis.
[00:14:29.190] - Mélanie
Effectivement, non, je ne suis pas du tout d'accord avec ça. On en parlait dans l'extrait d'avant, d'avoir ces connaissances- là, d'être soi- même dans le marché, c'est sûr que ça a tout plein d'avantages, mais quand ce n'est pas toujours possible d'être physiquement présent dans ces marchés- là, comme tu le dis, on peut s'appuyer sur toutes ces organisations- là qui ont les connaissances de marché.
[00:14:49.880] - Marie-Josée
Oui, c'est certain, mais en fait, mon point, c'est que ça prend un focus à l'interne. Si on veut exporter, mettons les ressources derrière. Je ne peux pas m'y imaginer qu'on peut avoir du succès dans un nouveau marché sans jamais avoir mis les pieds dans ce marché- là. C'est pour ça qu' à mon sens, ça prend vraiment quelqu'un qui a le leadership, qui fait valoir à l'intérieur de son entreprise l'importance de l'exportation, parce que parfois, on l'oublie, mais il y a 10 milliards de priorités, il y a plein de choses à faire, plein d'enjeux au quotidien. Ça prend ce port- étendard- là à l'interne, il fait valoir parce que comme j'ai dit tantôt, c'est souvent un parcours de longue haleine. Vu qu'il n'y a pas de retour sur investissement en un mois ou deux, à l'interne, peut- être qu' on se défocusse, parce qu'il n'y a pas de retour. Pour moi, d'avoir vraiment quelqu'un de dédié qui non seulement fait valeur à l'emploi en interne, mais qui va sur le terrain, puis qui va rencontrer non seulement les acheteurs, etc, mais aussi les représentants d'affaires qui vont vraiment s'entourer et réseauter avec toutes les belles ressources qui existent au Canada à l'étranger.
[00:16:00.850] - Mélanie
Excellent point. Merci d'avoir précisé, effectivement. Toujours dans le terme relation, on va écouter un autre collègue à moi, Alexandre Faria, d'EDC, qui nous parle justement du fait qu'il est important de demander conseil, puis de s'entourer des bonnes personnes.
[00:16:18.150] - Orateur 6
À vrai dire, ce n'est pas de penser que de tout connaître.
[00:16:22.220] - Marie-Josée
L'humilité.
[00:16:23.330] - Orateur 6
L'humilité, poser des questions, se faire aider, faire confiance aux autres. Ça, je le crois pas juste dans le domaine de l'entrepreneuriat, c'est dans la vie en général. Je pense qu'à deux, tu es plus fort qu'à un. Deux têtes vaut mieux qu'une.
[00:16:35.670] - Marie-Josée
Ça.
[00:16:36.590] - Orateur 6
Je le vois dans tous les aspects de la vie. En entreprise, encore plus. Tu peux avoir les meilleures idées, la drive et tout ça, mais à un moment donné, tu viens saturé en termes de ce que tu peux faire parce qu'il y a tendance dans une semaine. Vraiment, le conseil que je te pourrais donner, c'est trouve ton point d'ancrage, le pourquoi tu fais ça? Qu'est- ce que tu as à offrir? Pourquoi tu penses que les gens vont acheter ton produit ou ton service? À partir de là, tu t'entoures avec les meilleures personnes possibles. Tu fais confiance aux gens qui t'entourent. Il faut bien choisir les bonnes personnes.
[00:17:10.850] - Marie-Josée
C'est intéressant. Je pense qu'on a touché à certains aspects avec l'extrait de la mission, mais l'importance de clarifier sa raison d'être, la raison d'être des entreprises. Et à mon sens, il n'y a pas de meilleur code que la raison d'être. Les gens veulent se rattacher, les gens les employés veulent se rattacher à une mission et je pense que c'est d'autant plus intéressant aussi, même pas juste les employés, les consommateurs, les partenaires d'affaires. J'ai l'impression que l'engagement est beaucoup plus fort et l'aide est sûrement plus grande quand on démontre qu'on a une raison d'être pour le bien de tous, pour le bien, l'utilité sociale. De la clarifier, cette mission-là, cette raison d'être-là. Puis après ça, aller chercher les acteurs qui nous permettent de l'amplifier.
[00:18:02.890] - Mélanie
Excellent, absolument. Un autre excellent conseil à noter pour l'audience. Un autre thème, évidemment, qui a été abordé, c'en est un important, c'est le thème de ESG ou l'environnement, sociaux et gouvernance. Ici, on en parle avec des gens d'Airbus dans le prochain extrait.
[00:18:23.330] - Orateur 7
Airbus s'est identifié trois axes. Protéger la planète, respecter les gens et permettre la prospérité. On va retrouver à peu près toutes nos ambitions sous ces trois piliers- là. L'environnement, on en a parlé, on a des objectifs concrets, mais là que Airbus a mis en place. Respecter les gens, ça peut aller avec nos employés, avec nos partie prenneurs, nos fournisseurs, nos clients, toutes les parties prenantes pas longtemps.
[00:19:01.920] - Marie-Josée
Oui, je pense que ce que Cayna dit dans son clip, ce sont les trois P, personnes, planète, prospérité, qui sont de plus en plus connus. En 2023, toutes les entreprises, de grandes à moyennes, à selon moi, petites, devraient adopter des pratiques sociales, environnementales, si on veut la viabilité de notre entreprise. On voit les grandes entreprises qui font énormément d'efforts. Ensuite, c'est facile de dire qu'on veut protéger la planète, respecter les gens, permettre la prospérité. Je pense qu'il n'y a pas personne qui pourrait argumenter sur ces trois axes-là. Après, c'est dans le détail de qu'est- ce qu'on fait réellement, comment on crée de la valeur au niveau social, environnemental, au niveau de nos employés, de la gouvernance, des parties prenantes, « The devil is in the details », comme on dit, parce qu'il y a a évidemment beaucoup de greenwashing que je vois se passer dans le monde des affaires. Mais quand même, dans notre vision stratégique, il faut absolument avoir ces piliers- là et que ça ne fasse pas partie du truc d'à- côté, du département d'à- côté fatiguant qui arrive avec ses initiatives. Il faut vraiment que ça fasse partie intégrante de notre planification stratégique.
[00:20:26.790] - Marie-Josée
Parce qu' au final, je veux dire, c'est bien beau de mettre de l'argent en banque, de la prospérité, l'exportation et tout ça. Mais les besoins de base de l'humain n'ont jamais changé depuis que le monde existe. Avoir de l'eau fraîche, manger des aliments sains, avoir un toit, tout ça. Donc, pour moi, l'entrepreneuriat a le devoir et le pouvoir de s'investir au niveau social et environnemental. C'est une énorme opportunité pour nous d'être des acteurs de changement.
[00:20:57.980] - Mélanie
Écoute, que c'est bien dit. Je n'ai rien dit, bien à rajouter. C'est super. Sur ça, on va parler d'un dernier extrait qu'on a retenu de la saison. C'est un extrait de Myriam Jean-Baptiste de LS Liqueur, qui nous parle justement de son expérience à l'exportation qui est peut- être un petit peu différente de ce qu'on aurait tendance à avoir. C'est- à- dire qu'on comprend qu'elle exporte avant même de faire affaire dans le marché canadien. Sur ça, on écoute l'extrait?
[00:21:27.540] - Orateur 5
Non, pas du tout. C'est ça la école, c'est très légitimé, spécifiquement au Québec, on le sait. La SAQ à la Monopole. Pour entrer à la SAQ, c'est vraiment un processus qui est quand même assez compliqué, c'est des appels d'offres et tout ça. Donc, en premier, on a essayé, ça n'a pas fonctionné. On est allé dans une compétition qui s'appelle la WSWA à Las Vegas. On a décidé de soumettre le produit là avant même qu'elle soit vendue en magasin. On voulait juste voir un petit peu comment l'industrie allait recevoir le produit. Une fois que notre produit final a été fait, on s'est dit « OK, pourquoi pas essayer de rentrer dans la compétition? » On l'a fait vraiment comme ça, sans aucune attente. Le lendemain, on s'est réveillé avec une tonne d'appels sur nos téléphones. On avait remporté la médaille.
[00:22:16.270] - Marie-Josée
Vraiment intéressant ce que Myriam souligne là, un peu comme l'a vécu Félix Leclerc, des fois, nul n'est prophète en son pays. Je pense que ce qu'elle souligne, c'est que si on voit qu'il y a trop de barrières dans notre propre marché, des fois qu'il y a trop de défis, notre produit ne convient pas, il y a un système qui nous donne des barrières. Je pense que la faute de l'entrepreneur, c'est d'aller chercher peut- être ailleurs pour des gens qui sont preneurs de ces produits ou ces services d'ice, au moins d'essayer. Il ne faut pas arrêter, il ne faut pas lâcher, il faut être tellement persévérant et convaincu. Puis des fois, effectivement, une graine qu'on aura semée ailleurs va germer mieux ailleurs, dans une le sol est peut- être plus fertile de l'autre bord de la frontière que dans son propre pays, pour X, Y, Z raisons. Je pense que s'il y a quelque chose que j'ai compris dans mon parcours d'entrepreneur, c'est qu'il faut être prêt à faire des compromis. Donc, des fois, on a un plan de match et le plan de match est fait pour être modifié en cours de plan, parce qu' entre ce que tu mets sur papier, ta vision et la réalité, souvent, il y a un gap et il faut être vraiment collé au réel, collé à ses consommateurs, collé...
[00:23:36.780] - Marie-Josée
Parce qu'au final, c'est eux qui sont nos vrais boss, au final, donc d'aller voir ailleurs, je trouve que ça a été vraiment un beau réflexe de Myriam et de son mari de voir « Peut- être qu'ici, ça ne fonctionne pas à cause des réglementations, mais peut- être qu'à l'autre bord de la frontière, en Californie, dans le Sud des États-Unis, peut- être que j'aurais un marché. » Elle a eu le feedback rapide dès que les consommateurs, des acheteurs là- bas, ce qui fait que ça l'a encouragée à persévérer. C'est vraiment une belle histoire de résilience et de persévérance et de compromis.
[00:24:12.400] - Mélanie
Effectivement, le compromis. Puis, tout ça aussi dit, écoute.
[00:24:16.090] - Marie-Josée
On.
[00:24:16.830] - Mélanie
Pourrait voir des barrières, comme cela dit, comme des échecs, mais au final, il y a tout plein de beaux apprentissages qui viennent avec ça, des échecs, puis ça nous amène des belles opportunités aussi.
[00:24:28.240] - Marie-Josée
Il y en aura toujours des échecs, des checs. Le parcours de l'entrepreneur, c'est une montagne russe. Pour une bonne nouvelle, tu en as deux ne font pas dormir pendant trois jours. Il faut vraiment avoir les reins solides. C'est un feu roulant de défis, de succès, de célébrations, de peurs, de tristesse, de remise en question. C'est ça qui fait que c'est hyper excitant, mais c'est ça qui fait qu'ils nous épuisent à la fois. C'est pour ça que se connecter toujours à sa raison d'être, à sa mission, nous permet dans les moments peut- être moins faciles de passer à travers. Même chose, de bien s'entourer nous permet aussi de passer à travers les moments difficiles parce qu'il va y en avoir des moments difficiles. Je veux dire inflation, pandémie, perte d'employés, refaire une liste. Puis tout le monde qui nous écoute, qui sont entrepreneurs, je veux dire le vivre au quotidien du moment tu dis « Là, on peut-tu comme... » On se réjouit deux secondes après, un instant, les marchés viennent de crasher. Ce n'est pas de tout repos, mais d'être bien entouré à l'interne, à l'externe, de partenaires qui font de tout ça un parcours qui fait du sens pour nous.
[00:25:49.770] - Marie-Josée
Parce qu'au final, moi, sur mon lit de mort, je veux prendre ma dernière respiration en me disant « Les relations que j'ai créées, au-delà de tout, les relations qui m'ont inspirée, qui m'ont nourrie à travers ce parcours- là, c'est ça qui va me rester, je pense, sur mon lit de mort.
[00:26:07.950] - Mélanie
Écoute, Marie-Josée, merci. Je profite de cette occasion aussi, ensuite, de dire merci pour la belle saison. Je suis certaine que nos auditeurs ont pris note, comme je disais tantôt, de plein d'astuces et de conseils qui ont été partagés de la part de nos invités. Mais aussi de par toi, écoute, ton expérience, ton aventure comme entrepreneur, tu en as appris beaucoup. Tu as été ultra généreuse de nous partager justement plusieurs de ces moments- là avec nous au cours de la saison. Donc, pour vrai, un gros merci d'avoir été avec nous pour cette belle saison qu'on a eu ensemble.
[00:26:44.170] - Marie-Josée
Merci de m'avoir fait confiance. Je pense que je continue à apprendre à tous les jours et cette opportunité- là m'a permis encore plus de me nourrir de conseils et de relations qui m'inspirent, qui me donnent le petit pour continuer.
[00:27:02.050] - Mélanie
Alors merci de nous avoir rejoints aujourd'hui sur l'impact de l'exportation balado. Si vous aviez apprécié l'épisode d'aujourd'hui, nous serions vraiment ravis que vous vous abonniez, que vous vous notez ci et que vous laissiez un commentaire sur votre plateforme de diffusion préférée. Ça a été un plaisir et à la prochaine fois.
Invité
Fondateur et PDG de Duvernois Creative Spirits, Dragon invité à l’émission Dans l’œil du dragon de Radio-Canada.
Animatrice
Directrice régionale | Petites entreprises, Québec et Atlantique, Exportation et développement Canada.