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23 août 2023
Dans ce tout premier épisode, nous rencontrons Marie-Josée Richer, co-fondatrice de PRANA et l’animatrice de ce balado. Elle nous présente son parcours international au sein de l'industrie alimentaire et son profond désir d’avoir un impact positif. Découvrez comment ses valeurs d'humanisme, de justice et de transparence ont influencé sa transformation et comment elle compte les partager avec vous dans son rôle.
Où écouter notre balado
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Bonjour et bienvenue à L’impact de l'exportation, le nouveau balado d'Exportation et développement Canada. Je suis Chantal Capistran, vice-présidente, Communications d'entreprise à EDC, et j'animerai l'épisode d'aujourd'hui. Des épisodes passionnants vous attendent cette année, c'est garanti. Tout d'abord, accueillons l'animatrice officielle du balado L’impact de l'exportation, Marie-Josée Richer! Depuis qu'elle a cofondé Prana à l'âge de 24 ans, Marie-Josée Richer bouscule le monde des affaires. À l'époque, elle n'avait certainement pas conscience…
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…du rôle actif qu'elle jouerait dans la transformation du secteur alimentaire nord-américain. Prana est aujourd'hui un chef de file du secteur biologique et la marque de collation biologique numéro un au Canada. Elle est également une personnalité médiatique ayant participé à l'émission Dans l'œil du dragon de Radio-Canada. J'aimerais aujourd'hui commencer par souligner que nous diffusons cet épisode de chez moi dans la grande région de Montréal, sur le territoire traditionnel non cédé des kanien'kehá:kas.
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Notamment à prendre le temps d'honorer nos communautés autochtones ou que nous soyons et nous rappeler notre dette commune envers les premiers peuples du Canada. Merci Marie-Josée de vous joindre à nous aujourd'hui pour animer ce nouveau balado. Nous avons tous et toutes très hâte d'en apprendre davantage sur votre expérience.
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Premièrement bienvenue. Je suis très heureuse de discuter avec vous aujourd'hui, Marie-Josée. Dites-nous pourquoi vous avez accepté d'animer ce balado sur l'exportation? Bonjour tout le monde, ça fait vraiment plaisir d'être ici. Bonjour Chantal, Ben je pense que quand on est entrepreneur, je crois qu'on est animé par la curiosité.
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Hein? On est des gens qui aiment ça challenger le statu quo, qui aiment ça en apprendre. On est en formation continue. Ça fait 18 ans que Prana existe et ça fait 18 ans que j'apprends, c'est une université en accéléré, donc je pense que c'est la curiosité, l'envie d'en connaître plus moi-même sur l'exportation qui m'a mené à rencontrer d'autres entrepreneurs qui n'étaient pas venus sur mon parcours, mais que je trouve extrêmement inspirants et qui me donnent plein de trucs pour même moi, ma business extraordinaire.
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Penchons-nous sur l'exportation. J'aimerais en fait savoir comment vous êtes entrée dans l'industrie alimentaire, qui est une industrie très intéressante, stimulante et qui a aussi beaucoup de défis. Ouais, beaucoup de défis. Une fois rendus là, mais peu de barrières à l'entrée, hein. Tout le monde, bien peut-être pas tout le monde, mais moi, depuis toujours, j'adore la Bourse, j'ai toujours été très proche de la cuisine, puis j'ai aussi étudié en santé, donc la santé globale et j'ai étudié en biochimie, en physiothérapie.
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Pour finalement me retrouver en Inde où j'ai ouvert un restaurant qui était mon rêve de petite fille et de là j'ai vraiment compris à quel point j'aimais ça nourrir. Oui, le corps physique des gens, mais aussi nourrir le côté social hein. Le côté rassembleur de la bouffe. Puis je me suis dit, Ah, c'est ça que c'est vraiment ça, mon calling. Dans le fond, c'est là-dedans que je veux œuvrer, puis j'ai parti Prana vraiment de là.
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Je pense à plusieurs facteurs, dont un peu une indignation de la façon qu'on faisait de la business. Je me disais, comment ça se fait que?
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Il y a tellement d'inégalités. Est-ce qu'on peut faire des affaires de façon différente? Est-ce que l'entrepreneuriat peut être un moteur de changement? Est-ce que par mes actions, dans cette vie, je peux contribuer à un monde meilleur? Puis je pense que c'est ça. C'est à travers l'alimentation que moi j'ai trouvé ma voie qui est dans le fond un moyen de toucher les gens, le cœur, la bouche des gens trois fois par jour puis de passer des messages qui vont au-delà de juste l'alimentation puis de la santé pour soi. Mais la santé de la planète, la santé des agriculteurs, la santé des gens qui nous nourrissent.
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J'aime cet angle-là, puis j'aimerais ça parce que je vois que vous êtes passionnée par justement, vous avez parlé de la santé, le côté social, environnemental, est-ce que vous pourriez nous en dire un petit peu plus? Comment cette passion-là? Comment cette passion-là, elle a influencé l'évolution de Prana telle qu'on la connaît aujourd'hui? Parce que tout un historique qui vient avec cette compagnie-là, qui, qui a vraiment évolué de façon fantastique. Donc si vous pouviez nous en dire un petit peu plus?
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Mais je pense que, en fait la passion, je suis une personne passionnée dans la vie, je suis à fond et la passion m'a mené à l'action. Mais au-delà de la passion, je pense que ce qui m'a beaucoup animée, ce sont les valeurs. Derrière cette passion-là, qui sont l'humanisme, l'équité, la transparence, l'égalité de désir, ce désir-là de faire les choses autrement, un peu de regarder le monde, puis de dire, OK, c'est ben beau là de ramasser des billets de banque dans…
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Justement dans la banque, mais qu'est-ce qui va se passer si on n'a pas d'accès à respirer, de l'eau pure à boire, ce qui fait qu'il y a tellement d'inégalités sociales? Il y a un épuisement des ressources naturelles, donc c'est vraiment un constat.
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Que j'ai fait.
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Additionné à des valeurs profondes d'humanisme, d'égalité.
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Qui, animé par ce feu-là alimenté par un peu une foule de vies. Si j'avais 24 ans, puis me disait, regarde, moi, là, je vais foncer, puis tu vas voir, puis je pense qu'il y a à ce cocktail de tout ça ensemble, je me suis pas dit écoute, regarde, la vie va mal, puis bon, c'est ça qui est ça. Je me suis dit.
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Si je veux changer système, je vais essayer de le changer de l'intérieur. Puis après un doublement, c'est ce que j'essaie de faire depuis 18 ans. Ce n'est pas facile, c'est un système qui est fort, qui est grand, qui est beaucoup plus grand que moi. Je sais que prendre, on est une goutte d'eau dans l'océan, mais je sais que le soir, quand je me couche, bien je me couche avec ma conscience en me disant bien…
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J'ai au moins essayé, oui, c'est puis ça c'est fantastique. Puis j'aime aussi bon le côté, c'est pour pousser l'expérience plus loin. La passion à l'action. Puis je pense que vous avez fait encore plus, puis vous êtes même rentré dans l'exportation. Donc on c'est pas juste arrêté au local qui était en soi un marché très intéressant aussi, mais vous avez poussé ça encore plus loin. J'aimerais ça vous entendre dire qu'est-ce qui dans toute cette histoire-là vous a amené à exporter, puis, est-ce que c'était à cause d'une occasion particulière qui s'est présentée?
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Ou un marché précis dans lequel vous souhaitiez rentrer? Qu'est-ce qui était derrière cette histoire-là de oui? On se lance dans l'aventure de l'exportation. C'est sûr qu’il y a 24 ans, il y avait pas de rien de prévu. J'avais pas de planification stratégique, hein.
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Mais au fond de moi et du cœur aussi.
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On voulait avoir un impact.
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Et un impact positif, laisser les choses mieux qu'on les a trouvées et pour moi.
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Au moins.
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Donc moi là déjà avant 24 ans, je voyais Prana mondial, je veux dire oui Montréal, ça allait être un peu ma preuve de concept, le Québec, mais moi, je veux dire, je voyais grand. C'est sûr que j'ai habité cinq ans en Asie, je me voyais pas passer le restant de mes jours non plus à Montréal, donc pour moi, c'était comme je voyais très grand. L'exportation était au cœur de ce qu'on voulait faire depuis les tout débuts, mais bon, il a fallu être patient. C'est sûr qu'on a commencé avec, tu sais, des débuts très modestes, on est partis avec 5 000 $, donc on se met pas à exporter aux États-Unis avec 5 000 $.
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Ça va prendre un jour à dépenser, même pas, peut-être 3 h, puis du coup, ben c'est ça. On a vraiment Montréal, Québec, on a un peu innové. Ensuite, le marché de l'Ontario. On a compris, on a fait notre école sur le terrain. La Colombie-Britannique.
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Quand on a senti que bon, on avait des opportunités encore sur le marché canadien, mais que c'était le temps de passer aux États-Unis. On s'est dit, OK, on va mettre des choses en place pour pouvoir, c'est ça traverser la frontière avec nos produits, donc c'est un désir, vraiment, c'est venu vraiment d'une croissance aussi, d'amener des investisseurs. Ça a aussi créé un certain engouement pour l'exportation, pour la croissance, ce qui fait que.
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Notre industrie, c'est une industrie de volume, donc c'est sûr qu'en regardant nos voisins, en se disant bon, ils sont 10 fois plus au niveau de la population. Ben c'est un peu.
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C'est un peu un parcours d’embûches en fait.
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Mais on a beaucoup appris.
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C'est une belle vision de grandeur Marie-Josée, tu sais, avant la réalité viennent les rêves. Puis c'est ça que vous avez concrétisé, justement, ça ouvre la porte à des questions que j'aimerais vous poser, c'est, c'est quoi les défis auxquels vous avez fait face parce que certain qu'il y a plusieurs obstacles, puis les réussites et dans lesquelles elles se sont pas faites toutes seules comme je dis, il y avait des défis, mais il y a des fiertés là qui sont venues avec ça. Si vous pouviez aussi expliquer parce que c’est…
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Toujours très inspirant d'entendre parler en fait d'autres exportateurs entrepreneurs sur leur expérience. Parce que c'est un grand pas de l'exportation, puis des défis qui viennent avec. C'est un très grand pas et je dirais qu’il faut avoir en tout cas…
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En tout cas dans notre industrie.
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Pour attaquer le marché américain, il faut avoir les reins solides. Au niveau financier, ça, c'est la première étape. C'est sûr que nous, on a beaucoup appris en rétrospective, hein? C'est sûr qu’on s'est rendu compte. Ben au départ on pensait, on avait mis des gens sur le Conseil d'administration qui étaient américains, qui avaient des grandes expériences, on avait engagé un studio aussi américain et nous, on a pensé que notre grande croissance allait venir des États-Unis. Mais ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu’il n’y a pas de recette.
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Il n'y a pas de recette à faire pour avoir un succès.
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Et ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu’un des éléments qu'on avait pas.
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D'une.
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Tête assez réfléchie.
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C'est qu'on n'avait pas un produit assez différencié, donc arrivé sur le marché des États-Unis avec un mélange randonnée, je veux dire, ils en ont déjà en marque privée. Là tu sais je veux dire, il y a.
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C'est bien beau qu’il s'appelle Prana puis que t'es connu au Canada, puis t'as des belles ventes, t'es une belle équipe et tout ça, ce n'était pas assez, donc je dirais arriver avec quelque chose d'unique et d’innovant, mais pas trop innovant parce que faut quand même que ça réponde à un besoin de masse. Donc il y a comme un.
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Un genre de sweet spot, là c'est vraiment ça. En tout cas je parle pour l'alimentaire, je sais pas dans les autres industries c'est quoi, mais.
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Disons que nous, ça fait huit ans là à peu près qu'on est sur le marché américain.
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Et on n'a pas encore trouvé la clé.
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Donc on a parce que c'est très complexe parce que c'est un marché très segmenté au Canada. Il y a cinq ou six grands joueurs aux États-Unis. Il y a plusieurs joueurs sur un large territoire, les comportements des consommateurs sont extrêmement différents d'un bout à l'autre de l'océan.
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Les dollars marketing, on n'en a pas des milliards, donc il faut vraiment les investir de façon intelligente et il faut avoir le produit derrière qui, comme je disais d'entrée de jeu qui est unique, qui différencie, qui va intéresser certains acheteurs, puis.
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Nous, la stratégie qu'on avait, c'était s'associer à quelques détaillants pour avoir une preuve de concept, voir que ça fonctionne et ensuite multiplier ce modèle-là. Mais il faut déjà qu'il y ait quelques détaillants assez importants.
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De mettre sur la tablette donc. La première étape, c'est de mettre sur la tablette donc déjà et ça prend un produit différencié puis non seulement après que tu l'as mis sur la tablette, il faut que ça roule.
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Tout en ayant peu de ressources, on s'entend là, je veux dire le marché.
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Canadien, c'est notre vache à lait. Il faut que le marché canadien dégage assez de profits pour pouvoir investir dans le marché des États-Unis. Dans notre cas, donc disons qu’on est encore en apprentissage. C'est un peu ça la, la réponse.
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Compte tenu de nos dernières années, puis dans votre apprentissage, une question, est-ce que la stratégie que vous avez utilisée pour plein de produits en même temps, juste un ça c'est quoi les conseils? Bon, je sais que chacune est différente, mais pour vous, qu'est-ce qui a été le plus gagnant en fait? Qui peut être dans une phase d'adaptation, de révision? Mais qu'est ce qui a vraiment été un succès pour vous, mais à ce jour on n'a pas d'énormes succès aux États-Unis, donc.
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Ok, à ce jour, à part Costco, là on a quelques succès, quelques rotations à succès et Costco international, qui nous a permis de traverser quand même l'océan. Donc tu sais, on est distribué là, on a été au Japon, en Irlande, en Corée, dans plusieurs pays-là je dirais peut-être huit, huit ou neuf pays, mais à ce jour au début on est parti avec un portfolio d'une vingtaine de produits pour aujourd'hui en présenter. On a fait un rebranding, on a un repositionnement de notre marque.
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Et même au niveau de l'emballage, ce qui fonctionne au Canada fonctionne pas nécessairement. Les codes sont différents, le message doit être super, clair, fait que bref, on est revenu à peut-être on est à peu près autour de sept produits aujourd'hui qu'on présente là, on a vraiment on, on essaie en fait de réallumer le feu avec les déjeuners, donc un produit, puis un positionnement qui est moins de sucre, donc c'est un quelque chose qui est différencié de ce qui existe là sur le marché.
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Donc c'est important quand même de faire un peu son étude de marché parce que souvent on dit Ah oui, nous on est original, puis on arrive dans un salon, puis là t'es comme Oh mon Dieu. Y en a huit autres compagnies qui font la même chose que moi alors que nous, on étaient précurseurs ici au Canada. Tu veux dire quand on, quand on a juste un exemple concret, on détient à peu près 68% du marché de la graine de chia au Canada, mais même à ça, ça voulait pas dire qu'aux États-Unis en traversant la frontière.
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Quand on allait différencier, il y en a un peu partout. Déjà, puis ça je te parle, il y a huit ans, tu sais donc déjà c'était légèrement connu donc on a pas pu percer même si on détient la majeure partie.
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Du Canada? Là, tu sais, au niveau donc tu sais, c'est pour ça que je dis qu'il n'y a pas de recette. Les professionnels qu'on a mis en place nous sont arrivés avec des recettes.
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On a essayé d'appliquer et ce qu'on comprend aujourd'hui, c'est qu’il n’y a pas qu’une recette, c'est pas un…je peux me permettre l'expression un One for all.
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Donc il y a beaucoup d'essais et erreurs, mais je pense que de s'entourer peut-être de gens de mentors. Groupe Export, tu sais, de certaines, de s'entourer d'un univers qui va nous permettre en tout cas d'alléger un peu les défis rencontrer aux États-Unis. Merci Marie-Josée, c’est très riche en termes de commentaires, de partage, d'expérience et tout. C'est, j'y vois là l'agilité, une adaptation. Je peux pas passer à côté de…
16:00
De la pandémie, de la pandémie aussi dans notre discussion, bah ça, c'est quelque chose d'autre qui s'est ajouté. Ça a été difficile pour plusieurs entreprises canadiennes. J'aimerais savoir, est-ce que ça a été le cas pour Prana aussi, vous êtes international, est-ce que vous avez pu vous appuyer sur des programmes, des réseaux commerciaux. Là vous en avez parlé pour le côté de travailler avec des experts, mais est-ce que ces experts, là aussi, étaient là dans la pandémie pour vraiment vous aider à surmonter cet obstacle? Ça a été une période vraiment particulière.
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Au niveau économique dans le marché, l'industrie et tout donc comment vous avez passé au travers de ça? Ben la vérité, c'est qu'on n'est pas passé au travers de ça encore. C'est vraiment ça là.
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Je veux dire, j'ai dit, hein? Une de mes valeurs, c'est la transparence. Je suis pas là pour mettre trois couches de sucre sur la chose. Ça a été extrêmement difficile.
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Je pense pour la plupart des compagnies en alimentation ça a été très dur au niveau, l'augmentation du coût de nos matières premières, l'augmentation du coût des transports, le changement de comportement des consommateurs, les marges qui ont vraiment diminué, qui fait qu’il a fallu qu'on fasse des augmentations de prix, fait que bon un moment donné, le consommateur se tourne vers des marques privées, se tourne vers des canaux de distribution, peut-être moins chers, des détaillants moins chers, plus à rabais. Nous, est-ce qu'on avait une offre adaptée? Pas nécessairement. Il a fallu se réinventer, se réadapter.
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La pénurie de main-d'œuvre, tout ça mis ensemble a créé vraiment un cocktail ou on était, c'était innové ou mourait comme sincèrement là, c'était vraiment ça et c'est ce qu'on est en train de.
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De ramener justement ce bateau là à flot, c'est pas évident. Est-ce qu'on a été aidé? Je dirais peu. Je veux dire, c'est sûr que les banques nous ont soutenu, les partenaires, les investisseurs nous ont soutenus, les programmes qui nous ont les plus aidés, ça a été l'automatisation, c'est beaucoup, beaucoup automatisé, mais je dirais que le plus gros du travail, c'est vraiment à l'interne. Puis c'est ce qu’il faut vraiment, c'est vraiment la preuve ce genre de situation là qu'une entreprise doit rester agile et c'est un peu le.
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Edge qu'on a versus, les grandes multinationales, les entreprises comme la nôtre qui ont une centaine d'employés. Ben il faut garder cet ajout là, ce temps de réaction. Cette capacité d'innover, cette lecture du marché. Il faut être rapide pour réagir parce qu’il se peut qu’il y ait des situations comme une pandémie, qu'on se rend compte qu'on est peut-être pas aussi résilient qu'on le pensait. C'est vraiment intéressant. C'est un beau message pour les entrepreneurs qui nous écoutent.
18:52
Par rapport à tout ça. Puis, l'idée d'agilité est vraiment quelque chose qui est plus qu'intéressant. C'est plus qu'un concept, le vivre, c'est vraiment ce qui nous, ce qui nous sort la tête de l'eau, peu importe les défis. C'est ce que je comprends de notre discussion. Puis c'est sûr et certain que bon à EDC, on soutient l'exportation, puis les entreprises qui exportent. On croit vraiment qu’elles ont plus de succès malgré tous les défis, puis les défis qui sont devant.
19:23
Avant elle, on pense qu'elle vende davantage, puis qu’elles sont généralement une clientèle qui est beaucoup plus vaste. Il y a un élément que vous avez apporté aussi dans la discussion de la pandémie sur les fournisseurs, la pénurie de main-d'œuvre. Puis tout ça et ça m'amène à cette question-là comme bon Prana, vous voulez soutenir des solutions socialement responsables? C'est ce qu'on a entendu en début du podcast, puis ces répercussions. Là, on les veut des belles, répercussions positives sur la planète, vous avez obtenu la certification B Corp.
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Puis j'aimerais ça en savoir un peu plus, puis est-ce que ça l'a eu aussi? Une influence ou non dans la pandémie? Mais quel est le parcours pour s'y rendre? C'est quoi les mesures de la certification et comment ça a un impact dans votre quotidien d'aller chercher ce côté-là parce que je comprends que c'est vraiment, c'est dans vos veines, c'est vraiment quelque chose qui est fondamental, mais au-delà de ça.
20:23
Ça se met et ça se vit dans l'écosystème. En fait. Tu sais, c'est ça, je l'ai dit à la base, on avait des valeurs humanistes. De là, en 2015, on s'est fait certifier. B Corp hein, qui est une certification d'entreprise à but lucratif qui certifie les entreprises qui ont les plus hauts standards sociaux et environnementaux au monde. Donc nous, on était parmi l'une des premières entreprises canadiennes en alimentation à se faire certifier.
20:50
Puis pour nous, c'était vraiment un saut.
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De nos valeurs, c'était une façon d'expliquer ce concept-là dans notre ADN, qu'on prenait, oui, soin de la santé et de la de la santé de la planète, et la santé des employés, des parties prenantes, des gens, mais aussi qu'on était une ou compagnie à profit. Donc ce concept-là est encore tu sais je dirais pas que la certification B Corp est connue de tous, mais d'avoir ce sceau là sur nos emballages, moi ce que je voulais, c'est que les gens puissent avoir confiance en Prana qui qu'ils investissent, qu'ils achètent un produit en qui ils peuvent avoir confiance.
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Puis non seulement je voulais que ça aille, c'était pas là au niveau consommateur, mais aussi à l'interne. Ça a vraiment créé un mouvement très fort où on s'est vraiment rallié vers des objectifs très précis de réduction de notre empreinte carbone, d'augmentation de notre impact social, fait que des exemples concrets, par exemple, ben, si moi, mon copain part un souci de donner du pouvoir aux employés, on s'est dit bon ben numéro un pour donner du pouvoir, qu'est-ce qu'on va faire? Bon, on va leur permettre d'acheter des actions de l'entreprise, donc ils sortent.
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Stock option là plan je sais pas comment dire en français un plan d'actionnariat pour les employés puis non seulement on va leur donner le pouvoir financier, mais on va aussi partager les profits quand il en aura. On va aussi partager l'information, donc on va vraiment gérer à livre ouvert ici chez Prana. Tout le monde connaît revenu, dépenses, profitabilité, plan stratégique. Où est-ce qu'on s'en va avec tout ça? Donc ça, ça a vraiment mené à des actions concrètes qui fait qu'on vit nos valeurs, que c'est pas juste un sceau, hein, le B Corp.
22:32
Puis on regarde à toutes les années, on fait le calcul de notre bilan carbone et on regarde où est notre empreinte environnementale et quelles sont les différentes initiatives qu'on peut mettre en place pour réduire cette empreinte. Là je parle par exemple du projet de graines de citrouille en agriculture locale, ici à Sainte-Monique-de-Nicolet et en agriculture régénératrice au niveau de l'innovation. S’il y a énormément à faire justement au, est-ce qu'on peut s'approvisionner de façon locale, de façon plus responsable?
23:04
On fait signer des codes de conduite à tous nos partenaires. On, évidemment, on essaie d'initier le plus possible le direct trade comme on dit, ça le commerce direct et quand c'est du chocolat, des produits plus sensibles, chocolat et sucre, c'est un commerce équitable. Donc tu sais ça, c'est quelques petits exemples, mais vraiment, c'est vraiment à l'intérieur de notre planification stratégique et c'est rentré. Mais que ce soit dans les ventes, le marketing, les finances, la production, tout le monde a ce mindset.
23:36
D'implication sociale et de réduction de notre empreinte environnementale.
23:41
Puis je pense que.
23:43
Sur le marché, ça a été un super différenciateur parce que toutes les grandes entreprises, les grands détaillants, ont aussi des engagements au niveau des social environnemental et ils ont besoin d'entreprises comme la nôtre pour arriver à leurs fins aussi, donc c'est ensemble qu'on donne des engagements et qu'on met les preuves derrière ces engagements-là. Mais là, c'est vraiment la tendance. Tout le monde a ça sur toutes les lèvres, donc là heureusement, ben les grandes entreprises, les grandes multinationales emboîtent le pas.
24:14
Nous il y a 18 ans, on avait de l'air de gens un peu farfelus, far out, tu sais. Puis là, maintenant, aujourd'hui c'est la norme comme quoi on était un peu d'avance et je trouve ça super intéressant. Marie-Josée, puis peut être la question, j'ai une bonne idée de la réponse pour avoir parlé avec plusieurs entrepreneurs, mais il reste, je le vois qu'il y a souvent un biais vis-à-vis cette partie-là, bon sur l'empreinte environnementale et tout qu'on n'est peut-être pas compétitif quand on imbrique ces façons.
24:48
C'est un mode de fonctionnement là, donc comment rester compétitif sur le marché? Je comprends qu'aujourd'hui le marché le demande, mais comme ça fait longtemps que vous êtes là, c'est sûr et certain que vous avez confronté ces biais-là. Puis confronté aussi peut-être à l'industrie qui n’était pas prête ou comprenait pas trop. En fait cet élément-là, donc j'aimerais ça. C’est certain que vous avez des belles expériences ou des éléments là que vous pouvez partager, c'est paradoxal parce que à la fois.
25:22
Cette vision là nous a mis sur la carte.
25:25
A fait en sorte qu'on a changé le paysage alimentaire canadien, parce que si j'en étais venue à un produit exactement pareil que la compétition, sans vision, sans tous les critères, tu sais bio, et cetera. Fair Trade, beaucoup. Est-ce que les détaillants m'auraient donné de l'attention et une tablette peut être pas, donc là.
25:46
Je pense que ça, ça a énormément contribué à notre croissance. Le défi effectivement, et il est réel.
25:56
C'est commun, on arrive.
26:01
À dégager du profit avec toutes ces valeurs-là sociales, environnementales, puis comment on réussit à ce que le profit devient un outil et non une fin en soi. C'est le désir que j'ai, c'est ce que je veux, le profit pour moi, c'est pas une fin en soi, c'est un outil, mais il faut qu'il y aille du profit. C'est je sais pour en faire un outil, il faut qu'il y aille du profit, puis c'est sûr qu'il y a toujours.
26:27
Un espèce de tiraillement parce qu'on n'est pas seul, on n'est pas en solo, on est dans un grand monde capitaliste.
26:35
Ou peut-être que la compétition, ben eux ils s'en foutent de mettre du bio au nom du non bio? Donc c'est sûr que on a subventionné le bio pendant 17 ans.
26:43
Avec des marges moindres et ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu’il fallait innover justement peut-être dans des nouveaux canaux avec des produits peut-être naturels, mais avec un bel impact où on allait calculer la native de ces de vie. Donc dans le fond, je pense que pour nous.
27:02
La réponse à ce défi-là de dégager assez de profits. Ça a été l'innovation par l'innovation.
27:09
C'est vraiment, c'est vraiment intéressant. Merci alors ça va semer des graines, sûrement des idées dans la tête de tous ceux qui nous écoutent. Présentement, il y a une question qui me brûle les lèvres, qui est différente de toutes les, de toutes celles qu'on a posées sur l'exportation à ce moment-ci c'est vraiment autour des femmes, donc on sait que les femmes font face à de nombreux défis, notamment dans la sous-représentation dans le commerce international. Je voudrais savoir si vous avez des conseils que vous pourriez donner aux femmes qui jonglent?
27:41
Avec une multitude de rôles, entrepreneurs, femmes, mères, partenaires et cetera. Bon, la liste, elle est très longue donc avez-vous fait face à ça tout au tout, le long de votre carrière. Du côté donc quels seraient les conseils que vous pourriez donner à ces entrepreneurs qui nous écoutent, puis?
28:02
Aurais besoin d'avoir en fait un exemple ou des exemples pour les stimuler, je dirais soyez douce avec vous-même, je me le rappelle à moi-même, j'ai tendance à être très exigeante, à vouloir être super woman, surtout dans un monde justement d'hommes où on sent qu’il faut, c'est un peu prouver, mais soyez, soyons douces avec nous. Oui c'est ça, c'est un défi. Les solutions que j'ai trouvées.
28:34
Ben c'est de bien m'entourer numéro un avec mon partenaire hein, mon amoureux de vie, mais mon partenaire d'affaires aussi. Ça je pense que déjà ça va bien déjà ça. On a un bon bout de gagné. Mais au-delà du partenaire, c'est de bien s'entourer. Les employés, la communauté, les amis, des gens qui m'aident avec les enfants, la famille, puis les gens qui m'aident avec la business. Donc tu sais je pense que.
28:59
Quand ouais, puis quand on prend soin de ces gens-là, les gens prennent soin de nous et vice versa, donc pour moi ça c'est très important, là l'entourage.
29:10
Ouais oui ben merci, merci beaucoup Marie-Josée. Puis, avant de conclure l'épisode on a prodigué des conseils aux femmes et aussi toutes les autres propriétaires d'entreprises, d'entrepreneurs. Qu'est- ce qu'on pourrait leur prodiguer comme conseil s’ils et elles souhaitent étendre leurs ventes à l'international? Moi, je dirais penser.
29:34
À votre proposition de valeur, est-ce que mon produit est assez différencié dans mon marché? Est-ce qu'il est unique, est-ce qu'il est différent ou est-ce qu'il est carrément? Je vais casser le marché, il est moins cher. Je pense qu'il faut avoir un produit si on est là.
29:51
Un produit qui est unique, différencié avec les reins, solides financiers. Super un grand merci Marie-Josée pour votre grande générosité dans vos réponses. C'est donc ce qui conclut notre émission d'aujourd'hui, j'espère que cette émission vous a plu et qu'à présent vous en savez davantage sur Marie-Josée, alors merci encore et pensez à vous abonner pour ne plus jamais rater un balado de L'impact de l'exportation avec Marie-Josée Richer! À bientôt.
30:19
Merci.
Invité(e)
Cofondatrice de PRANA et dragon officielle de l’émission « Dans l’œil du dragon » de Radio-Canada
Animatrice
Vice-présidente, Communications d'entreprise à Exportation et développement Canada
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